François Sylvain naît le 28 février 1918 à Moussac (Gard) de Sylvain, cultivateur âgé de 38 ans et d’Anna Court âgée de 30 ans, il fait des études de droit à la faculté de Montpellier et suit une formation militaire à l’école d’infanterie de St Maixent (Deux Sèvres) et démobilisé de la guerre 39/45 au grade d’aspirant.

Il est arrêté le 9 février 1943 et détenu à la caserne Bruyère à Nîmes pour avoir proféré des termes injurieux vis-à-vis de l’armée allemande, ensuite le chef d’inculpation sera aggravé pour tentative d’espionnage.
Malgré les recours de son frère Henri, commissaire à la direction des renseignements généraux à Vichy, il est envoyé à la prison St Pierre à Marseille le 27 février 1944, ensuite à Fresnes le 19 mars et déporté le 10 septembre 1943 à Eisenberg (Tchécoslovaquie) au kommando 44, où il sera libéré par la 3° armée américaine le 25 avril 1945. Il sera rapatrié par Mézières le 19 mai 1945.  Il fêtera d’ailleurs tous les ans son second anniversaire les 25 avril.

Tel Saint Martin, à sa libération un militaire américain lui a donné son manteau en lui disant qu’il en avait plus besoin que lui. Ce manteau a été conservé dans la famille.

Son frère Henri BOUCOIRAN sera prisonnier de guerre juin 1940 à septembre 1941 et deviendra commissaire de police à la direction des renseignements généraux à Vichy avant d’être déporté lui aussi. Son autre frère Clément, l’aîné, est encore prisonnier de guerre sur une ferme en Bavière en 1943.

Il se marie à Arpaillargues le 28 février 1946 avec Jacqueline Chalier et devient maire de la commune en mai 1953. Il fait du négoce de matériel agricole américain et allemand, et inculque la langue anglaise à ses trois enfants. Ses descendants sont désormais américains et australiens.

Il décédera le  2 septembre 1999 à Arpaillargues.

Il est médaillé notamment de l’ordre de la libération le 31 mars 1947

André Francisco

Sources :

Archives Arolsen
Genéanet
https://asso-flossenburg.com/deporte/boucoiran-francois/
Témoignages familiaux