BONZOM Georges

  • 60657 Buchenwald

  • Né le 27 février 1899 à Limoges (Haute Vienne)

  • Décédé le 1er novembre 1972 à Marseille

Fils d’Adrien, employé de tramway, et de Françoise Jabet, journalière, il épouse Joséphine Bessio le 9 juillet 1924 à Marseille, puis Odette Mandagout le 28 février 1933 à Marseille, dont il a un fils en 1940.
Dans sa jeunesse, il fait l’objet de plusieurs condamnations : 4 mois, le 7 août 1916, par le tribunal de Marseille pour menaces de mort et 6 mois, le 20 février 1918, par le tribunal d’Aix pour vol. Il exerce le métier de bûcheron avant-guerre.
Il est incarcéré le 30 novembre 1940 à la prison Chave (Marseille) pour atteinte à la sûreté de l’Etat et propos défaitistes et condamné à 6 mois de prison. Le jugement est confirmé par la cour d’appel d’Aix en Provence le 2 avril 1941, pour coups et blessures à l’encontre du dénommé N’GuyenTinhHuong, et après avoir reproché violemment à la patronne d’un bar de servir de l’alcool aux annamites et avoir crié « vive de Gaulle nous sommes tous anglais !». Lors de son arrestation, il est domicilié au camp des Baumettes à Marseille (camp de transit pour Indochinois), en tant que surveillant de travaux publics.
Il est transféré à la prison St Pierre (Marseille) le 8 avril 1941 et libéré le 30 mai 1941, après avoir subi sa peine de 6 mois de prison. A sa sortie de prison, il s’installe le 30 mai 1941 à St-Hippolyte-du–Fort (Gard).
Il est à nouveau appréhendé pour exercice du métier de souteneur, écroué à la maison d’arrêt de Nîmes et condamné le 9 mars 1944 à quatre mois de prison et cinq ans d’interdiction de séjour. Transféré à Privas le 9 avril 1944, et ensuite au centre de séjour fort Barraux du 15 mai 1944 au 22 juin 1944, avec l’ensemble des détenus de ce centre, il est remis aux autorités allemandes et déporté à Buchenwald avec le convoi du 22 juin 1944.
Il est ensuite envoyé au Kommando Ganderscheim d’avril 1945 au 12 mai 1945.  Ce Kommando, situé à 80 km au sud-ouest de Brunswick, ouvre au début du mois d’octobre 1944. Les détenus travaillent dans une usine à la fabrication de carlingues d’avions Heinkel. Ils sont plus de 500 en janvier 1945.
De retour de déportation, il s’installe à Marseille et habitera chemin de la seigneurie à Mazargues et ensuite 7 bd Poméoni.
Il décède à Marseille le 1 novembre 1972.

André Francisco

Sources :

Archives Caen
Archives Arolsen
Kommando Ganderscheim : « L’espèce humaine » de Robert Antelme

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

BONZOM Georges

  • 60657 Buchenwald

  • Né le 27 février 1899 à Limoges (Haute Vienne)

  • Décédé le 1er novembre 1972 à Marseille

Fils d’Adrien, employé de tramway, et de Françoise Jabet, journalière, il épouse Joséphine Bessio le 9 juillet 1924 à Marseille, puis Odette Mandagout le 28 février 1933 à Marseille, dont il a un fils en 1940.
Dans sa jeunesse, il fait l’objet de plusieurs condamnations : 4 mois, le 7 août 1916, par le tribunal de Marseille pour menaces de mort et 6 mois, le 20 février 1918, par le tribunal d’Aix pour vol. Il exerce le métier de bûcheron avant-guerre.
Il est incarcéré le 30 novembre 1940 à la prison Chave (Marseille) pour atteinte à la sûreté de l’Etat et propos défaitistes et condamné à 6 mois de prison. Le jugement est confirmé par la cour d’appel d’Aix en Provence le 2 avril 1941, pour coups et blessures à l’encontre du dénommé N’GuyenTinhHuong, et après avoir reproché violemment à la patronne d’un bar de servir de l’alcool aux annamites et avoir crié « vive de Gaulle nous sommes tous anglais !». Lors de son arrestation, il est domicilié au camp des Baumettes à Marseille (camp de transit pour Indochinois), en tant que surveillant de travaux publics.
Il est transféré à la prison St Pierre (Marseille) le 8 avril 1941 et libéré le 30 mai 1941, après avoir subi sa peine de 6 mois de prison. A sa sortie de prison, il s’installe le 30 mai 1941 à St-Hippolyte-du–Fort (Gard).
Il est à nouveau appréhendé pour exercice du métier de souteneur, écroué à la maison d’arrêt de Nîmes et condamné le 9 mars 1944 à quatre mois de prison et cinq ans d’interdiction de séjour. Transféré à Privas le 9 avril 1944, et ensuite au centre de séjour fort Barraux du 15 mai 1944 au 22 juin 1944, avec l’ensemble des détenus de ce centre, il est remis aux autorités allemandes et déporté à Buchenwald avec le convoi du 22 juin 1944.
Il est ensuite envoyé au Kommando Ganderscheim d’avril 1945 au 12 mai 1945.  Ce Kommando, situé à 80 km au sud-ouest de Brunswick, ouvre au début du mois d’octobre 1944. Les détenus travaillent dans une usine à la fabrication de carlingues d’avions Heinkel. Ils sont plus de 500 en janvier 1945.
De retour de déportation, il s’installe à Marseille et habitera chemin de la seigneurie à Mazargues et ensuite 7 bd Poméoni.
Il décède à Marseille le 1 novembre 1972.

André Francisco

Sources :

Archives Caen
Archives Arolsen
Kommando Ganderscheim : « L’espèce humaine » de Robert Antelme

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.