BORNE Émile

  • 21167 Buchenwald-Dora
  • Né le 3 juillet 1904 à Aujac (Gard)
  • Décédé le 14 novembre 1943 à Dora

Émile Ferdinand naît à Aujac, Gard, le 3 juillet 1904 de Joseph Baptiste BORNE et de Louise VIDAL, son épouse. En juin 1929, il se marie avec Odette MARTENET et leur fils, Guy Henri naît en avril 1932. Ils résident 4 place Jules Vallès à Villeneuve Saint Georges (Seine et Oise, à l’époque), où Émile travaille comme cheminot. Dès la fin 1940, dans les ateliers de la gare de triage de la ville, les cheminots se sont organisés pour résister à l’occupant.

Émile est Membre du Parti Communiste, adhérent à la CGT, engagé dans le Front National depuis mai 1941 et milite au sein de la R.I.F. (le grade fictif de caporal lui sera attribué en novembre 1948). Il est nommé chef de groupe dans l’atelier des voitures (V.O.V.).

Le 3 août 1941, la police française débarque en nombre, fouille, trouve des tracts et arrête 32 cheminots. Après interrogatoire, 18 arrestations sont maintenues. Émile est emmené avec ses camarades à Corbeil, où un tribunal allemand le condamne à 2 ans de prison le 10 septembre 1941. Motif invoqué par le rapport de police : propagande contre l’ennemi, distribution de tracts communistes, « propagande tracts germanophobes » selon le fichier de Brinon.

Transféré à la prison de Fresnes le 8 octobre 1941, il est ensuite interné à Aincourt, premier camp d’internement crée en octobre 1940 par Vichy en zone occupée, puis Troyes, Dijon, Beaujeu et Compiègne, d’où il part le 16 septembre 1943 pour Buchenwald, en fait, pour son annexe, Dora, constituée de tunnels creusés par les détenus pour protéger la fabrication des VI (bombes volantes) et V2 (fusées). Les conditions de travail, jour et nuit, sont extrêmes. Deux mois après son départ de Compiègne, Émile meurt d’épuisement le 14 novembre 1943.

Sa veuve est alors domiciliée 2 Rue Bricquebec à Villeneuve-St-Georges. Sa demande au titre de déporté résistant, sera rejetée le 21 décembre 1953.

Un hommage à Émile Borne sera rendu et une plaque commémorative posée dans sa commune natale d’Aujac, le 11 novembre 2014.

Georges Muller

Sources :

Archives SHD Caen.
« Les Villeneuvois et les Villeneuvoises sous l’occupation -1940-1944. » par Jean-Marie CASTEL et Raymond JURET. DESBOUIS-GRESIL Éditeur .2e édition 1991.

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

BORNE Émile

  • 21167 Buchenwald-Dora
  • Né le 3 juillet 1904 à Aujac (Gard)
  • Décédé le 14 novembre 1943 à Dora

Émile Ferdinand naît à Aujac, Gard, le 3 juillet 1904 de Joseph Baptiste BORNE et de Louise VIDAL, son épouse. En juin 1929, il se marie avec Odette MARTENET et leur fils, Guy Henri naît en avril 1932. Ils résident 4 place Jules Vallès à Villeneuve Saint Georges (Seine et Oise, à l’époque), où Émile travaille comme cheminot. Dès la fin 1940, dans les ateliers de la gare de triage de la ville, les cheminots se sont organisés pour résister à l’occupant.

Émile est Membre du Parti Communiste, adhérent à la CGT, engagé dans le Front National depuis mai 1941 et milite au sein de la R.I.F. (le grade fictif de caporal lui sera attribué en novembre 1948). Il est nommé chef de groupe dans l’atelier des voitures (V.O.V.).

Le 3 août 1941, la police française débarque en nombre, fouille, trouve des tracts et arrête 32 cheminots. Après interrogatoire, 18 arrestations sont maintenues. Émile est emmené avec ses camarades à Corbeil, où un tribunal allemand le condamne à 2 ans de prison le 10 septembre 1941. Motif invoqué par le rapport de police : propagande contre l’ennemi, distribution de tracts communistes, « propagande tracts germanophobes » selon le fichier de Brinon.

Transféré à la prison de Fresnes le 8 octobre 1941, il est ensuite interné à Aincourt, premier camp d’internement crée en octobre 1940 par Vichy en zone occupée, puis Troyes, Dijon, Beaujeu et Compiègne, d’où il part le 16 septembre 1943 pour Buchenwald, en fait, pour son annexe, Dora, constituée de tunnels creusés par les détenus pour protéger la fabrication des VI (bombes volantes) et V2 (fusées). Les conditions de travail, jour et nuit, sont extrêmes. Deux mois après son départ de Compiègne, Émile meurt d’épuisement le 14 novembre 1943.

Sa veuve est alors domiciliée 2 Rue Bricquebec à Villeneuve-St-Georges. Sa demande au titre de déporté résistant, sera rejetée le 21 décembre 1953.

Un hommage à Émile Borne sera rendu et une plaque commémorative posée dans sa commune natale d’Aujac, le 11 novembre 2014.

Georges Muller

Sources :

Archives SHD Caen.
« Les Villeneuvois et les Villeneuvoises sous l’occupation -1940-1944. » par Jean-Marie CASTEL et Raymond JURET. DESBOUIS-GRESIL Éditeur .2e édition 1991.

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