RECHERCHEZ
Il nait le 6 août 1888 à Nîmes, fils d’Albin, jardinier et Maria Jalbaud, sans profession, demeurant rue de la Tour de l’Evêque à Nîmes. Alors qu’il a six ans ses parents s’installent à Six-Fours (Var) comme gardiens d’une grande propriété appelée « le Château ». Incorporé au 2ème régiment d’artillerie de montagne le 1 mars 1910, il passe maitre pointeur en septembre 1910 et renvoyé en disponibilité le 24 novembre 1911. Juste avant le début de la guerre de 14/18, il épouse Marie et ne connaitra sa fille qu’à l’âge de quatre ans.
Il est rappelé lors de la mobilisation générale, le 2 aout 1914 au 13ème régiment d’artillerie coloniale de montagne d’où il embarquera à bord du Mustapha le 21 décembre 1916 à destination de l’Orient jusqu’au 20 octobre 1919, puis au 1er régiment d’artillerie coloniale de montagne de st Aubin d’Aubigné le 3 novembre 1918 et au 143ème régiment d’artillerie coloniale de montagne le 17 juillet 1919. Il sera cité par deux 2 fois à l’ordre du régiment et la croix de guerre lui sera remise « de par sa belle attitude pendant les combats ».
A son retour de guerre il se consacre au métier de cultivateur à Six – Fours – les – Plages (Var).
Lors d’un voyage pour voir sa fille et se soustraire au STO où il avait été réquisitionné avec son cheval pour travaux en faveur de l’occupant, Il est arrêté en gare de Figeac (Lot) le 12 mai 1944 par la Gestapo en représailles d’un chef milicien tué par la résistance. Emprisonné à Montauban le lendemain, il est envoyé à Compiègne le 20 mai 1944 (matricule 37460) d’où il est déporté le 4 juin 1944 avec 2060 autres camarades vers le camp de Neuengamme, puis dirigé vers Hambourg du 7 juin au 1 juillet 1944. Il est ensuite transféré le 2 juillet à Sachsenhausen, kommando de Bad Saarow[1]
, jusqu’au 2 février 1945 (matricule 84172). Il y tombera gravement malade et devra sa survie aux soins de médecins déportés comme lui au Revier (hôpital) du camp où il reste jusqu’au 13 octobre 1944[2]. Le 4 février 1945 il est envoyé au kommando de Langenstein/Zwieberge (matricule 29124). Il sera libéré par les américains le 19 avril 1945 et transféré par train à Toulon le 10 mai 1945.
Il retournera à Six – Fours – les – Plages où il sera sollicité pour être conseiller municipal, fonction qu’il exercera pendant 6 ans. Il continue le métier d’agriculteur et sera nommé chevalier du mérite agricole le 1 mars 1950.
Il s’éteindra le 6 décembre 1967.
Une rue de la commune de Six Fours porte son nom.
André Francisco
[1] Ce kommando dépendant du camp de Buchenwald, assure le creusement de dix kilomètres de galeries pour enterrer les productions des usines Junkers. La durée de survie des déportés utilisés au creusement a été estimée à six semaines.
[2] Le jeune médecin norvégien BARKVE Hakon qui le sauve, viendra 2 fois à Six Fours après la guerre étant devenus de grands amis
Sources :
Archives Arolsen
Archives SHD Caen
Kommando Langenstein : https://asso-buchenwald-dora.com/le-camp-de-buchenwald/langenstein/
Registre matricule 428 classe 1908 – archives départementales du Var
RECHERCHEZ
Il nait le 6 août 1888 à Nîmes, fils d’Albin, jardinier et Maria Jalbaud, sans profession, demeurant rue de la Tour de l’Evêque à Nîmes. Alors qu’il a six ans ses parents s’installent à Six-Fours (Var) comme gardiens d’une grande propriété appelée « le Château ». Incorporé au 2ème régiment d’artillerie de montagne le 1 mars 1910, il passe maitre pointeur en septembre 1910 et renvoyé en disponibilité le 24 novembre 1911. Juste avant le début de la guerre de 14/18, il épouse Marie et ne connaitra sa fille qu’à l’âge de quatre ans.
Il est rappelé lors de la mobilisation générale, le 2 aout 1914 au 13ème régiment d’artillerie coloniale de montagne d’où il embarquera à bord du Mustapha le 21 décembre 1916 à destination de l’Orient jusqu’au 20 octobre 1919, puis au 1er régiment d’artillerie coloniale de montagne de st Aubin d’Aubigné le 3 novembre 1918 et au 143ème régiment d’artillerie coloniale de montagne le 17 juillet 1919. Il sera cité par deux 2 fois à l’ordre du régiment et la croix de guerre lui sera remise « de par sa belle attitude pendant les combats ».
A son retour de guerre il se consacre au métier de cultivateur à Six – Fours – les – Plages (Var).
Lors d’un voyage pour voir sa fille et se soustraire au STO où il avait été réquisitionné avec son cheval pour travaux en faveur de l’occupant, Il est arrêté en gare de Figeac (Lot) le 12 mai 1944 par la Gestapo en représailles d’un chef milicien tué par la résistance. Emprisonné à Montauban le lendemain, il est envoyé à Compiègne le 20 mai 1944 (matricule 37460) d’où il est déporté le 4 juin 1944 avec 2060 autres camarades vers le camp de Neuengamme, puis dirigé vers Hambourg du 7 juin au 1 juillet 1944. Il est ensuite transféré le 2 juillet à Sachsenhausen, kommando de Bad Saarow[1]
, jusqu’au 2 février 1945 (matricule 84172). Il y tombera gravement malade et devra sa survie aux soins de médecins déportés comme lui au Revier (hôpital) du camp où il reste jusqu’au 13 octobre 1944[2]. Le 4 février 1945 il est envoyé au kommando de Langenstein/Zwieberge (matricule 29124). Il sera libéré par les américains le 19 avril 1945 et transféré par train à Toulon le 10 mai 1945.
Il retournera à Six – Fours – les – Plages où il sera sollicité pour être conseiller municipal, fonction qu’il exercera pendant 6 ans. Il continue le métier d’agriculteur et sera nommé chevalier du mérite agricole le 1 mars 1950.
Il s’éteindra le 6 décembre 1967.
Une rue de la commune de Six Fours porte son nom.
André Francisco
[1] Ce kommando dépendant du camp de Buchenwald, assure le creusement de dix kilomètres de galeries pour enterrer les productions des usines Junkers. La durée de survie des déportés utilisés au creusement a été estimée à six semaines.
[2] Le jeune médecin norvégien BARKVE Hakon qui le sauve, viendra 2 fois à Six Fours après la guerre étant devenus de grands amis
Sources :
Archives Arolsen
Archives SHD Caen
Kommando Langenstein : https://asso-buchenwald-dora.com/le-camp-de-buchenwald/langenstein/
Registre matricule 428 classe 1908 – archives départementales du Var