CHABERT Fernand

  • 73241 Dachau

  • Né le 25 septembre 1920 à Alès (Gard)

  • décédé le 10 Novembre 2005 à Montpellier

Fernand Chabert nait le 25 septembre 1920 à Alès (Gard). Il est le fils d’Auguste Chabert, employé du PLM et de Marguerite Seriès.  En 1936, Fernand est manutentionnaire, responsable des Jeunesses Communistes et habite 6 rue du Chapeau rouge à Montpellier (Hérault).

Après la dissolution du parti communiste français fin septembre 1939, il collabore dans l’appareil clandestin et s’occupe de l’imprimerie. En octobre 1940 arrêté pour reconstitution de ligue dissoute et distribution de tracts, il est interné au camp de Rivel dans l’Aude puis relâché faute de preuves en janvier 1941.  Il se met à la disposition du Front national de lutte pour l’indépendance de la France et participe à l’organisation des équipes spéciales OS des FTP. Arrêté à nouveau le 8 mars 1943 à Nîmes par la section des affaires politiques de Marseille, il est condamné le 29 mars 1943 aux travaux forcés à perpétuité. Incarcéré à la prison de Nîmes, le 15 octobre 1943 il est transféré le 8 décembre 1943 à la centrale d’Eysses sous le n° d’écrou 2663 (Lot-et-Garonne) où il participe à la révolte des prisonniers de décembre et à l’insurrection de février 1944 qui se solde par la condamnation à mort de 12 détenus-résistants et la livraison par l’État Français de Vichy le 30 mai 1944 de 1087 détenus à la division SS Das Reich. Chargés dans des camions, les prisonniers sont conduits à la gare de Penne d’Agenais. Fernand Chabert arrive au camp de rassemblement de Compiègne le 16 juin. Le 18, il est déporté dans le convoi I.229 et arrive dans le camp de Dachau le 20 juin 1944 où il est soumis à quarantaine. Il est affecté au Kommando de Landsberg le 14 juillet 1944 avec la majorité des détenus d’Eysses puis au Kommando d’Allach.

Le camp est libéré le 30 avril 1945, mais les Américains ordonnent une mise en quarantaine à cause de maladies contagieuses ; le 30 mai 1945 Fernand Chabert arrive à Mulhouse dans un train sanitaire, il rentre à Montpellier le 1er juin 1945. Le 28 mars 1947 il épouse Marie-Louise Clément à Montpellier.

À son retour, Il témoignera sur l’organisation de la résistance et de la solidarité dans un camp de concentration et il reprend son activité militante et est notamment conseiller municipal de Montpellier, où il décède le 10 novembre 2005.

Monique Vézilier

Sources :

-Archives Arolsen dossier 10005360, 77388005, 77388006
-Archives SHD Caen : dossier 21 P 660 077 DAVCC de déporté de Fernand Chabert
-AD du Gard, état civil
-Archives départementales de l’Hérault, 154 PRI 7 Témoignage de Fernand Chabert ; présenté et enregistré par Suzanne Houlès. – Congrés de l’Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) à Sète, 1984.
-www.comiteinternationaldachau.com – 2022 Comité International de Dachau
-Association nationale pour la mémoire des résistants et patriotes emprisonnés à Eysses
-Musée de la Résistance en ligne.
-Dictionnaire en ligne centrale Eysses (dont photo)

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

CHABERT Fernand

  • 73241 Dachau

  • Né le 25 septembre 1920 à Alès (Gard)

  • décédé le 10 Novembre 2005 à Montpellier

Fernand Chabert nait le 25 septembre 1920 à Alès (Gard). Il est le fils d’Auguste Chabert, employé du PLM et de Marguerite Seriès.  En 1936, Fernand est manutentionnaire, responsable des Jeunesses Communistes et habite 6 rue du Chapeau rouge à Montpellier (Hérault).

Après la dissolution du parti communiste français fin septembre 1939, il collabore dans l’appareil clandestin et s’occupe de l’imprimerie. En octobre 1940 arrêté pour reconstitution de ligue dissoute et distribution de tracts, il est interné au camp de Rivel dans l’Aude puis relâché faute de preuves en janvier 1941.  Il se met à la disposition du Front national de lutte pour l’indépendance de la France et participe à l’organisation des équipes spéciales OS des FTP. Arrêté à nouveau le 8 mars 1943 à Nîmes par la section des affaires politiques de Marseille, il est condamné le 29 mars 1943 aux travaux forcés à perpétuité. Incarcéré à la prison de Nîmes, le 15 octobre 1943 il est transféré le 8 décembre 1943 à la centrale d’Eysses sous le n° d’écrou 2663 (Lot-et-Garonne) où il participe à la révolte des prisonniers de décembre et à l’insurrection de février 1944 qui se solde par la condamnation à mort de 12 détenus-résistants et la livraison par l’État Français de Vichy le 30 mai 1944 de 1087 détenus à la division SS Das Reich. Chargés dans des camions, les prisonniers sont conduits à la gare de Penne d’Agenais. Fernand Chabert arrive au camp de rassemblement de Compiègne le 16 juin. Le 18, il est déporté dans le convoi I.229 et arrive dans le camp de Dachau le 20 juin 1944 où il est soumis à quarantaine. Il est affecté au Kommando de Landsberg le 14 juillet 1944 avec la majorité des détenus d’Eysses puis au Kommando d’Allach.

Le camp est libéré le 30 avril 1945, mais les Américains ordonnent une mise en quarantaine à cause de maladies contagieuses ; le 30 mai 1945 Fernand Chabert arrive à Mulhouse dans un train sanitaire, il rentre à Montpellier le 1er juin 1945. Le 28 mars 1947 il épouse Marie-Louise Clément à Montpellier.

À son retour, Il témoignera sur l’organisation de la résistance et de la solidarité dans un camp de concentration et il reprend son activité militante et est notamment conseiller municipal de Montpellier, où il décède le 10 novembre 2005.

Monique Vézilier

Sources :

-Archives Arolsen dossier 10005360, 77388005, 77388006
-Archives SHD Caen : dossier 21 P 660 077 DAVCC de déporté de Fernand Chabert
-AD du Gard, état civil
-Archives départementales de l’Hérault, 154 PRI 7 Témoignage de Fernand Chabert ; présenté et enregistré par Suzanne Houlès. – Congrés de l’Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) à Sète, 1984.
-www.comiteinternationaldachau.com – 2022 Comité International de Dachau
-Association nationale pour la mémoire des résistants et patriotes emprisonnés à Eysses
-Musée de la Résistance en ligne.
-Dictionnaire en ligne centrale Eysses (dont photo)

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.