CAVAILLON Pauline

  • Auschwitz

  • Née le 16 février 1884 à Nîmes

  • Décédée à Auschwitz le 15 février 1944

Debora Myriam naît le 13 décembre 1879 à Nîmes, quai Roussy.

Pauline Séphora naît le 16 février 1884 à Nîmes.

Leur père Bessalé Léon Cavaillon, commerçant, est né en 1847 à Cavaillon, leur mère Régine Milhaud est née en 1850 à Nîmes où Ils se sont mariés le 16 août 1871.

Debora et Pauline font partie d’une fratrie de 4 enfants, dont :

Elisée née le 8 mars 1873 à Nîmes, décédée le 5 mai 1954 à Paris.

Samuel né le 3 août 1878 à Nîmes, décédé le 20 mars 1892 à Nîmes.

Debora âgée de 32 ans, épouse à Paris 8ème, le 3 mai 1911, Joseph Buzeiano, commissionnaire expéditeur de nationalité roumaine, né le 12 septembre 1848 et alors âgé de 63 ans. Ils habitent  9 rue Chernovitz Paris 16ème. Joseph décède six années plus tard, le 2 janvier 1917.

Leurs parents résident à Nîmes, 34 Bd Gambetta où sont réfugiés de nombreux juifs.

Débora, veuve et sans enfants habite au 27 rue de l’arquebuse à Reims (Marne) avec sa sœur Pauline. Celle-ci a bénéficié de plusieurs bourses pour ses études (de la ville de Nîmes dans les années 1880-1890 et une bourse nationale en 1904).  En 1937, alors qu’elle est professeur à l’Ecole primaire supérieure de Reims, elle est nommée officier de l’Instruction Publique (JO du 14 07 1937) et elle est professeur d’allemand à l’école normale de Reims, lorsqu’elles sont arrêtées le 21 janvier 1944 pour motifs raciaux et envoyées au centre de regroupement des israélites de Drancy le 28 janvier 1944.

Debora  est affectée du matricule 12975. Son carnet de fouille 78/16 mentionne ses biens spoliés : « chaine avec pendentif or et pierres, 1 chaine de montre avec remontoir, 1 paire boucle oreille or et pierres, 1 épingle de cravate or et perle, 5 bagues or et perle et pierres, 1 boucle d’oreille or, 16.340 francs, 2 bons du trésor de 1000 francs, quatre bons du trésor de 5000 francs » soit environ 8.000 euros valeur 2022. Pauline est affectée du matricule 12976. Son carnet de fouille 78/17 mentionne ses biens spoliés : « 18815 francs, un bon trésor de 1000 francs, sept bons du trésor de 5000 francs » soit près de 9.500 euros valeur 2022.

Elles sont déportées par transport 68[i] du 10 février 1944 à destination d’Auschwitz où elles disparaissent. Leur décès est fixé au 15 février 1944 (soit 5 jours après le départ de Drancy).

Leur nom figure au mémorial de la Shoah : dalle 7 – colonne 3 – rangée 1
Une plaque est apposée 27 rue de l’arquebuse à Reims pour commémorer leur souvenir.

Après-guerre, c’est Elisée qui fera les démarches pour ses deux sœurs décédées. Elle habite alors 49 rue Bargue à Paris 15ème.

Gérard KREBS et André FRANCISCO


[i] Le convoi 68 part de la gare de Paris-Bobigny emportant avec lui 1502 déportés, C’est un train exceptionnellement long puisqu’il compte beaucoup plus de passagers que la moyenne habituelle dont près de 560 personnes nés en France. Le convoi arrive à Auschwitz le 13 février 1944. 236 hommes sont sélectionnés pour les travaux forcés et tatoués des numéros 173708 à 173917, 61 femmes sont tatouées des numéros 75340 à 75400. Les autres 1229 déportés sont gazés dès leur arrivée.

Sources :

Archives Caen – Dossier Débora n° 40 R 684

Archives Caen – Dossier Pauline n° 21 P 434 187

Généanet
Le Mémorial de la déportation des juifs de France, Béate et Serge Klarsfeld, Paris 1978

Base des données centrales des victimes de la Shoah

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

CAVAILLON Pauline

  • Auschwitz

  • Née le 16 février 1884 à Nîmes

  • Décédée à Auschwitz le 15 février 1944

Debora Myriam naît le 13 décembre 1879 à Nîmes, quai Roussy.

Pauline Séphora naît le 16 février 1884 à Nîmes.

Leur père Bessalé Léon Cavaillon, commerçant, est né en 1847 à Cavaillon, leur mère Régine Milhaud est née en 1850 à Nîmes où Ils se sont mariés le 16 août 1871.

Debora et Pauline font partie d’une fratrie de 4 enfants, dont :

Elisée née le 8 mars 1873 à Nîmes, décédée le 5 mai 1954 à Paris.

Samuel né le 3 août 1878 à Nîmes, décédé le 20 mars 1892 à Nîmes.

Debora âgée de 32 ans, épouse à Paris 8ème, le 3 mai 1911, Joseph Buzeiano, commissionnaire expéditeur de nationalité roumaine, né le 12 septembre 1848 et alors âgé de 63 ans. Ils habitent  9 rue Chernovitz Paris 16ème. Joseph décède six années plus tard, le 2 janvier 1917.

Leurs parents résident à Nîmes, 34 Bd Gambetta où sont réfugiés de nombreux juifs.

Débora, veuve et sans enfants habite au 27 rue de l’arquebuse à Reims (Marne) avec sa sœur Pauline. Celle-ci a bénéficié de plusieurs bourses pour ses études (de la ville de Nîmes dans les années 1880-1890 et une bourse nationale en 1904).  En 1937, alors qu’elle est professeur à l’Ecole primaire supérieure de Reims, elle est nommée officier de l’Instruction Publique (JO du 14 07 1937) et elle est professeur d’allemand à l’école normale de Reims, lorsqu’elles sont arrêtées le 21 janvier 1944 pour motifs raciaux et envoyées au centre de regroupement des israélites de Drancy le 28 janvier 1944.

Debora  est affectée du matricule 12975. Son carnet de fouille 78/16 mentionne ses biens spoliés : « chaine avec pendentif or et pierres, 1 chaine de montre avec remontoir, 1 paire boucle oreille or et pierres, 1 épingle de cravate or et perle, 5 bagues or et perle et pierres, 1 boucle d’oreille or, 16.340 francs, 2 bons du trésor de 1000 francs, quatre bons du trésor de 5000 francs » soit environ 8.000 euros valeur 2022. Pauline est affectée du matricule 12976. Son carnet de fouille 78/17 mentionne ses biens spoliés : « 18815 francs, un bon trésor de 1000 francs, sept bons du trésor de 5000 francs » soit près de 9.500 euros valeur 2022.

Elles sont déportées par transport 68[i] du 10 février 1944 à destination d’Auschwitz où elles disparaissent. Leur décès est fixé au 15 février 1944 (soit 5 jours après le départ de Drancy).

Leur nom figure au mémorial de la Shoah : dalle 7 – colonne 3 – rangée 1
Une plaque est apposée 27 rue de l’arquebuse à Reims pour commémorer leur souvenir.

Après-guerre, c’est Elisée qui fera les démarches pour ses deux sœurs décédées. Elle habite alors 49 rue Bargue à Paris 15ème.

Gérard KREBS et André FRANCISCO


[i] Le convoi 68 part de la gare de Paris-Bobigny emportant avec lui 1502 déportés, C’est un train exceptionnellement long puisqu’il compte beaucoup plus de passagers que la moyenne habituelle dont près de 560 personnes nés en France. Le convoi arrive à Auschwitz le 13 février 1944. 236 hommes sont sélectionnés pour les travaux forcés et tatoués des numéros 173708 à 173917, 61 femmes sont tatouées des numéros 75340 à 75400. Les autres 1229 déportés sont gazés dès leur arrivée.

Sources :

Archives Caen – Dossier Débora n° 40 R 684

Archives Caen – Dossier Pauline n° 21 P 434 187

Généanet
Le Mémorial de la déportation des juifs de France, Béate et Serge Klarsfeld, Paris 1978

Base des données centrales des victimes de la Shoah

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.