RECHERCHEZ
Fils de Léonce Abel 46 ans, employé et de Crespi Jeanne Augusta 32 ans, il nait le 25 août 1909 dans le quartier st Césaire à Nîmes.
Il a une demi-sœur, Germaine, née en 1897 d’un premier mariage de son père, et il est le cadet d’une fratrie de 7 enfants (cinq sœurs et un frère) : Germaine 1897-1980, Paule 1898-1991, Francis 1900-1968, Jeanne 1903-1903, Marguerite 1905-1973 et Pauline née en 1908.
Conscrit de la classe 1929, il est mobilisé en 1939 comme « affecté spécial » à Radio-Paris, et employé à la station de TSF Radio Paris à Mormant (Seine et Marne) où il réside après 1936. C’est la première station de radio parisienne commerciale privée (jusqu’en décembre 1933) devenue chaîne de radio nationale publique jusqu‘au 17 juin 1940. Elle a alors récupéré la Propaganda-Abteilung- Frankreich, brocardée chaque jour par la ritournelle à la BBC inventée par Pierre Dac en 1942 et qui précédait les messages : « Radio-Paris ment, Radio-Paris ment, Radio-Paris est allemand »).
Le 17 octobre 1939, le préfet de Seine et Marne transmet à la direction de la Sureté nationale, en réponse à une circulaire de celle-ci en date du 24 septembre, une liste de « fonctionnaires et agents des services publics mobilisables appartenant au parti communiste et maintenus à leur poste » sur laquelle Robert Carle est inscrit parmi les employés dépendant du ministère des PTT. Sa fiche au Ministère de la Défense (Division des archives des victimes des conflits contemporains) indique « communiste ».
Le 19 octobre 1941, il est appréhendé lors d’une vague d’arrestations décidée par l’occupant et pris comme otage en représailles de distributions de tracts et de destructions de récoltes (incendie de meules et hangars) ayant eu lieu dans le département, en tant qu’otage communiste.
Les 19 et 20 octobre, de nombreux élus ou militants communistes du département sont par ailleurs arrêtés. Parmi eux, 46 seront déportés à Auschwitz.
Il est envoyé dès le lendemain au camp de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager), où il est enregistré sous le matricule n° 1720.
Il est déporté à Auschwitz Birkenau avec le convoi du 6 juillet 1942, dit des « 45000 » qui est le premier convoi de déportation de répression à quitter Compiègne (ces déportés sont enregistrés à leur arrivée sous les n° 45.157 à 46.326 d’où le nom de « convoi des 45 000 »). Ce convoi d’otages composé pour l’essentiel, d’un millier de communistes (responsables politiques du parti et syndicalistes de la CGT) et d’une cinquantaine d’otages juifs (1170 hommes au moment de leur enregistrement à Auschwitz) fait partie des mesures de représailles allemandes destinées à combattre, en France, les « judéo-bolcheviks » responsables, aux yeux de Hitler, des actions armées organisées par le parti communiste clandestin contre des officiers et des soldats de la Wehrmacht, à partir d’août 1941.
Son matricule à Auschwitz n’est pas certifié, mais serait le 45331, avec la photo correspondante non certifiée elle aussi.
Seuls 119 otages survivront à la libération du camp et 80 % décèderont dans les six premiers mois.
Robert CARLE décède le 15 septembre 1942 du typhus à Auschwitz.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Mormant.
André FRANCISCO
Sources :
Photo : peut-être celle de Robert CARLE
Archives Caen –dossier 21 P 433 372
http://www.memoirevive.org/?s=carle+robert
https://deportes-politiques-auschwitz.fr/2011/01/carle-robert/
https://deportes-politiques-auschwitz.fr/2011/01/carle-robert/
https://gw.geneanet.org/rxacn?lang=fr&iz=23663&p=leonce+abel&n=carles
Eléments issus de la notice biographique rédigée par Claudine Cardon-Hamet en 2011, complétée avec Pierre Cardon en 2017, 2018, 2022 et 2025
RECHERCHEZ
Fils de Léonce Abel 46 ans, employé et de Crespi Jeanne Augusta 32 ans, il nait le 25 août 1909 dans le quartier st Césaire à Nîmes.
Il a une demi-sœur, Germaine, née en 1897 d’un premier mariage de son père, et il est le cadet d’une fratrie de 7 enfants (cinq sœurs et un frère) : Germaine 1897-1980, Paule 1898-1991, Francis 1900-1968, Jeanne 1903-1903, Marguerite 1905-1973 et Pauline née en 1908.
Conscrit de la classe 1929, il est mobilisé en 1939 comme « affecté spécial » à Radio-Paris, et employé à la station de TSF Radio Paris à Mormant (Seine et Marne) où il réside après 1936. C’est la première station de radio parisienne commerciale privée (jusqu’en décembre 1933) devenue chaîne de radio nationale publique jusqu‘au 17 juin 1940. Elle a alors récupéré la Propaganda-Abteilung- Frankreich, brocardée chaque jour par la ritournelle à la BBC inventée par Pierre Dac en 1942 et qui précédait les messages : « Radio-Paris ment, Radio-Paris ment, Radio-Paris est allemand »).
Le 17 octobre 1939, le préfet de Seine et Marne transmet à la direction de la Sureté nationale, en réponse à une circulaire de celle-ci en date du 24 septembre, une liste de « fonctionnaires et agents des services publics mobilisables appartenant au parti communiste et maintenus à leur poste » sur laquelle Robert Carle est inscrit parmi les employés dépendant du ministère des PTT. Sa fiche au Ministère de la Défense (Division des archives des victimes des conflits contemporains) indique « communiste ».
Le 19 octobre 1941, il est appréhendé lors d’une vague d’arrestations décidée par l’occupant et pris comme otage en représailles de distributions de tracts et de destructions de récoltes (incendie de meules et hangars) ayant eu lieu dans le département, en tant qu’otage communiste.
Les 19 et 20 octobre, de nombreux élus ou militants communistes du département sont par ailleurs arrêtés. Parmi eux, 46 seront déportés à Auschwitz.
Il est envoyé dès le lendemain au camp de Royallieu à Compiègne (Oise), administré et gardé par la Wehrmacht (Frontstalag 122 – Polizeihaftlager), où il est enregistré sous le matricule n° 1720.
Il est déporté à Auschwitz Birkenau avec le convoi du 6 juillet 1942, dit des « 45000 » qui est le premier convoi de déportation de répression à quitter Compiègne (ces déportés sont enregistrés à leur arrivée sous les n° 45.157 à 46.326 d’où le nom de « convoi des 45 000 »). Ce convoi d’otages composé pour l’essentiel, d’un millier de communistes (responsables politiques du parti et syndicalistes de la CGT) et d’une cinquantaine d’otages juifs (1170 hommes au moment de leur enregistrement à Auschwitz) fait partie des mesures de représailles allemandes destinées à combattre, en France, les « judéo-bolcheviks » responsables, aux yeux de Hitler, des actions armées organisées par le parti communiste clandestin contre des officiers et des soldats de la Wehrmacht, à partir d’août 1941.
Son matricule à Auschwitz n’est pas certifié, mais serait le 45331, avec la photo correspondante non certifiée elle aussi.
Seuls 119 otages survivront à la libération du camp et 80 % décèderont dans les six premiers mois.
Robert CARLE décède le 15 septembre 1942 du typhus à Auschwitz.
Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Mormant.
André FRANCISCO
Sources :
Photo : peut-être celle de Robert CARLE
Archives Caen –dossier 21 P 433 372
http://www.memoirevive.org/?s=carle+robert
https://deportes-politiques-auschwitz.fr/2011/01/carle-robert/
https://deportes-politiques-auschwitz.fr/2011/01/carle-robert/
https://gw.geneanet.org/rxacn?lang=fr&iz=23663&p=leonce+abel&n=carles
Eléments issus de la notice biographique rédigée par Claudine Cardon-Hamet en 2011, complétée avec Pierre Cardon en 2017, 2018, 2022 et 2025




