RECHERCHEZ
Il est le fils de Miguel et Maria Ramirez. Engagé du côté républicain pendant la guerre civile espagnole, il doit fuir le régime franquiste lors de la Retirada, et il est interné au camp d’Argeles sur Mer du 10 février au 19 novembre 1939, d’où il est envoyé au Camp d’Alliers[i] (Angoulême). Il est ensuite affecté aux mines de fer d’Escaro Nord à Vernet-les Bains (Pyrénées Orientales) jusqu’à son arrestation le 8 juin 1944 par la police française, vraisemblablement le fait d’une dénonciation faisant suite à une vague de sabotages dans le secteur de Prades. Il est considéré comme dangereux pour la sécurité. Il déclarera après-guerre avoir remplacé son camarade « Garcia » arrêté par la police et fait passer de la dynamite à la résistance locale via une cache mais sans avoir de contact direct ; en effet après-guerre l’ingénieur responsable de la mine dira avoir constaté une hausse anormale de consommation des explosifs pendant les 6 mois précédant l’arrestation.
Il est enfermé à la prison de Perpignan du 8 au 17 juin 1944, et envoyé au camp du Vernet. Le 30 juin 1944, les 398 internés encore présents sont évacués par bus et camions et internés à la prison Caffarelli de Toulouse, où il reste jusqu’au 3 juillet. Il est déporté vers le camp de Dachau depuis la gare de Raynal par le transport I.261 du 3 juillet appelé le « train fantôme [ii], dont près de la moitié d’Espagnols. Il arrivera à Dachau le 28 août 1944 sous le matricule 94132. Il est transféré le 14 septembre 1944 à Mauthausen avec le matricule 97142. Le 20 octobre 1944, il est envoyé au kommando Floridsdorf[iii] où il est libéré le 5 mai 1945 et rapatrié le 29 mai 1945 par le centre Lutétia Paris, avec 7 dents brisées des suites de sévices.
En 1951 il réside rue des Mourgues à Alès et en instance de naturalisation en 1956.
Il aura 3 enfants et décède le 13 juillet 2002 à Alès
André Francisco
[i] Le camp d’Alliers initialement destiné au regroupement des Tsiganes du département des Charentes, servira à interner les réfugiés espagnols dont beaucoup seront directement déportés à Mauthausen, les femmes et enfants étant renvoyés en Espagne.
[ii] Le train fantôme est une véritable odyssée car il mettra près de 2 mois à atteindre Dachau en traversant notamment le Gard (en gare de St Césaire, en gare Remoulins, en gare Roquemaure) près de 200 déportés s’échapperont, la moitié des 536 arrivés ne survivra pas.
[iii] Floridsdorf : Kommando du KL Mauthausen. Kommando-usine créé le 14 juillet 1944 dans le grand-Vienne. Les camps de Jedlesee et de Floridsdorf forment avec le camp d’Hinterbrühl et le camp de Wien-Schwechat, ouvert en décembre 1944, le complexe de Wien-Floridsdorf au profit de la firme aéronautique Heinkel.
Sources :
Dossier SHD Caen 21 P 711 525
https://banc.memoria.gencat.cat/en/results/deportats/2640
Archives Mémorial Dachau
Archives Mémorial Mauthausen
AAVV. Livre-mémorial des déportés de France arrêtés par mesure de répression et dans certains cas per mesure de persécution 1940-1945. París: Éditions Tirésias, 2004. PageIII-63
Bermejo, Benito ; Checa, Sandra. Libro mémorial : españoles deportados a los campos nazis (1940-1945). Madrid : Ministerio de Cultura, 2006. Page103
Le Patriote Résistant. Paris : 2002.
Le train fantôme : Wkipedia
RECHERCHEZ
Il est le fils de Miguel et Maria Ramirez. Engagé du côté républicain pendant la guerre civile espagnole, il doit fuir le régime franquiste lors de la Retirada, et il est interné au camp d’Argeles sur Mer du 10 février au 19 novembre 1939, d’où il est envoyé au Camp d’Alliers[i] (Angoulême). Il est ensuite affecté aux mines de fer d’Escaro Nord à Vernet-les Bains (Pyrénées Orientales) jusqu’à son arrestation le 8 juin 1944 par la police française, vraisemblablement le fait d’une dénonciation faisant suite à une vague de sabotages dans le secteur de Prades. Il est considéré comme dangereux pour la sécurité. Il déclarera après-guerre avoir remplacé son camarade « Garcia » arrêté par la police et fait passer de la dynamite à la résistance locale via une cache mais sans avoir de contact direct ; en effet après-guerre l’ingénieur responsable de la mine dira avoir constaté une hausse anormale de consommation des explosifs pendant les 6 mois précédant l’arrestation.
Il est enfermé à la prison de Perpignan du 8 au 17 juin 1944, et envoyé au camp du Vernet. Le 30 juin 1944, les 398 internés encore présents sont évacués par bus et camions et internés à la prison Caffarelli de Toulouse, où il reste jusqu’au 3 juillet. Il est déporté vers le camp de Dachau depuis la gare de Raynal par le transport I.261 du 3 juillet appelé le « train fantôme [ii], dont près de la moitié d’Espagnols. Il arrivera à Dachau le 28 août 1944 sous le matricule 94132. Il est transféré le 14 septembre 1944 à Mauthausen avec le matricule 97142. Le 20 octobre 1944, il est envoyé au kommando Floridsdorf[iii] où il est libéré le 5 mai 1945 et rapatrié le 29 mai 1945 par le centre Lutétia Paris, avec 7 dents brisées des suites de sévices.
En 1951 il réside rue des Mourgues à Alès et en instance de naturalisation en 1956.
Il aura 3 enfants et décède le 13 juillet 2002 à Alès
André Francisco
[i] Le camp d’Alliers initialement destiné au regroupement des Tsiganes du département des Charentes, servira à interner les réfugiés espagnols dont beaucoup seront directement déportés à Mauthausen, les femmes et enfants étant renvoyés en Espagne.
[ii] Le train fantôme est une véritable odyssée car il mettra près de 2 mois à atteindre Dachau en traversant notamment le Gard (en gare de St Césaire, en gare Remoulins, en gare Roquemaure) près de 200 déportés s’échapperont, la moitié des 536 arrivés ne survivra pas.
[iii] Floridsdorf : Kommando du KL Mauthausen. Kommando-usine créé le 14 juillet 1944 dans le grand-Vienne. Les camps de Jedlesee et de Floridsdorf forment avec le camp d’Hinterbrühl et le camp de Wien-Schwechat, ouvert en décembre 1944, le complexe de Wien-Floridsdorf au profit de la firme aéronautique Heinkel.
Sources :
Dossier SHD Caen 21 P 711 525
https://banc.memoria.gencat.cat/en/results/deportats/2640
Archives Mémorial Dachau
Archives Mémorial Mauthausen
AAVV. Livre-mémorial des déportés de France arrêtés par mesure de répression et dans certains cas per mesure de persécution 1940-1945. París: Éditions Tirésias, 2004. PageIII-63
Bermejo, Benito ; Checa, Sandra. Libro mémorial : españoles deportados a los campos nazis (1940-1945). Madrid : Ministerio de Cultura, 2006. Page103
Le Patriote Résistant. Paris : 2002.
Le train fantôme : Wkipedia