CHAPELLIER Jean

  • 30618 Buchenwald

  • Né le 15 novembre 1922 à Bouquet (Gard)

  • Décédé le 16 janvier 2022 à Saint-Ambroix

Charles Chapelier (Chapellier sur son acte de naissance) est né à Bouquet (Gard) le 15 novembre 1922. Il est le fils de Charles, cultivateur et de Léa Gayet qui résident au Hameau de Crouzet à Bouquet. Il aura une sœur Madeleine (1925), puis un frère René (1927).

Le 8 mars 1931, son père décède des suites de ses blessures de la guerre de 1914-1918. Il devient alors pupille de la nation par décision du tribunal d’Alès du 9 juillet 1931. Il a 9 ans, sa sœur 6 ans et son frère 4 ans.

En 1936 la famille ne figure plus sur les recensements de Bouquet. Son père n’étant pas propriétaire de ses terres mais fermier (recensement 1931), ils ont dû quitter la propriété. On ignore où la famille a déménagé.

On retrouve seulement la trace de la famille en 1943, Charles est alors mineur et réside chez sa mère à Saint-Ambroix (Gard).  Étant de la classe 1942, il est requis pour le service du travail obligatoire (STO, qui est imposé à tous les Français, de sexe masculin, âgés de 20 ans par une loi du 16 février 1943). Dans un premier temps, les mineurs de fond, sont exemptés mais à partir d’avril, ils sont requis.

En mai 1943, il est l’un des premiers maquisards du Gard à rejoindre le maquis d’Aigoual Cévennes fondé par René Rascalon dit « Alès » à Nîmes. Le groupe ne cesse de croître à cause des réfractaires STO et en 1943, il est déplacé dans les Cévennes non loin de Saumane puis à Aire-de-Côte. Le camp est attaqué par une compagnie de parachutistes allemands le 1er juillet 1943 à 21h05, suite à la dénonciation du dénommé Paulus. Le bilan est de 7 morts, 3 disparus et 39 prisonniers déportés dont 19 ne sont pas revenus. Il fait partie des hommes arrêtés et déportés au cours de cette opération avec notamment Germain Berrard (matricule 31059) qu’il cite comme témoin de son arrestation.

Il est interné à Alès jusqu’au 3 juillet dans les caves de l’hôtel de la gestapo, puis transféré à Nîmes d’abord à l’école de la rue de Grézan puis à la caserne de la route d’Uzès. Le 15 septembre 1943 il est dirigé vers le camp de rassemblement de Compiègne. Il est déporté le 28 novembre avec 911 autres Français dans le 4ème convoi vers Buchenwald.

Il arrive 2 jours plus tard à Buchenwald, où on lui attribue le matricule 30618, il y reste jusqu’au 13 mars 1944, date à laquelle il est transféré au Kommando de Dora qui, entre temps en octobre, devient un camp de concentration à part entière sous le nom de Mittelbau-Dora. Le camp est évacué le 4 et 5 avril 1945 vers Neuengamme ou Wobbelin. Charles est évacué dans le dernier convoi, le 5 avril avec les spécialistes de l’usine de bombes A4V2. Il fait partie d’un petit groupe qui arrive à Wobbelin (Kommando de Neuengamme). Il est libéré le 2 avril 1945, rapatrié mi-mai 1945 par le centre d’accueil de Hazebrouck (Nord) il restera en sanatorium jusqu’au 27 mars 1947. Il sera reconnu invalide à 100%.

Il se marie le 19 mars 1951 avec Victoria Castanie à Saint-Ambroix.

Il résidera dans cette commune où il décède le 16 janvier 2002.

Mireille Justamond – Valérie Frac – Patricia Franco

Sources :

Archives Caen


  • Fondation pour la Mémoire de la Déportation : bbdm.org
  • Dossier SHD Caen AC 21 P 626194
  • Archives départementales du Gard
  • Arolsen : arolsen-archives.org
  • La résistance en Cévennes : http://cevennesresistance.fr
  • Buchenwald : https ://asso-buchenwald-dora.com et sa fiche du livre mémorial
  • Décès Insee : https://arbre.app/insee
Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

CHAPELLIER Jean

  • 30618 Buchenwald

  • Né le 15 novembre 1922 à Bouquet (Gard)

  • Décédé le 16 janvier 2022 à Saint-Ambroix

Charles Chapelier (Chapellier sur son acte de naissance) est né à Bouquet (Gard) le 15 novembre 1922. Il est le fils de Charles, cultivateur et de Léa Gayet qui résident au Hameau de Crouzet à Bouquet. Il aura une sœur Madeleine (1925), puis un frère René (1927).

Le 8 mars 1931, son père décède des suites de ses blessures de la guerre de 1914-1918. Il devient alors pupille de la nation par décision du tribunal d’Alès du 9 juillet 1931. Il a 9 ans, sa sœur 6 ans et son frère 4 ans.

En 1936 la famille ne figure plus sur les recensements de Bouquet. Son père n’étant pas propriétaire de ses terres mais fermier (recensement 1931), ils ont dû quitter la propriété. On ignore où la famille a déménagé.

On retrouve seulement la trace de la famille en 1943, Charles est alors mineur et réside chez sa mère à Saint-Ambroix (Gard).  Étant de la classe 1942, il est requis pour le service du travail obligatoire (STO, qui est imposé à tous les Français, de sexe masculin, âgés de 20 ans par une loi du 16 février 1943). Dans un premier temps, les mineurs de fond, sont exemptés mais à partir d’avril, ils sont requis.

En mai 1943, il est l’un des premiers maquisards du Gard à rejoindre le maquis d’Aigoual Cévennes fondé par René Rascalon dit « Alès » à Nîmes. Le groupe ne cesse de croître à cause des réfractaires STO et en 1943, il est déplacé dans les Cévennes non loin de Saumane puis à Aire-de-Côte. Le camp est attaqué par une compagnie de parachutistes allemands le 1er juillet 1943 à 21h05, suite à la dénonciation du dénommé Paulus. Le bilan est de 7 morts, 3 disparus et 39 prisonniers déportés dont 19 ne sont pas revenus. Il fait partie des hommes arrêtés et déportés au cours de cette opération avec notamment Germain Berrard (matricule 31059) qu’il cite comme témoin de son arrestation.

Il est interné à Alès jusqu’au 3 juillet dans les caves de l’hôtel de la gestapo, puis transféré à Nîmes d’abord à l’école de la rue de Grézan puis à la caserne de la route d’Uzès. Le 15 septembre 1943 il est dirigé vers le camp de rassemblement de Compiègne. Il est déporté le 28 novembre avec 911 autres Français dans le 4ème convoi vers Buchenwald.

Il arrive 2 jours plus tard à Buchenwald, où on lui attribue le matricule 30618, il y reste jusqu’au 13 mars 1944, date à laquelle il est transféré au Kommando de Dora qui, entre temps en octobre, devient un camp de concentration à part entière sous le nom de Mittelbau-Dora. Le camp est évacué le 4 et 5 avril 1945 vers Neuengamme ou Wobbelin. Charles est évacué dans le dernier convoi, le 5 avril avec les spécialistes de l’usine de bombes A4V2. Il fait partie d’un petit groupe qui arrive à Wobbelin (Kommando de Neuengamme). Il est libéré le 2 avril 1945, rapatrié mi-mai 1945 par le centre d’accueil de Hazebrouck (Nord) il restera en sanatorium jusqu’au 27 mars 1947. Il sera reconnu invalide à 100%.

Il se marie le 19 mars 1951 avec Victoria Castanie à Saint-Ambroix.

Il résidera dans cette commune où il décède le 16 janvier 2002.

Mireille Justamond – Valérie Frac – Patricia Franco

Sources :

Archives Caen


  • Fondation pour la Mémoire de la Déportation : bbdm.org
  • Dossier SHD Caen AC 21 P 626194
  • Archives départementales du Gard
  • Arolsen : arolsen-archives.org
  • La résistance en Cévennes : http://cevennesresistance.fr
  • Buchenwald : https ://asso-buchenwald-dora.com et sa fiche du livre mémorial
  • Décès Insee : https://arbre.app/insee
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