RECHERCHEZ
Julien André naît le 12 avril 1883 au hameau des Laupies à Dourbie[] (Gard) d’Auguste, cultivateur âgé de 43 ans et de Marie Metge, institutrice âgée de 35 ans. Il aura 5 frère et sœurs nés à Sumène : Auguste né en 1867, Louise en 1869, Léon en 1870, Antonin en 1873, Julie en 1876.
Engagé volontaire le 20 mai 1901 pour 4 ans au 112ème RI, il passe caporal en juillet 1902, sergent le 17 mars 1905 et se rengage pour un an. Il est incorporé au 122ème RI au début des hostilités, nommé adjudant le 25 juillet 1916 et envoyé à l’armée d’Orient du 17 janvier 1917 au 8 avril 1918. Il revient pour être hospitalisé jusqu’au 14 septembre 1918 des suites du paludisme.
Après son divorce avec Marthe Dubeaurepaire et alors qu’il est vérificateur aux contributions indirectes, il épouse à Narbonne, le 11 octobre 1921 Rose Durand née le 24 décembre 1885 à St Laurent de Neste (Hautes Pyrénées) et ils s’installent à Anglet (Pyrénées atlantiques)
Il est membre du Front National depuis le 1er décembre 1942 et participe activement à la résistance (hébergements, recrutements, propagande, faux papiers, mise à disposition locaux pour groupes clandestins, renseignements aux organismes centraux…) lorsqu’il est arrêté par la police française après une perquisition infructueuse le 15 novembre 1943 à son domicile Villa Lacourt, Chambre d’Amour à Anglet.
Il est interné à la prison de Bordeaux et transféré à Compiègne d’où il est déporté le 27 janvier 1944 à destination de Buchenwald au block 61 dans le cadre de l’opération Meerschaum (Ecume de mer)[ii] et affecté au kommando intérieur du « Holzhof » (ramassage de bois pour le chauffage des blocks) (matricule 43859).
Il sera libéré le 22 avril 1945 et rapatrié le 7 mai après une hospitalisation à La Salpêtrière et reviendra s’installer chez lui à Anglet pour sa retraite de contrôleur principal des contributions indirectes.
Après-guerre le grade fictif d’adjudant dans la résistance lui sera attribué au vu de son engagement.
André FRANCISCO
[i]Sur le livret militaire le lieu de naissance est Dourbies. Toutefois, en 1883 aucun enfant Castanier n’est né dans ce village. Tous les membres de la fratrie sont nés à Sumène : Louise le 28/9/1869, Léon en 1870, Antonin le 2/12/1873, Julie le 2/11/1876, mais les archives 1883 de cette commune ne sont pas accessibles.
[ii] Opération Meerschaum : Par décret du 17 décembre 1943 l’Allemagne lance l’opération Meerschaum et le début des convois massifs réguliers au départ de la France occupée. Jusqu’alors les déportés l’étaient principalement pour des raisons de sécurité, d’éducation ou de prévention, mais l’Allemagne cherche maintenant à tout prix des bras valides pour soutenir son effort de guerre et l’accroissement de l’armement. Tous les types de population sont maintenant concernés par la déportation et sans justifications particulières, la mobilisation de toutes les capacités de travail des déportés se plaçant au premier plan. L’échéance fixée dans un premier temps au 30 janvier 1943, est finalement repoussée à la fin juin. Un certain nombre de déportés bien après juin 43 (dont Julien CASTANIER) sont toujours recensés Meerschaum mais plutôt par « commodité administrative ».
Sources :
Archives SHD Caen – dossier 21 P 723 211
Registre matricule classe 1903 n° 2492 archives du Gard
Archives Arolsen – matricule 48859
RECHERCHEZ
Julien André naît le 12 avril 1883 au hameau des Laupies à Dourbie[] (Gard) d’Auguste, cultivateur âgé de 43 ans et de Marie Metge, institutrice âgée de 35 ans. Il aura 5 frère et sœurs nés à Sumène : Auguste né en 1867, Louise en 1869, Léon en 1870, Antonin en 1873, Julie en 1876.
Engagé volontaire le 20 mai 1901 pour 4 ans au 112ème RI, il passe caporal en juillet 1902, sergent le 17 mars 1905 et se rengage pour un an. Il est incorporé au 122ème RI au début des hostilités, nommé adjudant le 25 juillet 1916 et envoyé à l’armée d’Orient du 17 janvier 1917 au 8 avril 1918. Il revient pour être hospitalisé jusqu’au 14 septembre 1918 des suites du paludisme.
Après son divorce avec Marthe Dubeaurepaire et alors qu’il est vérificateur aux contributions indirectes, il épouse à Narbonne, le 11 octobre 1921 Rose Durand née le 24 décembre 1885 à St Laurent de Neste (Hautes Pyrénées) et ils s’installent à Anglet (Pyrénées atlantiques)
Il est membre du Front National depuis le 1er décembre 1942 et participe activement à la résistance (hébergements, recrutements, propagande, faux papiers, mise à disposition locaux pour groupes clandestins, renseignements aux organismes centraux…) lorsqu’il est arrêté par la police française après une perquisition infructueuse le 15 novembre 1943 à son domicile Villa Lacourt, Chambre d’Amour à Anglet.
Il est interné à la prison de Bordeaux et transféré à Compiègne d’où il est déporté le 27 janvier 1944 à destination de Buchenwald au block 61 dans le cadre de l’opération Meerschaum (Ecume de mer)[ii] et affecté au kommando intérieur du « Holzhof » (ramassage de bois pour le chauffage des blocks) (matricule 43859).
Il sera libéré le 22 avril 1945 et rapatrié le 7 mai après une hospitalisation à La Salpêtrière et reviendra s’installer chez lui à Anglet pour sa retraite de contrôleur principal des contributions indirectes.
Après-guerre le grade fictif d’adjudant dans la résistance lui sera attribué au vu de son engagement.
André FRANCISCO
[i]Sur le livret militaire le lieu de naissance est Dourbies. Toutefois, en 1883 aucun enfant Castanier n’est né dans ce village. Tous les membres de la fratrie sont nés à Sumène : Louise le 28/9/1869, Léon en 1870, Antonin le 2/12/1873, Julie le 2/11/1876, mais les archives 1883 de cette commune ne sont pas accessibles.
[ii] Opération Meerschaum : Par décret du 17 décembre 1943 l’Allemagne lance l’opération Meerschaum et le début des convois massifs réguliers au départ de la France occupée. Jusqu’alors les déportés l’étaient principalement pour des raisons de sécurité, d’éducation ou de prévention, mais l’Allemagne cherche maintenant à tout prix des bras valides pour soutenir son effort de guerre et l’accroissement de l’armement. Tous les types de population sont maintenant concernés par la déportation et sans justifications particulières, la mobilisation de toutes les capacités de travail des déportés se plaçant au premier plan. L’échéance fixée dans un premier temps au 30 janvier 1943, est finalement repoussée à la fin juin. Un certain nombre de déportés bien après juin 43 (dont Julien CASTANIER) sont toujours recensés Meerschaum mais plutôt par « commodité administrative ».
Sources :
Archives SHD Caen – dossier 21 P 723 211
Registre matricule classe 1903 n° 2492 archives du Gard
Archives Arolsen – matricule 48859