BRUNEL Paul

  • 69325 Buchenwald

  • Né le 5 août 1921 à St Hippolyte du Fort (Gard)

  • Décédé le 22 janvier 2014 à St Chinian

Paul Brunel nait le 5 août 1921 à St Hippolyte du Fort dans le Gard. Il est le fils de Paul et de Juliette née Sabotier, qui habitent quartier les Mines à St Hippolyte. Il a été élève au cours complémentaire et en 1940 il se déclare ouvrier agricole-capriculteur. Il manifeste et exprime en public son antifascisme et son pacifisme. Dans la nuit du 17 au 18 novembre 1939, il distribue des tracts, écrits de sa main et polycopiés, dénonçant les responsables de la montée du nazisme. Trahi par son écriture, son logement est perquisitionné et il est arrêté le 21 novembre 1939 par la gendarmerie locale (impliqué dans la même affaire qu’Yves Bancal). Il habite alors le hameau de La Boissière à St Hippolyte du Fort. Le 22 mai 1940, la 15ème division du Tribunal militaire de Marseille le condamne à 7 ans de prison, 1000 Fr d’amende et 10 ans de privation de droits civique « pour publication d’informations de nature à exercer une influence fâcheuse sur l’esprit de l’armée et des populations et provocation à l’insoumission (activités tombant sous l’application des décrets Daladier (propos défaitistes) ». Il est Incarcéré à la Maison Centrale de Nîmes jusqu’au 13 décembre 1939, puis au Fort St Nicolas à Marseille (n° d’écrou 2471) jusqu’au 2 mai 1940, à nouveau à la Centrale de Nîmes (n° d’écrou 9209) jusqu’en novembre 1943. Il est libérable le 21 novembre 1943, mais le 26 octobre un arrêté ordonne son internement administratif dès sa sortie de prison. Astreint à résidence au camp d’internement de Saint Sulpice la Pointe dans le Tarn, il y est transféré le 2 novembre 1943 (note du préfet du Gard du 6 novembre 1943) et maintenu en détention jusqu’à sa déportation. Le 30 juillet 1944 il est remis aux autorités allemandes et depuis Toulouse déporté le 31 juillet par convoi I.252, à Buchenwald où il arrive le 6 août 1944. Il est placé en quarantaine dans le camp des tentes du petit camp, puis le 22 août il est affecté au Kommando de Weferlingen (Gazelle) au nord-ouest de Magdeburg, au creusement de galeries souterraines dans une mine de potasse. De retour à Buchenwald, le 4 décembre 1944 il est assigné au Kommando 90 (entretien des voies de chemin de fer), le 26 décembre au Kommando 20 le Holzhof (collecte de bois de chauffage), Block 31 du Grand Camp.

Il est libéré le 29 avril 1945 par l’avancée des troupes américaines et rapatrié le 1er mai.

Paul Brunel est décédé à Saint-Chinian dans l’Hérault le 22 janvier 2014.

Monique Vézilier

Sources :

Mémorial FMD
40 R 672 DAVCC Caen, dossier de déporté de Paul Brunel
asso-buchenwald-dora.com, Jean Marc Ruga

Arolsen, dossier 5621415 de Paul Brunel

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

BRUNEL Paul

  • 69325 Buchenwald

  • Né le 5 août 1921 à St Hippolyte du Fort (Gard)

  • Décédé le 22 janvier 2014 à St Chinian

Paul Brunel nait le 5 août 1921 à St Hippolyte du Fort dans le Gard. Il est le fils de Paul et de Juliette née Sabotier, qui habitent quartier les Mines à St Hippolyte. Il a été élève au cours complémentaire et en 1940 il se déclare ouvrier agricole-capriculteur. Il manifeste et exprime en public son antifascisme et son pacifisme. Dans la nuit du 17 au 18 novembre 1939, il distribue des tracts, écrits de sa main et polycopiés, dénonçant les responsables de la montée du nazisme. Trahi par son écriture, son logement est perquisitionné et il est arrêté le 21 novembre 1939 par la gendarmerie locale (impliqué dans la même affaire qu’Yves Bancal). Il habite alors le hameau de La Boissière à St Hippolyte du Fort. Le 22 mai 1940, la 15ème division du Tribunal militaire de Marseille le condamne à 7 ans de prison, 1000 Fr d’amende et 10 ans de privation de droits civique « pour publication d’informations de nature à exercer une influence fâcheuse sur l’esprit de l’armée et des populations et provocation à l’insoumission (activités tombant sous l’application des décrets Daladier (propos défaitistes) ». Il est Incarcéré à la Maison Centrale de Nîmes jusqu’au 13 décembre 1939, puis au Fort St Nicolas à Marseille (n° d’écrou 2471) jusqu’au 2 mai 1940, à nouveau à la Centrale de Nîmes (n° d’écrou 9209) jusqu’en novembre 1943. Il est libérable le 21 novembre 1943, mais le 26 octobre un arrêté ordonne son internement administratif dès sa sortie de prison. Astreint à résidence au camp d’internement de Saint Sulpice la Pointe dans le Tarn, il y est transféré le 2 novembre 1943 (note du préfet du Gard du 6 novembre 1943) et maintenu en détention jusqu’à sa déportation. Le 30 juillet 1944 il est remis aux autorités allemandes et depuis Toulouse déporté le 31 juillet par convoi I.252, à Buchenwald où il arrive le 6 août 1944. Il est placé en quarantaine dans le camp des tentes du petit camp, puis le 22 août il est affecté au Kommando de Weferlingen (Gazelle) au nord-ouest de Magdeburg, au creusement de galeries souterraines dans une mine de potasse. De retour à Buchenwald, le 4 décembre 1944 il est assigné au Kommando 90 (entretien des voies de chemin de fer), le 26 décembre au Kommando 20 le Holzhof (collecte de bois de chauffage), Block 31 du Grand Camp.

Il est libéré le 29 avril 1945 par l’avancée des troupes américaines et rapatrié le 1er mai.

Paul Brunel est décédé à Saint-Chinian dans l’Hérault le 22 janvier 2014.

Monique Vézilier

Sources :

Mémorial FMD
40 R 672 DAVCC Caen, dossier de déporté de Paul Brunel
asso-buchenwald-dora.com, Jean Marc Ruga

Arolsen, dossier 5621415 de Paul Brunel

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