BOUCOIRAN Henri

  • 6959 Flossenbürg – 42933 Buchenwald

  • Né le 20 septembre 1913 à Moussac (Gard)

  • Décédé le 03 mars 1975 à Bourg en Bresse

Henri Jean naît le 20 septembre 1913 à Moussac (Gard) de Sylvain Boucoiran cultivateur âgé de 33 ans et d’Anna Court âgée de 25 ans, il étudie au collège à Uzès, puis à la faculté de droit de Montpellier où licencié en droit il est reçu au concours de rédacteur de préfecture en mai 1936.

Après son service militaire du 30 avril 1936 au 16 juillet 1937, il est mobilisé du 2 septembre 1939 au 8 août 1941. Prisonnier de guerre, il est Interné au Stalag I-B d’Hohenstein en Prusse Orientale, pendant 15 mois. A son retour de captivité il devient commissaire de police le 1er octobre 1942.
Agent du réseau SSMF-TR du 1 octobre 1942 au 15 juin 1943 (service clandestin de contre-espionnage en France occupée) de par ses fonctions (Commissaire de la sureté nationale à Vichy), il fournit de renseignements sur les mouvements et activité des troupes allemandes et participe au transport d’armes.
Il est arrêté le 12 juin 1943 à Thiers (Puy de dôme) par les policiers allemands qui avaient établi une souricière alors qu’il était en mission afin de détruire des documents compromettants pour la résistance.
Il est incarcéré Clermont Ferrand du 13 mai 1943 à octobre 1943, ensuite à Romainville d’octobre 1943 au 26 décembre 1943, puis Compiègne jusqu’au 13 janvier 1944, d’où il sera déporté à Buchenwald le 22 janvier 1944 (matricule 42933) et transféré KL Flossenbürg le 24 février 1944 (matricule 6959).
Il est envoyé au   Kommando JOHANNGEORGENSTADT n° 15 dépendant de Flossenbürg et spécialisé dans la fabrication de pièces d’avions. Il sera libéré par les Russes à Terezin (Tchéquie) dans la nuit du 08 au 09 mai 1945 après une marche forcée du 16 avril au 6 mai 1945.

Son frère François a aussi été déporté en septembre 1943 au camp d’Eisenberg, Kommando 44 dépendant de Flossenbürg et libéré le 25 mai 1945 par les troupes américaines. Son autre frère Clément, l’aîné, est encore prisonnier de guerre dans une ferme en Bavière en 1943.

La légion d’honneur lui sera attribuée le 25 décembre 1947 ainsi que la médaille de la résistance et la croix de guerre avec palmes et étoiles de vermeil avec le grade fictif de capitaine. Il se marie à Nîmes le 23 mars 1948 avec Huguette Vesson (1926- 2002 Paris) et ils auront 2 enfants, Jacques et Véronique.

Il occupera de nombreux postes éminents jusqu’à son décès en service le 30 mars 1975 à Bourg en Bresse (Ain) : Commissaire divisionnaire (1er janvier 1955), de classe exceptionnelle (1er avril 1959), Chef du service central de la police de l’air, des frontières et des chemins de fer (1958-61) à la direction générale de la sûreté nationale ; Contrôleur général de la sûreté nationale (26 décembre 1959); Directeur adjoint des renseignements généraux à la Sûreté nationale (21 juillet 1962) ; Directeur des Renseignements Généraux à la Direction Générale de la Sureté Nationale (1963-1968) ; Préfet du Lot et Garonne (1968-1973) et préfet de l’Ain (1973-1975)

André FRANCISCO

Sources :

Archives Arolsen
archives SHD Caen – dossier 21 P 714 426
Genéanet
Henri Boucoiran et Ivan Gaussen : Les gardois dans l’histoire / Uzès/Peladan/1962  (cité dans mémoires académie de Nîmes du 01/01/1968 ou 1970 :
Olivier Poujol, « Henri Boucoiran », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 404-405 (ISBN 978-2846211901)
-Société française histoire de la police ;  A. SN 1965, A. CHFPN 1963, A.N. CAC 930584/9, Who’s who 1967-68
Photographie extraite de la Revue de la Sûreté nationale n° 44, août- octobre 1962
Bibliographie (ouvrages où il est cité) :  BARGETON (René) – Dictionnaire biographique des préfets – septembre 1870 – mai 1982, Paris, Archives nationales, 1994.
HARSTRICH (Jacques) – avec Fabrizio CALVI – R.G., 20 ans de police politique, Paris, Calmann-Lévy, 1991, p. 22, 24, 69, 78-79, 111-114, 119, 136, 142, 146-154, 158, 239, 242.
VIÉ (Jean-Émile) – Mémoires d’un directeur des renseignements généraux, Paris, Albin Michel, 1988, p. 123.-https://asso-flossenburg.com/

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BOUCOIRAN Henri

  • 6959 Flossenbürg – 42933 Buchenwald

  • Né le 20 septembre 1913 à Moussac (Gard)

  • Décédé le 03 mars 1975 à Bourg en Bresse

Henri Jean naît le 20 septembre 1913 à Moussac (Gard) de Sylvain Boucoiran cultivateur âgé de 33 ans et d’Anna Court âgée de 25 ans, il étudie au collège à Uzès, puis à la faculté de droit de Montpellier où licencié en droit il est reçu au concours de rédacteur de préfecture en mai 1936.

Après son service militaire du 30 avril 1936 au 16 juillet 1937, il est mobilisé du 2 septembre 1939 au 8 août 1941. Prisonnier de guerre, il est Interné au Stalag I-B d’Hohenstein en Prusse Orientale, pendant 15 mois. A son retour de captivité il devient commissaire de police le 1er octobre 1942.
Agent du réseau SSMF-TR du 1 octobre 1942 au 15 juin 1943 (service clandestin de contre-espionnage en France occupée) de par ses fonctions (Commissaire de la sureté nationale à Vichy), il fournit de renseignements sur les mouvements et activité des troupes allemandes et participe au transport d’armes.
Il est arrêté le 12 juin 1943 à Thiers (Puy de dôme) par les policiers allemands qui avaient établi une souricière alors qu’il était en mission afin de détruire des documents compromettants pour la résistance.
Il est incarcéré Clermont Ferrand du 13 mai 1943 à octobre 1943, ensuite à Romainville d’octobre 1943 au 26 décembre 1943, puis Compiègne jusqu’au 13 janvier 1944, d’où il sera déporté à Buchenwald le 22 janvier 1944 (matricule 42933) et transféré KL Flossenbürg le 24 février 1944 (matricule 6959).
Il est envoyé au   Kommando JOHANNGEORGENSTADT n° 15 dépendant de Flossenbürg et spécialisé dans la fabrication de pièces d’avions. Il sera libéré par les Russes à Terezin (Tchéquie) dans la nuit du 08 au 09 mai 1945 après une marche forcée du 16 avril au 6 mai 1945.

Son frère François a aussi été déporté en septembre 1943 au camp d’Eisenberg, Kommando 44 dépendant de Flossenbürg et libéré le 25 mai 1945 par les troupes américaines. Son autre frère Clément, l’aîné, est encore prisonnier de guerre dans une ferme en Bavière en 1943.

La légion d’honneur lui sera attribuée le 25 décembre 1947 ainsi que la médaille de la résistance et la croix de guerre avec palmes et étoiles de vermeil avec le grade fictif de capitaine. Il se marie à Nîmes le 23 mars 1948 avec Huguette Vesson (1926- 2002 Paris) et ils auront 2 enfants, Jacques et Véronique.

Il occupera de nombreux postes éminents jusqu’à son décès en service le 30 mars 1975 à Bourg en Bresse (Ain) : Commissaire divisionnaire (1er janvier 1955), de classe exceptionnelle (1er avril 1959), Chef du service central de la police de l’air, des frontières et des chemins de fer (1958-61) à la direction générale de la sûreté nationale ; Contrôleur général de la sûreté nationale (26 décembre 1959); Directeur adjoint des renseignements généraux à la Sûreté nationale (21 juillet 1962) ; Directeur des Renseignements Généraux à la Direction Générale de la Sureté Nationale (1963-1968) ; Préfet du Lot et Garonne (1968-1973) et préfet de l’Ain (1973-1975)

André FRANCISCO

Sources :

Archives Arolsen
archives SHD Caen – dossier 21 P 714 426
Genéanet
Henri Boucoiran et Ivan Gaussen : Les gardois dans l’histoire / Uzès/Peladan/1962  (cité dans mémoires académie de Nîmes du 01/01/1968 ou 1970 :
Olivier Poujol, « Henri Boucoiran », in Patrick Cabanel et André Encrevé (dir.), Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours, tome 1 : A-C, Les Éditions de Paris Max Chaleil, Paris, 2015, p. 404-405 (ISBN 978-2846211901)
-Société française histoire de la police ;  A. SN 1965, A. CHFPN 1963, A.N. CAC 930584/9, Who’s who 1967-68
Photographie extraite de la Revue de la Sûreté nationale n° 44, août- octobre 1962
Bibliographie (ouvrages où il est cité) :  BARGETON (René) – Dictionnaire biographique des préfets – septembre 1870 – mai 1982, Paris, Archives nationales, 1994.
HARSTRICH (Jacques) – avec Fabrizio CALVI – R.G., 20 ans de police politique, Paris, Calmann-Lévy, 1991, p. 22, 24, 69, 78-79, 111-114, 119, 136, 142, 146-154, 158, 239, 242.
VIÉ (Jean-Émile) – Mémoires d’un directeur des renseignements généraux, Paris, Albin Michel, 1988, p. 123.-https://asso-flossenburg.com/

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