CARIZI Pierre

  • 73210 Dachau

  • Né le 1er mars 1892 à Urbania en Italie

  • Revenu des camps

Pietro, Giacomo CARIZI nait le 1er mars 1892 à Urbania dans la région des Marches en Italie. Son père se nomme Domenico, sa mère Duce Tacrini. Il épouse Angelina Magnani, deux enfants naissent en Italie puis ils émigrent en France. En 1930 la famille Carizi s’installe dans le bassin minier gardois où Pierre est embauché comme mineur aux mines de pyrite du Soulier à ST-Martin-de-Valgalgues. Ils habitent 17 rue du Canal à Alès. Par décret du 26 janvier 1939 Pietro obtient la nationalité française.

En septembre 1939 mobilisé, il est affecté au 180e Régiment d’Infanterie. Syndicaliste et communiste, Pietro Carizi est arrêté à Alès par la police le 28 août 1941 et interrogé au Commissariat central. Incarcéré le 16 septembre 1941 à la prison St Nicolas de Marseille, il est jugé le 29 octobre par le Tribunal militaire permanent de la 15e Région Militaire et condamné à la peine de de 8 ans de travaux forcés, à la dégradation civique et à 20 ans d’interdiction de séjour.  Le 6 novembre il est conduit à la prison St Pierre. Le 9 décembre 1941 nouveau transfert à la prison St Roch de Toulon. Après examen de son dossier, la commission spéciale dans sa séance n°1050 du 7 mai 1943, lui retire la nationalité française[i] (le décret paraît le 28 septembre 1943).

En octobre, René Bousquet (secrétaire général de la police) décide du transfert de tous les condamnés par les sections spéciales de la zone sud, pour des menées communistes, à la maison Centrale d’Eysses (Lot-et -Garonne). Pietro Carizi y est transféré le 16 octobre 1943 et enregistré sous le numéro d’écrou 474[ii]. Le 9 décembre 1943 au préau 4 il est dans le groupe Balsalobre dit « Franco » : il participe à l’action contre les Gardes Mobiles pour empêcher la déportation des internés administratifs, de faction au dortoir 4 il surveille deux miradors. Le 25 janvier par décret, la peine de 8 ans de travaux forcés est commuée en 5 ans de prison à compter du 28 août 1941, il est alors inscrit au registre général, son numéro d’écrou est le 2987. Le 19 février 1944 il est engagé dans la tentative d’évasion collective pour rejoindre les maquis du Sud-Ouest.

Le 30 mai 1944, avec ses camarades il est livré à la division SS Das Reich. Conduits au camp de rassemblement de Compiègne (Fronstalag 122), ils sont déportés le 18 juin 1944 dans le convoi I.229 pour le KL de Dachau où ils arrivent le 20 juin 1944 ; Pietro Garizi reçoit le matricule 73 311 et est assigné au Block 14. La période de quarantaine terminée le 8 juillet 1944, Pierre Carizi est affecté au Kommando d’Allach, Block 14, Kommando 4 à l’usine d’aviation.

Libéré le 30 avril 1945 par les troupes US, les déportés sont regroupés sur les îles du lac de Constance réquisitionnées par De Lattre de Tassigny pour être mis en quarantaine et soignés par les services de santé de la Croix-Rouge française[iii]. Pietro Carizi est conduit sur l’île de Reichnau. Il est rapatrié le 31 mai 1945 sur le centre de Mulhouse.

Pietro Carizi a vécu sa vie durant rue du Canal à Alès. Hospitalisé, il est décédé le 3 janvier 1953      à Montpellier.

Le titre de déporté politique posthume lui a été attribué en décembre 1943.

Monique Vézilier


[i] – Retrait de nationalité : Décret du 28 septembre 1943, publié au du 2 octobre 1943, après examen au cours de la séance n° 1050 du 7 mai 1943 par la commission 1. Journal officiel

[ii] – https://geneafrance.com/france/deces/

[iii] – https://www.der-leiermann.com/fr/histoire

Sources :

– Arolsen dossier de déporté de Carizi Giacomo Pietro : 10625747 ; 10003542 et 43 ; 77382729
– https://francearchives.fr/fr/facomponent/

– Dossier de naturalisation : 30614 X 37 (conservé aux Archives nationales sous la cote 19770894/53).

Cet individu a été intégré au corpus grâce à sa présence dans le fichier BB/27/1422-BB/27/1445 (sa fiche est conservée au sein de l’article BB/27/1425).

– dictionnaire en ligne Centrale d’Eysses

– Archives dép. Lot et Garonne 940W

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

CARIZI Pierre

  • 73210 Dachau

  • Né le 1er mars 1892 à Urbania en Italie

  • Revenu des camps

Pietro, Giacomo CARIZI nait le 1er mars 1892 à Urbania dans la région des Marches en Italie. Son père se nomme Domenico, sa mère Duce Tacrini. Il épouse Angelina Magnani, deux enfants naissent en Italie puis ils émigrent en France. En 1930 la famille Carizi s’installe dans le bassin minier gardois où Pierre est embauché comme mineur aux mines de pyrite du Soulier à ST-Martin-de-Valgalgues. Ils habitent 17 rue du Canal à Alès. Par décret du 26 janvier 1939 Pietro obtient la nationalité française.

En septembre 1939 mobilisé, il est affecté au 180e Régiment d’Infanterie. Syndicaliste et communiste, Pietro Carizi est arrêté à Alès par la police le 28 août 1941 et interrogé au Commissariat central. Incarcéré le 16 septembre 1941 à la prison St Nicolas de Marseille, il est jugé le 29 octobre par le Tribunal militaire permanent de la 15e Région Militaire et condamné à la peine de de 8 ans de travaux forcés, à la dégradation civique et à 20 ans d’interdiction de séjour.  Le 6 novembre il est conduit à la prison St Pierre. Le 9 décembre 1941 nouveau transfert à la prison St Roch de Toulon. Après examen de son dossier, la commission spéciale dans sa séance n°1050 du 7 mai 1943, lui retire la nationalité française[i] (le décret paraît le 28 septembre 1943).

En octobre, René Bousquet (secrétaire général de la police) décide du transfert de tous les condamnés par les sections spéciales de la zone sud, pour des menées communistes, à la maison Centrale d’Eysses (Lot-et -Garonne). Pietro Carizi y est transféré le 16 octobre 1943 et enregistré sous le numéro d’écrou 474[ii]. Le 9 décembre 1943 au préau 4 il est dans le groupe Balsalobre dit « Franco » : il participe à l’action contre les Gardes Mobiles pour empêcher la déportation des internés administratifs, de faction au dortoir 4 il surveille deux miradors. Le 25 janvier par décret, la peine de 8 ans de travaux forcés est commuée en 5 ans de prison à compter du 28 août 1941, il est alors inscrit au registre général, son numéro d’écrou est le 2987. Le 19 février 1944 il est engagé dans la tentative d’évasion collective pour rejoindre les maquis du Sud-Ouest.

Le 30 mai 1944, avec ses camarades il est livré à la division SS Das Reich. Conduits au camp de rassemblement de Compiègne (Fronstalag 122), ils sont déportés le 18 juin 1944 dans le convoi I.229 pour le KL de Dachau où ils arrivent le 20 juin 1944 ; Pietro Garizi reçoit le matricule 73 311 et est assigné au Block 14. La période de quarantaine terminée le 8 juillet 1944, Pierre Carizi est affecté au Kommando d’Allach, Block 14, Kommando 4 à l’usine d’aviation.

Libéré le 30 avril 1945 par les troupes US, les déportés sont regroupés sur les îles du lac de Constance réquisitionnées par De Lattre de Tassigny pour être mis en quarantaine et soignés par les services de santé de la Croix-Rouge française[iii]. Pietro Carizi est conduit sur l’île de Reichnau. Il est rapatrié le 31 mai 1945 sur le centre de Mulhouse.

Pietro Carizi a vécu sa vie durant rue du Canal à Alès. Hospitalisé, il est décédé le 3 janvier 1953      à Montpellier.

Le titre de déporté politique posthume lui a été attribué en décembre 1943.

Monique Vézilier


[i] – Retrait de nationalité : Décret du 28 septembre 1943, publié au du 2 octobre 1943, après examen au cours de la séance n° 1050 du 7 mai 1943 par la commission 1. Journal officiel

[ii] – https://geneafrance.com/france/deces/

[iii] – https://www.der-leiermann.com/fr/histoire

Sources :

– Arolsen dossier de déporté de Carizi Giacomo Pietro : 10625747 ; 10003542 et 43 ; 77382729
– https://francearchives.fr/fr/facomponent/

– Dossier de naturalisation : 30614 X 37 (conservé aux Archives nationales sous la cote 19770894/53).

Cet individu a été intégré au corpus grâce à sa présence dans le fichier BB/27/1422-BB/27/1445 (sa fiche est conservée au sein de l’article BB/27/1425).

– dictionnaire en ligne Centrale d’Eysses

– Archives dép. Lot et Garonne 940W

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