RECHERCHEZ
Henri Yves est le fils de Pauline Goldenberg née le 27 mai 1908 à Marseille (Bouches-du-Rhône) de Houna Goldenberg, négociant, et de Rose Teitelboïm. Elle est le quatrième enfant du couple, arrivé en France dès les années 1890. Le père vient de Turquie et la mère de Russie (dans une région aujourd’hui ukrainienne).
Puis la famille s’installe à Nîmes, 3 rue Crémieux, où naît le petit dernier : Maurice, en 1914. Les enfants sont français de naissance, les parents sont naturalisés en 1927 et possèdent un magasin de chaussures « L’Epatant », place Bellecroix à Nîmes.
Pauline suit des études au lycée de Jeunes Filles de la ville puis, à 25 ans, se marie avec Jacob/Jacques Blumenfeld, le 2 août 1933. Le couple habite au 34 boulevard Gambetta et travaille dans le magasin des parents de Pauline.
Trois enfants naissent successivement à Nîmes : Jany Line le 31 octobre 1934, Mireille le 25 septembre 1939 et Henri Yves le 20 octobre 1941. A la naissance d’Henri, ce serait une famille comblée si les lois raciales de Vichy n’existaient pas : les Juifs sont mis au ban de la société puis raflés par les Allemands à partir de la fin 1942.
Dénoncée par des voisins, toute la famille est arrêtée à son domicile par la Gestapo, le 18 avril 1943. Elle est d’abord internée aux Baumettes, à Marseille, avant d’être séparée. Le père, Jacques, sera envoyé à Drancy le 14 mai tandis que Pauline et les enfants sont libérés le 27 avril, grâce à l’intervention de l’Union Générale des Israélites de France (UGIF), qui les installe au château de La Verdière, 40 avenue de la Rose, à Marseille. C’est une confortable pension de famille, louée par l’UGIF pour y loger les femmes et les enfants assignés à une « résidence surveillée » par la Gestapo de Marseille. Le quotidien y est finalement assez supportable, malheureusement ce n’est qu’une trêve…
Le 20 octobre 1943, tous les résidents de La Verdière sont arrêtés par les Allemands. Avec les autres familles, Pauline et ses enfants arrivent à Drancy deux jours après, où ils reçoivent les matricules : 6934 (Pauline), 6935 (Jany), 6936 (Mireille) et 6937 (Henri). Le 28 octobre, ils sont déportés vers Auschwitz par le convoi 61. La maman de 35 ans et ses enfants de 9, 4 et 2 ans sont sans doute gazés dès leur arrivée au camp. Après-guerre, la date de leur décès est administrativement fixée au 2 novembre 1943.
De son côté, son père Jacques Blumenfeld déporté par le convoi 57, a péri à Auschwitz en juillet 1943.
Rédacteurs : Georges Muller et Gérard Krebs
Sources :
site Yad Vashem
archives de Caen
« Provence-Auschwitz / De l’internement des étrangers à la déportation des juifs 1939-1944 » PUF, étude de Suzette Hazzan : « La maison de La Verdière à La Rose : d’une halte précaire à la déportation des enfants et des mères » (https://books.openedition.org/pup/6872?lang=fr, septembre 2022).
« Journal Officiel » du 2 mai 1927
« Le Populaire du Midi » du 7 juillet 1914 (source : Gallica-BNF)
RECHERCHEZ
Henri Yves est le fils de Pauline Goldenberg née le 27 mai 1908 à Marseille (Bouches-du-Rhône) de Houna Goldenberg, négociant, et de Rose Teitelboïm. Elle est le quatrième enfant du couple, arrivé en France dès les années 1890. Le père vient de Turquie et la mère de Russie (dans une région aujourd’hui ukrainienne).
Puis la famille s’installe à Nîmes, 3 rue Crémieux, où naît le petit dernier : Maurice, en 1914. Les enfants sont français de naissance, les parents sont naturalisés en 1927 et possèdent un magasin de chaussures « L’Epatant », place Bellecroix à Nîmes.
Pauline suit des études au lycée de Jeunes Filles de la ville puis, à 25 ans, se marie avec Jacob/Jacques Blumenfeld, le 2 août 1933. Le couple habite au 34 boulevard Gambetta et travaille dans le magasin des parents de Pauline.
Trois enfants naissent successivement à Nîmes : Jany Line le 31 octobre 1934, Mireille le 25 septembre 1939 et Henri Yves le 20 octobre 1941. A la naissance d’Henri, ce serait une famille comblée si les lois raciales de Vichy n’existaient pas : les Juifs sont mis au ban de la société puis raflés par les Allemands à partir de la fin 1942.
Dénoncée par des voisins, toute la famille est arrêtée à son domicile par la Gestapo, le 18 avril 1943. Elle est d’abord internée aux Baumettes, à Marseille, avant d’être séparée. Le père, Jacques, sera envoyé à Drancy le 14 mai tandis que Pauline et les enfants sont libérés le 27 avril, grâce à l’intervention de l’Union Générale des Israélites de France (UGIF), qui les installe au château de La Verdière, 40 avenue de la Rose, à Marseille. C’est une confortable pension de famille, louée par l’UGIF pour y loger les femmes et les enfants assignés à une « résidence surveillée » par la Gestapo de Marseille. Le quotidien y est finalement assez supportable, malheureusement ce n’est qu’une trêve…
Le 20 octobre 1943, tous les résidents de La Verdière sont arrêtés par les Allemands. Avec les autres familles, Pauline et ses enfants arrivent à Drancy deux jours après, où ils reçoivent les matricules : 6934 (Pauline), 6935 (Jany), 6936 (Mireille) et 6937 (Henri). Le 28 octobre, ils sont déportés vers Auschwitz par le convoi 61. La maman de 35 ans et ses enfants de 9, 4 et 2 ans sont sans doute gazés dès leur arrivée au camp. Après-guerre, la date de leur décès est administrativement fixée au 2 novembre 1943.
De son côté, son père Jacques Blumenfeld déporté par le convoi 57, a péri à Auschwitz en juillet 1943.
Rédacteurs : Georges Muller et Gérard Krebs
Sources :
site Yad Vashem
archives de Caen
« Provence-Auschwitz / De l’internement des étrangers à la déportation des juifs 1939-1944 » PUF, étude de Suzette Hazzan : « La maison de La Verdière à La Rose : d’une halte précaire à la déportation des enfants et des mères » (https://books.openedition.org/pup/6872?lang=fr, septembre 2022).
« Journal Officiel » du 2 mai 1927
« Le Populaire du Midi » du 7 juillet 1914 (source : Gallica-BNF)