RECHERCHEZ
Son père Brutus, Vercingétorix Cabanel est employé de commerce et sa mère Julienne, Hélène Arnassan sont domiciliés au n° 14 de la place St Sébastien à Alès.
Le 6 mai 1940 André, Pierre Cabanel épouse Jeanne Corriger à Souk Ahras près de Constantine en Algérie où elle est née en 1910. Ils habitent Alès dans le quartier du Bas-Brésis et ont deux enfants Geneviève née le 1er août 1941 et Jean-Marc né le 5 juin 1944. André Cabanel exerce la profession de représentant de commerce jusqu’au 1er août 1941 il occupe alors un emploi d’auxiliaire de police à la municipalité d’Alès et le 12 mai 1942 il est promu employé de bureau auxiliaire.
En 1942 un petit groupe de résistants proche de Combat se constitue à l’initiative de Jacques Taulelle. Dans ce noyau se trouvent Henri Lanot, Pierre Castellarnau, André Cabanel, Frédéric Trucci, Maurice Hugon… En 1943 ce groupe est rattaché au service NAP (Noyautage des administrations publiques) des MUR du Gard. Renseignements, faux papiers, caches sont à l’actif du groupe.
Le 3 juillet 1944 avec son collègue Henri Lanot il quitte le commissariat avec son arme et une voiture de service, pour rejoindre le groupe d’Hugues Zerbini, au mas Quissargues, à Bouquet (Gard). C’est là qu’ils sont tous deux arrêtés par les auxiliaires français de la division Brandebourg (de jeunes hommes recrutés dans le Parti Populaire Français de Doriot, et dans le « milieu » marseillais). Hugues Zerbini lui est arrêté le 5 juillet 1944.
Transféré au Fort Vauban, André Cabanel est torturé et exécuté le 10 ou 11 juillet, son cadavre est précipité dans le puits de Célas, sur la commune de Servas (Gard)
Il est parmi les 29 corps de résistants extraits du puits entre les 12 et 13 septembre 1944. Une cérémonie funèbre est organisée le 18 septembre 1944 dans le cimetière d’Alès avec la participation de 25 000 personnes.
Une méprise a semé le trouble, des documents attestant qu’il serait décédé à Flossembug le 11 décembre 1944 (matricule 9513). En fait il s’agit d’un homonyme Pierre Armand Cabanel, né le 14 mars 1901 à Sète, arrêté le 19 janvier 1944 à Sète et déporté à Auschwitz puis Buchenwald et Flossenburg où il est décèdé le 11 décembre 1944.
Le nom d’André Cabanel est inscrit : sur le monument aux morts d’Alès, sur la plaque commémorative des résistants d’Alès morts entre 1940 et 1944, sur la plaque apposée dans la cour du commissariat de police d’Alès commémorant la mémoire de trois policiers résistants d’Alès victimes de la barbarie nazie » (Henri Lanot, André Cabanel, Amédée Pradilhe), sur le monument érigé à Bouquet (Gard) sur la route d’Alès à Bagnols-sur-Cèze au carrefour de la route de Saussines à la mémoire des cinq résistants arrêtés le 5 juillet 1944 et dont les corps furent précipités dans le puits de Célas à Servas (Gard).
Monique Vezilier et André FRANCISCO
Sources :
Maitron https://maitron.fr/spip.php?article198473, notice CABANEL André par André Balent, version mise en ligne le 25 décembre 2017, dernière modification le 22 décembre 2018.
Dossier SHD Caen : 21p 432 175
archives Arolsen
RECHERCHEZ
Son père Brutus, Vercingétorix Cabanel est employé de commerce et sa mère Julienne, Hélène Arnassan sont domiciliés au n° 14 de la place St Sébastien à Alès.
Le 6 mai 1940 André, Pierre Cabanel épouse Jeanne Corriger à Souk Ahras près de Constantine en Algérie où elle est née en 1910. Ils habitent Alès dans le quartier du Bas-Brésis et ont deux enfants Geneviève née le 1er août 1941 et Jean-Marc né le 5 juin 1944. André Cabanel exerce la profession de représentant de commerce jusqu’au 1er août 1941 il occupe alors un emploi d’auxiliaire de police à la municipalité d’Alès et le 12 mai 1942 il est promu employé de bureau auxiliaire.
En 1942 un petit groupe de résistants proche de Combat se constitue à l’initiative de Jacques Taulelle. Dans ce noyau se trouvent Henri Lanot, Pierre Castellarnau, André Cabanel, Frédéric Trucci, Maurice Hugon… En 1943 ce groupe est rattaché au service NAP (Noyautage des administrations publiques) des MUR du Gard. Renseignements, faux papiers, caches sont à l’actif du groupe.
Le 3 juillet 1944 avec son collègue Henri Lanot il quitte le commissariat avec son arme et une voiture de service, pour rejoindre le groupe d’Hugues Zerbini, au mas Quissargues, à Bouquet (Gard). C’est là qu’ils sont tous deux arrêtés par les auxiliaires français de la division Brandebourg (de jeunes hommes recrutés dans le Parti Populaire Français de Doriot, et dans le « milieu » marseillais). Hugues Zerbini lui est arrêté le 5 juillet 1944.
Transféré au Fort Vauban, André Cabanel est torturé et exécuté le 10 ou 11 juillet, son cadavre est précipité dans le puits de Célas, sur la commune de Servas (Gard)
Il est parmi les 29 corps de résistants extraits du puits entre les 12 et 13 septembre 1944. Une cérémonie funèbre est organisée le 18 septembre 1944 dans le cimetière d’Alès avec la participation de 25 000 personnes.
Une méprise a semé le trouble, des documents attestant qu’il serait décédé à Flossembug le 11 décembre 1944 (matricule 9513). En fait il s’agit d’un homonyme Pierre Armand Cabanel, né le 14 mars 1901 à Sète, arrêté le 19 janvier 1944 à Sète et déporté à Auschwitz puis Buchenwald et Flossenburg où il est décèdé le 11 décembre 1944.
Le nom d’André Cabanel est inscrit : sur le monument aux morts d’Alès, sur la plaque commémorative des résistants d’Alès morts entre 1940 et 1944, sur la plaque apposée dans la cour du commissariat de police d’Alès commémorant la mémoire de trois policiers résistants d’Alès victimes de la barbarie nazie » (Henri Lanot, André Cabanel, Amédée Pradilhe), sur le monument érigé à Bouquet (Gard) sur la route d’Alès à Bagnols-sur-Cèze au carrefour de la route de Saussines à la mémoire des cinq résistants arrêtés le 5 juillet 1944 et dont les corps furent précipités dans le puits de Célas à Servas (Gard).
Monique Vezilier et André FRANCISCO
Sources :
Maitron https://maitron.fr/spip.php?article198473, notice CABANEL André par André Balent, version mise en ligne le 25 décembre 2017, dernière modification le 22 décembre 2018.
Dossier SHD Caen : 21p 432 175
archives Arolsen