CARIO Belline née DUENIAS

  • Auschwitz

  • Née le 10 février 1910 en Turquie

  • Décédé le 12 octobre 1943 à Auschwitz

Eliezer (Lazare) Cario naît le 29 avril 1906 à Nîmes (de nationalité turque à la naissance). Il est le fils d’Elie, marchand ambulant âgé de 36 ans, né en Turquie, habitant 11 rue Littré à Nîmes et de Mathilde Carasso âgée de 28 ans. Il a une sœur Sarah. Devenu français, il se marie avec Belline Duenias à Nîmes le 31 août 1928. Elle est née le 10 février 1910 à Istanbul et arrive en France en 1920, elle est la fille de Salomon Duenias et de Behev Refky. Elle s’installe à Nîmes le 15 juin 1925 où elle acquiert la nationalité française par son mariage avec Eliezer. Ils possèdent le magasin « Au grand rabais » où ils travaillent tous les deux. Ce magasin sera aryanisé pendant la guerre.

Ils résident au 43 rue nationale à Nîmes et Eliezer officie avant-guerre comme chantre à la synagogue. Au début du conflit, ils trouvent refuge à Aix les Bains en Haute-Savoie. Mais ils sont arrêtés le 17 septembre 1943, en même temps que les cinq membres de la famille Ben Attar à l’occasion d’un repas, alors que tous deux étaient revenus à Nîmes pour récupérer quelques affaires. Les Cario sont beau-frère et belle-sœur d’Aaron Ben Attar arrêté avec eux le même jour.
Acheminés au centre de regroupement des israélites à Drancy (matricules 5525 et 5526) ils sont déportés par convoi 60[i] du 7 octobre 1943 à destination d’Auschwitz où ils n’ont pas survécu.

Ils sont déclarés « officiellement » décédés le 12 octobre 1943, par arrêté du 1 mars 2015 au JO 51 du 15 janvier 2015 pour Eliezer, par arrêté du 29 février 2016 au JO 80 du 5 avril 2016 pour Belline.

Leur nom est inscrit sur le mur des noms du mémorial de la Shoah : dalle 8 – colonne 3 – rangée 2

Georges Muller, Gérard Krebs, André Francisco


[i] Convoi 60 :  À 10 h 30, le 7 octobre 1943, un train transportant 1000 Juifs, dont plus de la moitié sont citoyens français, quitte la gare de Bobigny pour Auschwitz. Meister Schlamm du Schupo est responsable de la surveillance du train. Les déportés reçoivent quelques provisions.
Le Professor Robert Waitz, arrêté en juillet 1943, raconte dans ses mémoires : « Au cours d’un autre arrêt, je demande de l’eau pour des malades, un autre sous-officier répond : C’est inutile de leur en donner, ils y passeront bientôt. » Le train arrive à Auschwitz le 10 octobre et 340 hommes sont sélectionnés pour des travaux forcés. Ils sont tatoués des numéros 156940 à 157279. De plus, 169 femmes reçoivent les numéros 64711 à 64879. Les autres, 491 déportés sont gazés dès leur arrivée au camp.
En 1945, on ne dénombrait que 35 hommes et 4 femmes rescapés de ce convoi.

Sources :

Mémorial de la Shoah

Les Judéo-Espagnols à Nîmes pendant la 2e guerre mondiale – Xavier Rothéa
Témoignage Hélène Fernandez cité par Xavier Rothéa

Photo mémorial de la shoah : Catherine Duenias

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

CARIO Belline née DUENIAS

  • Auschwitz

  • Née le 10 février 1910 en Turquie

  • Décédé le 12 octobre 1943 à Auschwitz

Eliezer (Lazare) Cario naît le 29 avril 1906 à Nîmes (de nationalité turque à la naissance). Il est le fils d’Elie, marchand ambulant âgé de 36 ans, né en Turquie, habitant 11 rue Littré à Nîmes et de Mathilde Carasso âgée de 28 ans. Il a une sœur Sarah. Devenu français, il se marie avec Belline Duenias à Nîmes le 31 août 1928. Elle est née le 10 février 1910 à Istanbul et arrive en France en 1920, elle est la fille de Salomon Duenias et de Behev Refky. Elle s’installe à Nîmes le 15 juin 1925 où elle acquiert la nationalité française par son mariage avec Eliezer. Ils possèdent le magasin « Au grand rabais » où ils travaillent tous les deux. Ce magasin sera aryanisé pendant la guerre.

Ils résident au 43 rue nationale à Nîmes et Eliezer officie avant-guerre comme chantre à la synagogue. Au début du conflit, ils trouvent refuge à Aix les Bains en Haute-Savoie. Mais ils sont arrêtés le 17 septembre 1943, en même temps que les cinq membres de la famille Ben Attar à l’occasion d’un repas, alors que tous deux étaient revenus à Nîmes pour récupérer quelques affaires. Les Cario sont beau-frère et belle-sœur d’Aaron Ben Attar arrêté avec eux le même jour.
Acheminés au centre de regroupement des israélites à Drancy (matricules 5525 et 5526) ils sont déportés par convoi 60[i] du 7 octobre 1943 à destination d’Auschwitz où ils n’ont pas survécu.

Ils sont déclarés « officiellement » décédés le 12 octobre 1943, par arrêté du 1 mars 2015 au JO 51 du 15 janvier 2015 pour Eliezer, par arrêté du 29 février 2016 au JO 80 du 5 avril 2016 pour Belline.

Leur nom est inscrit sur le mur des noms du mémorial de la Shoah : dalle 8 – colonne 3 – rangée 2

Georges Muller, Gérard Krebs, André Francisco


[i] Convoi 60 :  À 10 h 30, le 7 octobre 1943, un train transportant 1000 Juifs, dont plus de la moitié sont citoyens français, quitte la gare de Bobigny pour Auschwitz. Meister Schlamm du Schupo est responsable de la surveillance du train. Les déportés reçoivent quelques provisions.
Le Professor Robert Waitz, arrêté en juillet 1943, raconte dans ses mémoires : « Au cours d’un autre arrêt, je demande de l’eau pour des malades, un autre sous-officier répond : C’est inutile de leur en donner, ils y passeront bientôt. » Le train arrive à Auschwitz le 10 octobre et 340 hommes sont sélectionnés pour des travaux forcés. Ils sont tatoués des numéros 156940 à 157279. De plus, 169 femmes reçoivent les numéros 64711 à 64879. Les autres, 491 déportés sont gazés dès leur arrivée au camp.
En 1945, on ne dénombrait que 35 hommes et 4 femmes rescapés de ce convoi.

Sources :

Mémorial de la Shoah

Les Judéo-Espagnols à Nîmes pendant la 2e guerre mondiale – Xavier Rothéa
Témoignage Hélène Fernandez cité par Xavier Rothéa

Photo mémorial de la shoah : Catherine Duenias

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