RECHERCHEZ
Ses parents Virgile et Marie Germaine Lavigne sont cultivateurs. Il grandit dans une fratrie de sept enfants : Raoul (1913), Yvon (1915), Franck (1917), Marinette (1924), René (1926), Colette (1926).
Alors qu’il exerce le métier de coiffeur depuis octobre 1941, chez M. Guenson à Courthézon (84), étant de la classe 1941, il est requis pour le STO, au début du mois de mars 1943, dans les usines d’Allemagne.
D’après le témoignage d’un camarade du même convoi, il part d’Avignon le 9 mars 1943 pour Ludwigshafen, une ville près du Rhin, dans le land de Rhénanie-Palatinat, réputée pour ses nombreuses industries.
Germain parvient à s’évader mais il est arrêté le 4 avril 1943 par la police allemande sur l’ancienne ligne de démarcation à Chalon-sur-Saône (71). Il y reste interné environ un mois, puis transféré fin avril-début mai vers Compiègne. Le 8 mai, il est déporté vers le camp de Sachsenhausen. À son arrivée le 10 mai, il prend le matricule 66344. Le 27 mai, il est affecté au Kommando disciplinaire Kustrin où il travaille pour l’entreprise Zellwollfz Zelluose Werk, une fabrique de pâte à papier et de dérivés de cellulose. Il y restera environ un an et demi, c’est durant cette période, d’après le témoignage d’un camarade, qu’il aurait été opéré d’un flegmon à la jambe.
Fin janvier 1945, le Kommando est évacué du fait de l’avancée des troupes soviétiques. Voici le témoignage d’un rescapé « Après 50 km à pied dans la neige, nous sommes arrivés à Brisen dans la soirée et, les deux jours qui ont suivi, plusieurs camarades qui n’étaient pas en état de faire la route à pied, sont partis en train, avec parmi eux Boissin qui souffrait d’un épanchement de synovie contracté depuis déjà quelques mois ».
Le 3 février, il est enregistré au KL Buchenwald sous le matricule 86661. La 14 février il sera envoyé au Kommando d’Ohrdruf, le plus sinistre des Kommandos extérieurs où les détenus sont chargés de creuser des galeries souterraines.
À partir de cette date on perd sa trace ; d’après les recherches effectuées, on ignore s’il disparait dans ce camp où les décès furent nombreux en mars et avril 1945, ou bien, s’il a fait partie des différents convois de mars et avril vers Bergen-Belsen, Dachau, Buchenwald, Theresienstadt, Plauen.
Après la guerre, un acte de disparition sera établi le 23 mai 1946. Sa mère multipliera les démarches pour savoir quel a été le sort de son fils, comme l’attestent plusieurs courriers dans son dossier de Caen. Un premier jugement du 17 octobre 1951 du Tribunal Civil de 1ère Instance d’Avignon établira son décès au camp d’Orianienburg le 23 juin 1944, date des dernières nouvelles reçues par sa famille.
Après des recherches complémentaires et le témoignage de deux camarades rapatriés, on constatera son transfert à Buchenwald puis Ohrdruf. Un nouveau jugement du 23 janvier 1952 établira donc son décès au 14 février 1945 à Ohrdruf, jour de son transfert.
Mireille Justamond
Valérie frac
Patricia Franco
Sources :
Fondation pour la Mémoire de la Déportation : www.bbdm.org
Dossier SHD Caen AC 21 P 427674
Archives départementales du Gard
Arolsen : www.arolsen-archives.org
RECHERCHEZ
Ses parents Virgile et Marie Germaine Lavigne sont cultivateurs. Il grandit dans une fratrie de sept enfants : Raoul (1913), Yvon (1915), Franck (1917), Marinette (1924), René (1926), Colette (1926).
Alors qu’il exerce le métier de coiffeur depuis octobre 1941, chez M. Guenson à Courthézon (84), étant de la classe 1941, il est requis pour le STO, au début du mois de mars 1943, dans les usines d’Allemagne.
D’après le témoignage d’un camarade du même convoi, il part d’Avignon le 9 mars 1943 pour Ludwigshafen, une ville près du Rhin, dans le land de Rhénanie-Palatinat, réputée pour ses nombreuses industries.
Germain parvient à s’évader mais il est arrêté le 4 avril 1943 par la police allemande sur l’ancienne ligne de démarcation à Chalon-sur-Saône (71). Il y reste interné environ un mois, puis transféré fin avril-début mai vers Compiègne. Le 8 mai, il est déporté vers le camp de Sachsenhausen. À son arrivée le 10 mai, il prend le matricule 66344. Le 27 mai, il est affecté au Kommando disciplinaire Kustrin où il travaille pour l’entreprise Zellwollfz Zelluose Werk, une fabrique de pâte à papier et de dérivés de cellulose. Il y restera environ un an et demi, c’est durant cette période, d’après le témoignage d’un camarade, qu’il aurait été opéré d’un flegmon à la jambe.
Fin janvier 1945, le Kommando est évacué du fait de l’avancée des troupes soviétiques. Voici le témoignage d’un rescapé « Après 50 km à pied dans la neige, nous sommes arrivés à Brisen dans la soirée et, les deux jours qui ont suivi, plusieurs camarades qui n’étaient pas en état de faire la route à pied, sont partis en train, avec parmi eux Boissin qui souffrait d’un épanchement de synovie contracté depuis déjà quelques mois ».
Le 3 février, il est enregistré au KL Buchenwald sous le matricule 86661. La 14 février il sera envoyé au Kommando d’Ohrdruf, le plus sinistre des Kommandos extérieurs où les détenus sont chargés de creuser des galeries souterraines.
À partir de cette date on perd sa trace ; d’après les recherches effectuées, on ignore s’il disparait dans ce camp où les décès furent nombreux en mars et avril 1945, ou bien, s’il a fait partie des différents convois de mars et avril vers Bergen-Belsen, Dachau, Buchenwald, Theresienstadt, Plauen.
Après la guerre, un acte de disparition sera établi le 23 mai 1946. Sa mère multipliera les démarches pour savoir quel a été le sort de son fils, comme l’attestent plusieurs courriers dans son dossier de Caen. Un premier jugement du 17 octobre 1951 du Tribunal Civil de 1ère Instance d’Avignon établira son décès au camp d’Orianienburg le 23 juin 1944, date des dernières nouvelles reçues par sa famille.
Après des recherches complémentaires et le témoignage de deux camarades rapatriés, on constatera son transfert à Buchenwald puis Ohrdruf. Un nouveau jugement du 23 janvier 1952 établira donc son décès au 14 février 1945 à Ohrdruf, jour de son transfert.
Mireille Justamond
Valérie frac
Patricia Franco
Sources :
Fondation pour la Mémoire de la Déportation : www.bbdm.org
Dossier SHD Caen AC 21 P 427674
Archives départementales du Gard
Arolsen : www.arolsen-archives.org