RECHERCHEZ
Né le 30 octobre 1922 à Bétéra Province de Valencia en Espagne, il est le fils de Vicente Campos Aparisi et de Josefa Falomir Cabo venus s’installer à Aigues Mortes en 1924 à la recherche en France d’un avenir meilleur. Ils auront 9 enfants.
Il devient français par filiation le 5 janvier 1939, date de la naturalisation de ses parents.
Dès l’âge de dix-huit ans (1940), il participe au Front National et à la résistance en distribuant tracts et journaux clandestins. En 1942, depuis le groupement 23 des chantiers de jeunesse de St Pons (Hérault) puis Laissac (Aveyron) et afin de poursuivre la lutte, il tente de rejoindre l’Angleterre via l’Espagne, mais certainement trahi, il est arrêté avec deux autres camarades, André Michel (matricule 22917 Mittelbau-Dora) et Roger Leage (22918 Mittelbau-Dora), le 29 mai 1943 à Prats de Mollo (Pyrénées-Orientales).
Il est interné à la prison de Perpignan et envoyé au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu (Oise) où il reçoit le n° 15633 « III.Grenzubertritt : passage illégal de frontière » d’où il est déporté le 25 juin 1943 dans un convoi de 1 000 prisonniers vers le camp de concentration de Buchenwald où il arrive le 27 juin 1943 au bloc 598 de Dora. Il travaillera dans les installations souterraines, où sont fabriqués les V1 et V2.
Avec l’approche de l’armée russe, il est transféré au « camp des casernes » de Bergen Belsen où il arrivera avec Roger Delage le 10 avril 1945 (des milliers de déportés périront sur les 400 kms de cette marche forcée) et sera libéré le 15 avril 1945 par les forces anglo-canadiennes.
Il lui faudra 2 ans pour reprendre une vie normale et Il épouse Eliane Tarbouriech le 3 avril 1948 à Aigues Mortes (Gard) avec qui il aura 2 enfants : Gisèle née en 1949 et Dominique en 1956.
Il deviendra maçon et décèdera le 2 décembre 2011 au Grau du Roi.
En 2014, la médaille d’honneur de la Ville d’Aigues Mortes lui a été décernée à titre posthume et un square enfants est inauguré à son nom en 2019. Dans son allocution, le maire Pierre Mauméjean dira: « Non, Édouard Campos, Aigues-Mortes ne vous oubliera pas et dans le square qui porte désormais votre nom, les enfants de France qui viendront y jouer poseront la question à leurs parents : qui était ce monsieur? Et les parents répondront : c’est grâce à ce monsieur et à beaucoup d’autres que nous pouvons vivre en liberté, dans la paix et la fraternité. »
Il est titulaire de la médaille de la déportation, de la médaille militaire et Croix de Guerre avec palmes en 1989, de la croix du Combattant 1939-1945 et fait Chevalier de la Légion d’Honneur le 24 juin 1998
André FRANCISCO
Sources :
Archives Arolsen
Archives Caen – dossier 21 P 721 169
Archives familiales
Dictionnaire de Dora
RECHERCHEZ
Né le 30 octobre 1922 à Bétéra Province de Valencia en Espagne, il est le fils de Vicente Campos Aparisi et de Josefa Falomir Cabo venus s’installer à Aigues Mortes en 1924 à la recherche en France d’un avenir meilleur. Ils auront 9 enfants.
Il devient français par filiation le 5 janvier 1939, date de la naturalisation de ses parents.
Dès l’âge de dix-huit ans (1940), il participe au Front National et à la résistance en distribuant tracts et journaux clandestins. En 1942, depuis le groupement 23 des chantiers de jeunesse de St Pons (Hérault) puis Laissac (Aveyron) et afin de poursuivre la lutte, il tente de rejoindre l’Angleterre via l’Espagne, mais certainement trahi, il est arrêté avec deux autres camarades, André Michel (matricule 22917 Mittelbau-Dora) et Roger Leage (22918 Mittelbau-Dora), le 29 mai 1943 à Prats de Mollo (Pyrénées-Orientales).
Il est interné à la prison de Perpignan et envoyé au camp de rassemblement de Compiègne-Royallieu (Oise) où il reçoit le n° 15633 « III.Grenzubertritt : passage illégal de frontière » d’où il est déporté le 25 juin 1943 dans un convoi de 1 000 prisonniers vers le camp de concentration de Buchenwald où il arrive le 27 juin 1943 au bloc 598 de Dora. Il travaillera dans les installations souterraines, où sont fabriqués les V1 et V2.
Avec l’approche de l’armée russe, il est transféré au « camp des casernes » de Bergen Belsen où il arrivera avec Roger Delage le 10 avril 1945 (des milliers de déportés périront sur les 400 kms de cette marche forcée) et sera libéré le 15 avril 1945 par les forces anglo-canadiennes.
Il lui faudra 2 ans pour reprendre une vie normale et Il épouse Eliane Tarbouriech le 3 avril 1948 à Aigues Mortes (Gard) avec qui il aura 2 enfants : Gisèle née en 1949 et Dominique en 1956.
Il deviendra maçon et décèdera le 2 décembre 2011 au Grau du Roi.
En 2014, la médaille d’honneur de la Ville d’Aigues Mortes lui a été décernée à titre posthume et un square enfants est inauguré à son nom en 2019. Dans son allocution, le maire Pierre Mauméjean dira: « Non, Édouard Campos, Aigues-Mortes ne vous oubliera pas et dans le square qui porte désormais votre nom, les enfants de France qui viendront y jouer poseront la question à leurs parents : qui était ce monsieur? Et les parents répondront : c’est grâce à ce monsieur et à beaucoup d’autres que nous pouvons vivre en liberté, dans la paix et la fraternité. »
Il est titulaire de la médaille de la déportation, de la médaille militaire et Croix de Guerre avec palmes en 1989, de la croix du Combattant 1939-1945 et fait Chevalier de la Légion d’Honneur le 24 juin 1998
André FRANCISCO
Sources :
Archives Arolsen
Archives Caen – dossier 21 P 721 169
Archives familiales
Dictionnaire de Dora