BONNEFOI Ferdinand

  • 59605 Mauthausen

  • Né le 30 novembre 1884 à La Grand-Combe (Gard)

  • Décédé le 16 décembre 1967 à Nîmes

Fils de Ferdinand, ferblantier, âgé de 32 ans, et Gabrielle Viala, âgée de 25 ans. Il s’engage volontaire pour cinq ans au 5ème dépôt des équipages de la flotte à Toulon le 8 mars 1904. Chaudronnier ferblantier de métier, il épouse à Nîmes le 27 novembre 1909, Eugénie Poulhon, âgée de 30 ans. Rappelé sous les drapeaux le 2 août 1914, il est maintenu à son emploi de temps de paix, comme manœuvre SNCF à Courbessac (Nîmes).
Connu comme communiste et très hostile aux allemands, il adhère à partir de décembre 1942 au groupe de FTPF (Francs-Tireurs et Partisans) dont le chef est M. Chapellier (lieutenant Jacques) et il assure les missions d’agent de renseignement et de ravitaillement.
Alors retraité SNCF et membre la défense passive, il distribue notamment des tracts lors de ses tournées de ronde de nuit. Rentrant chez lui après quinze jours de mission pour le compte des FTPF, il est arrêté à Nîmes le 22 octobre 1943, transféré le même jour à la prison st Pierre à Marseille et dans la nuit à Compiègne (matricule 19577). Sont arrêtés, transférés à Compiègne et déportés à Mauthausen le 22 mars 1944 par transport I.191 : Jean Borgomano (59616) et Alexis Ambles (59488) qu’il assistera dans ses derniers instants. Au cours de son arrestation, des tracts de propagande gaulliste sont trouvés dans un cageot placé sur sa bicyclette, tracts remis par M. Nouis, domicilié à Nîmes 17 rue de Salinelles. Malgré un interrogatoire brutal, il ne dira rien. Il est déporté à Mauthausen le 25 mars 1944 (59605) et envoyé aux usines Herman Goering[i]dans les Kommandos Linz 1 le 14 avril 1944 et Linz 3 le 18 juin 1944.Il sera libéré à Mauthausen par l’armée alliée le 20 mai 1945 et rapatrié dès le 23 mai par l’hôtel Lutetia.

Après-guerre, il sera homologué au grade fictif de caporal à compter partir du 1 octobre 1943, corps d’affectation FTPF Gard et Lozère. Il s’installera 19 rue Ménard à Nîmes et décède le 16 décembre 1967.

André Francisco

[i] Ce Kommando, situé à Linz en Haute-Autriche, accueille des usines du groupe « Hermann Göring Werke S.A. » s’occupant notamment de traitement de scories, de fabrication d’acier, de construction ferroviaire et de chars de combat. Linz I est créé le 2 février 1943 (et fermé en août 1944), Linz II le 27 février 1944 et Linz III le 22 mai 1944.

Sources :

Archives Caen – dossier 21 P 660 038
Archives Arolsen
Registre matriculaire n° 793 – archives départementales Gard

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

BONNEFOI Ferdinand

  • 59605 Mauthausen

  • Né le 30 novembre 1884 à La Grand-Combe (Gard)

  • Décédé le 16 décembre 1967 à Nîmes

Fils de Ferdinand, ferblantier, âgé de 32 ans, et Gabrielle Viala, âgée de 25 ans. Il s’engage volontaire pour cinq ans au 5ème dépôt des équipages de la flotte à Toulon le 8 mars 1904. Chaudronnier ferblantier de métier, il épouse à Nîmes le 27 novembre 1909, Eugénie Poulhon, âgée de 30 ans. Rappelé sous les drapeaux le 2 août 1914, il est maintenu à son emploi de temps de paix, comme manœuvre SNCF à Courbessac (Nîmes).
Connu comme communiste et très hostile aux allemands, il adhère à partir de décembre 1942 au groupe de FTPF (Francs-Tireurs et Partisans) dont le chef est M. Chapellier (lieutenant Jacques) et il assure les missions d’agent de renseignement et de ravitaillement.
Alors retraité SNCF et membre la défense passive, il distribue notamment des tracts lors de ses tournées de ronde de nuit. Rentrant chez lui après quinze jours de mission pour le compte des FTPF, il est arrêté à Nîmes le 22 octobre 1943, transféré le même jour à la prison st Pierre à Marseille et dans la nuit à Compiègne (matricule 19577). Sont arrêtés, transférés à Compiègne et déportés à Mauthausen le 22 mars 1944 par transport I.191 : Jean Borgomano (59616) et Alexis Ambles (59488) qu’il assistera dans ses derniers instants. Au cours de son arrestation, des tracts de propagande gaulliste sont trouvés dans un cageot placé sur sa bicyclette, tracts remis par M. Nouis, domicilié à Nîmes 17 rue de Salinelles. Malgré un interrogatoire brutal, il ne dira rien. Il est déporté à Mauthausen le 25 mars 1944 (59605) et envoyé aux usines Herman Goering[i]dans les Kommandos Linz 1 le 14 avril 1944 et Linz 3 le 18 juin 1944.Il sera libéré à Mauthausen par l’armée alliée le 20 mai 1945 et rapatrié dès le 23 mai par l’hôtel Lutetia.

Après-guerre, il sera homologué au grade fictif de caporal à compter partir du 1 octobre 1943, corps d’affectation FTPF Gard et Lozère. Il s’installera 19 rue Ménard à Nîmes et décède le 16 décembre 1967.

André Francisco

[i] Ce Kommando, situé à Linz en Haute-Autriche, accueille des usines du groupe « Hermann Göring Werke S.A. » s’occupant notamment de traitement de scories, de fabrication d’acier, de construction ferroviaire et de chars de combat. Linz I est créé le 2 février 1943 (et fermé en août 1944), Linz II le 27 février 1944 et Linz III le 22 mai 1944.

Sources :

Archives Caen – dossier 21 P 660 038
Archives Arolsen
Registre matriculaire n° 793 – archives départementales Gard

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