RECHERCHEZ
René Boisson est marié à Yvonne Ozil, ils ont 3 enfants et habitent Montpellier dans la cité militaire, chemin de Semalen. Militaire de carrière, adjudant au 2ème régiment du Génie, télégraphiste, il est, après l’armistice, employé au dépôt régional des archives, caserne Robert Jaumes.
Selon les termes employés par son épouse dans une lettre adressée au Maréchal Pétain pour obtenir sa libération, René Boisson est un bon père de famille « … il n’a jamais fait de politique, rien dit ni rien fait contre les Allemands… ».[i]
Il a des contacts avec le mouvement Combat dès juillet 1942 et est en liaison avec Bonnafous alias Robin. Sous le pseudonyme de Raymond Benoit, il participe aux caches d’armes et de munitions au moment de l’occupation de la zone libre en novembre 1942. Arrêté une première fois en avril 1943, il est libéré et reprend ses activités (une attestation de Résistance lui a été délivrée par le chef régional de l’AS R3). Après un contact avec un agent double au couvent des Dominicains, il est arrêté par la Gestapo le 13 août 1943. Accusé d’avoir procuré de fausses cartes d’identité à des réfractaires, il est incarcéré à Montpellier. Le 3 septembre 1943, il est transféré au camp de rassemblement de Compiègne.
Le 17 septembre 1943, il est déporté par le transport l.136 (convoi des 21000), au camp de concentration de Buchenwald où il arrive le 18 septembre. Après la période de quarantaine, il est affecté le 13 octobre au Kommando de Dora[ii]et participe à l’aménagement de l’usine souterraine des fusées A4 V2. Le 5 avril 1945, devant l’avancée des forces alliées, le Kommando est évacué, éprouvant périple de 9 jours pour atteindre Ravensbrück le 14 avril avec un nouveau matricule 13648. Lors du repli devant l’avancée russe, il parvient à s’évader le 2 ou 3 mai dans la région de Parchim (Poméranie)[iii]. Libéré par les Russes le 5 mai, il est regroupé avec des prisonniers de guerre français et remis aux Américains. René Boisson est rapatrié le 14 mai 1945 après avoir transité par Bruxelles.
Il continue sa carrière militaire à Montpellier après avoir été promu officier. Il décède le 29 mai 1968 à Perpignan.
Monique Vézilier
[i] DAVCC Caen dossier de déporté de René Boisson 21 P 732 762
[ii]Arolsen René Boisson Doc ID 2559 365, 528 2101, 557 1244 à 1247, 130 586 184
[iii] Bernard Doncker, fiche rédigée par B. Doncker, livre des 9000 déportés de France passés par Mittlebau Dora
Sources :
RECHERCHEZ
René Boisson est marié à Yvonne Ozil, ils ont 3 enfants et habitent Montpellier dans la cité militaire, chemin de Semalen. Militaire de carrière, adjudant au 2ème régiment du Génie, télégraphiste, il est, après l’armistice, employé au dépôt régional des archives, caserne Robert Jaumes.
Selon les termes employés par son épouse dans une lettre adressée au Maréchal Pétain pour obtenir sa libération, René Boisson est un bon père de famille « … il n’a jamais fait de politique, rien dit ni rien fait contre les Allemands… ».[i]
Il a des contacts avec le mouvement Combat dès juillet 1942 et est en liaison avec Bonnafous alias Robin. Sous le pseudonyme de Raymond Benoit, il participe aux caches d’armes et de munitions au moment de l’occupation de la zone libre en novembre 1942. Arrêté une première fois en avril 1943, il est libéré et reprend ses activités (une attestation de Résistance lui a été délivrée par le chef régional de l’AS R3). Après un contact avec un agent double au couvent des Dominicains, il est arrêté par la Gestapo le 13 août 1943. Accusé d’avoir procuré de fausses cartes d’identité à des réfractaires, il est incarcéré à Montpellier. Le 3 septembre 1943, il est transféré au camp de rassemblement de Compiègne.
Le 17 septembre 1943, il est déporté par le transport l.136 (convoi des 21000), au camp de concentration de Buchenwald où il arrive le 18 septembre. Après la période de quarantaine, il est affecté le 13 octobre au Kommando de Dora[ii]et participe à l’aménagement de l’usine souterraine des fusées A4 V2. Le 5 avril 1945, devant l’avancée des forces alliées, le Kommando est évacué, éprouvant périple de 9 jours pour atteindre Ravensbrück le 14 avril avec un nouveau matricule 13648. Lors du repli devant l’avancée russe, il parvient à s’évader le 2 ou 3 mai dans la région de Parchim (Poméranie)[iii]. Libéré par les Russes le 5 mai, il est regroupé avec des prisonniers de guerre français et remis aux Américains. René Boisson est rapatrié le 14 mai 1945 après avoir transité par Bruxelles.
Il continue sa carrière militaire à Montpellier après avoir été promu officier. Il décède le 29 mai 1968 à Perpignan.
Monique Vézilier
[i] DAVCC Caen dossier de déporté de René Boisson 21 P 732 762
[ii]Arolsen René Boisson Doc ID 2559 365, 528 2101, 557 1244 à 1247, 130 586 184
[iii] Bernard Doncker, fiche rédigée par B. Doncker, livre des 9000 déportés de France passés par Mittlebau Dora
Sources :