CABOS Marcel

  • 59663 Mauthausen

  • Né le 25 septembre 1906 à Uchaud (Gard)

  • Décédé le 28 avril 1945 à Mauthausen

Marcel Alexandre Cabos nait le 25 septembre 1906 à Uchaud dans le Gard. Son père, Lucien Cabos, maréchal-ferrant à son compte, originaire de Saint-Pierre dans la Haute-Garonne, s’installe à Uchaud en 1898 où il se marie cette même année avec Blanche Germain, native de cette commune. Marcel Cabos a au moins deux sœurs, Lucienne et Jeanne, nées respectivement en 1900 et 1902. Son père décède le 15 novembre 1910 à Uchaud et la famille s’installe à Nîmes. Avant la Seconde Guerre il est sportif et lors de la campagne de 1939-1940, il est mobilisé et décoré de la Croix de guerre. Pendant la guerre, il est célibataire et épicier à Nîmes. Il y habite au 10 rue de Saint-Gilles. Ses services dans la Résistance sont homologués après la guerre par les autorités militaires à partir du 1er février 1943 en tant qu’isolé au titre de la Résistance intérieure française (RIF) c’est-à-dire n’appartenant à aucune organisation. Cependant, il est en relation dès la fin de l’année 1942 avec le mouvement Combat pour lequel il diffuse des tracts et journaux clandestins. Il est également en contact avec le réseau Pat O’Leary et aide à l’évasion le 10 février 1943 de deux de ses membres internés à la prison de Castres, Pierre Lanvers et Gaston Nègre. Il leur procure une fausse carte d’identité grâce à l’aide du dessinateur Pierre Rivat. Il recherche des points de passage en Espagne et secourt des personnes traquées comme des pilotes alliés. Il cache et ravitaille quelques temps dans un mazet, un Juif recherché par la Gestapo, Albert Carcassonne (arrêté par la suite, déporté et décédé le 5 août 1944 à Auschwitz). Manifestant ses sentiments anti-allemands un peu trop ouvertement, il est dénoncé et arrêté le 21 octobre par la Gestapo à Nîmes dans son épicerie au 24 rue du Grand Couvent. Il fait partie d’un groupe de neuf résistants interpellés dans la même affaire entre le 21 et le 23 octobre : Henri About (matricule 59479), Charles Bedos (matricule 59548), Ferdinand Bonnefoi (matricule 59605), Jean Borgomano (matricule 59616), Maurice Durand (matricule 59880†), André Gaches (matricule 59952†), Fernand Gaubiac (matricule 59968) et Louis Monguilan (matricule 60315). Ces arrestations sont des mesures de représailles de la part de l’occupant. En effet, quelques jours auparavant, le 19 octobre, un détachement de l’armée allemande est attaqué à la grenade à Nîmes, place des casernes (aujourd’hui place Jean Robert), provoquant la mort de trois soldats et la blessure de 27 autres. Marcel Cabos est interné à la prison Saint-Pierre à Marseille puis au Frontstalag de Compiègne (numéro 19581). Il est déporté le 22 mars 1944 dans un convoi de 1 218 personnes à Mauthausen où il arrive le 25 mars. Les autres personnes appréhendées en même temps que lui sont dans le même train ainsi que d’autres Gardois : André Fournel (matricule 59945), Jules Manivet (matricule 60228), Joseph Martinez (matricule 60257†), Henri Mauzac (matricule 60274†), François Pietri (matricule 60438), Emile Souchon (matricule 60560†), Henri Testud (matricule 60622†) et Paul Vidal (matricule 60677). Marcel Cabos est affecté le 15 juillet au Kommando de Melk dans une ancienne caserne. Il participe certainement comme beaucoup de ses co-détenus au projet Quartz qui consiste à construire une usine souterraine de roulements à billes appartenant au groupe Steyr-Daimler-Puch AG. Le 7 avril, les malades du Revier sont transférés par train vers le camp central. Marcel Cabos y revient le 11 avril 1945. Il y décède à l’âge de 38 ans le 28 avril 1945, sept jours avant la libération du camp, le 5 mai. Une rue porte son nom à Nîmes.

Marilyne Andréo

Sources :

21 P 432 218, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Marcel Cabos.

1 446 W 17, AD Gard, Dossier de demande de la carte de CVR de Marcel Cabos.

Matricule n°1 390 de Lucien Cabos, classe 1895, bureau de Toulouse, site internet des Archives départementales de Haute-Garonne.

Recensement de la population d’Uchaud en 1906, p.8, site internet des Archives départementales du Gard.

Fiche de Marcel Cabos et sur le Kommando de Melk sur le site internet de l’Amicale de Mauthausen, https://monument-mauthausen.org/59663.html

https://monument-mauthausen.org/melk.html

« Charles Bedos » in AERI, La Résistance dans le Gard.

Robert Clément, Les Nouvelles rues de Nîmes, p.116.

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

CABOS Marcel

  • 59663 Mauthausen

  • Né le 25 septembre 1906 à Uchaud (Gard)

  • Décédé le 28 avril 1945 à Mauthausen

Marcel Alexandre Cabos nait le 25 septembre 1906 à Uchaud dans le Gard. Son père, Lucien Cabos, maréchal-ferrant à son compte, originaire de Saint-Pierre dans la Haute-Garonne, s’installe à Uchaud en 1898 où il se marie cette même année avec Blanche Germain, native de cette commune. Marcel Cabos a au moins deux sœurs, Lucienne et Jeanne, nées respectivement en 1900 et 1902. Son père décède le 15 novembre 1910 à Uchaud et la famille s’installe à Nîmes. Avant la Seconde Guerre il est sportif et lors de la campagne de 1939-1940, il est mobilisé et décoré de la Croix de guerre. Pendant la guerre, il est célibataire et épicier à Nîmes. Il y habite au 10 rue de Saint-Gilles. Ses services dans la Résistance sont homologués après la guerre par les autorités militaires à partir du 1er février 1943 en tant qu’isolé au titre de la Résistance intérieure française (RIF) c’est-à-dire n’appartenant à aucune organisation. Cependant, il est en relation dès la fin de l’année 1942 avec le mouvement Combat pour lequel il diffuse des tracts et journaux clandestins. Il est également en contact avec le réseau Pat O’Leary et aide à l’évasion le 10 février 1943 de deux de ses membres internés à la prison de Castres, Pierre Lanvers et Gaston Nègre. Il leur procure une fausse carte d’identité grâce à l’aide du dessinateur Pierre Rivat. Il recherche des points de passage en Espagne et secourt des personnes traquées comme des pilotes alliés. Il cache et ravitaille quelques temps dans un mazet, un Juif recherché par la Gestapo, Albert Carcassonne (arrêté par la suite, déporté et décédé le 5 août 1944 à Auschwitz). Manifestant ses sentiments anti-allemands un peu trop ouvertement, il est dénoncé et arrêté le 21 octobre par la Gestapo à Nîmes dans son épicerie au 24 rue du Grand Couvent. Il fait partie d’un groupe de neuf résistants interpellés dans la même affaire entre le 21 et le 23 octobre : Henri About (matricule 59479), Charles Bedos (matricule 59548), Ferdinand Bonnefoi (matricule 59605), Jean Borgomano (matricule 59616), Maurice Durand (matricule 59880†), André Gaches (matricule 59952†), Fernand Gaubiac (matricule 59968) et Louis Monguilan (matricule 60315). Ces arrestations sont des mesures de représailles de la part de l’occupant. En effet, quelques jours auparavant, le 19 octobre, un détachement de l’armée allemande est attaqué à la grenade à Nîmes, place des casernes (aujourd’hui place Jean Robert), provoquant la mort de trois soldats et la blessure de 27 autres. Marcel Cabos est interné à la prison Saint-Pierre à Marseille puis au Frontstalag de Compiègne (numéro 19581). Il est déporté le 22 mars 1944 dans un convoi de 1 218 personnes à Mauthausen où il arrive le 25 mars. Les autres personnes appréhendées en même temps que lui sont dans le même train ainsi que d’autres Gardois : André Fournel (matricule 59945), Jules Manivet (matricule 60228), Joseph Martinez (matricule 60257†), Henri Mauzac (matricule 60274†), François Pietri (matricule 60438), Emile Souchon (matricule 60560†), Henri Testud (matricule 60622†) et Paul Vidal (matricule 60677). Marcel Cabos est affecté le 15 juillet au Kommando de Melk dans une ancienne caserne. Il participe certainement comme beaucoup de ses co-détenus au projet Quartz qui consiste à construire une usine souterraine de roulements à billes appartenant au groupe Steyr-Daimler-Puch AG. Le 7 avril, les malades du Revier sont transférés par train vers le camp central. Marcel Cabos y revient le 11 avril 1945. Il y décède à l’âge de 38 ans le 28 avril 1945, sept jours avant la libération du camp, le 5 mai. Une rue porte son nom à Nîmes.

Marilyne Andréo

Sources :

21 P 432 218, DAVCC Caen, Dossier de déporté de Marcel Cabos.

1 446 W 17, AD Gard, Dossier de demande de la carte de CVR de Marcel Cabos.

Matricule n°1 390 de Lucien Cabos, classe 1895, bureau de Toulouse, site internet des Archives départementales de Haute-Garonne.

Recensement de la population d’Uchaud en 1906, p.8, site internet des Archives départementales du Gard.

Fiche de Marcel Cabos et sur le Kommando de Melk sur le site internet de l’Amicale de Mauthausen, https://monument-mauthausen.org/59663.html

https://monument-mauthausen.org/melk.html

« Charles Bedos » in AERI, La Résistance dans le Gard.

Robert Clément, Les Nouvelles rues de Nîmes, p.116.

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.