BLUM Willy

  • Auschwitz

  • Né le 11 octobre 1902 à Przerworsk (Pologne)

  • Décédé en septembre 1942 à Auschwitz ?

Willy/Willi, Wolf Blum est né le 11 octobre 1902 à Przeworsk (Pologne), ville des Basses-Carpathes se situant à une quarantaine de kilomètre de Rzeszów, d’où sont originaires ses parents. Ceux-ci : Jacob Israël Blum et Chula Atlas, auront sept autres enfants à partir de 1894, avant que meure Chula, en 1915. Toute la famille est de nationalité polonaise.

Vers 1924, Willy émigre en Allemagne, s’installant à Mechernich, dans le district de Cologne. Il y reste malgré la montée du nazisme, jusqu’au moment où il est victime de l’opération « Polenaktion ». Comme 17.000 autres juifs polonais, il est arrêté par les nazis et expulsé le 28 octobre 1938 vers la Pologne, où il est parqué dans un camp de fortune près de la ville ferroviaire de Neu-Bentschen (Zbąszyń), à la lisière de la frontière allemande[i].

Il semble qu’il soit autorisé à rentrer en Allemagne au printemps 1939 pour liquider ses biens et préparer son émigration. Il réside alors temporairement à Cologne, 37 Mozarstrasse, avant de pouvoir rejoindre la Belgique, le 29 août. Célibataire, devenu apatride, il se fixe à Anvers, dans l’espoir de pouvoir émigrer au Royaume-Uni. C’est là qu’il est arrêté début mai 1940 par les autorités belges, comme de nombreux autres juifs étrangers, considérés comme « suspects ». Interné à Tournai, il est expulsé vers la France à la mi-mai, dans un convoi ferroviaire.

Après avoir transité par le camp du Vigeant (Vienne), il est interné au camp de Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales). Suite aux inondations qui dévastent les lieux, il est transféré à Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales) le 30 octobre 1940. En mars 1941, il obtient une permission dont il ne revient pas. Repris à Nice, il est de nouveau interné à Argelès le 20 avril, où il est muté au camp 8, le 7 mai.

A l’été 1941, il est envoyé au 805° Groupement de Travailleurs Etrangers de la Grand’ Combe (Gard). Affecté à la commune des Salles du Gardon, il est employé à trier des déchets. Un an plus tard, il semble qu’il s’installe à Nîmes avec des coreligionnaires : 43 rue Notre-Dame.

En août 1942, les premières rafles menées dans le Gard visent les juifs réfugiés originaires d’Allemagne, d’Autriche ou d’Europe de l’Est. C’est probablement à ce moment qu’il est arrêté, en même temps que, par exemple, Jacob et Simon Agatstein, matricules 176531 et 176590. Il est envoyé au camp des Milles, à côté d’Aix-en-Provence. Après avoir transité par Drancy, il est déporté par le convoi N° 29 pour Auschwitz, le 7 septembre 1942.

Sa trace se perd à ce moment-là : il est probablement gazé dès son arrivée au camp.

Le nom de Willy Blum figure sur le mur des noms du Mémorial de la Shoah, dalle 11, colonne 4, rangée 2.

Gérard Krebs

[i] Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Polenaktion et https://www.jmberlin.de/en/topic-polenaktion-1938

Sources :

« La liste de St-Cyprien » par Marcel Bervoets

https://www.ushmm.org/media/dc/HSV/source_media/all_cataloging/general/pdf/source_33334_prepablog.pdf

Archives départementales des Pyrénées-Orientales

Archives départementales du Gard, Fichier des juifs français et étrangers, cote 1W139

Archives municipales d’Anvers, (dont photo)

https://felixarchief.antwerpen.be/detailpagina?invnr=968_24147&dtnr=100_2962&dtrecordid=92654&page=1&pageSize=10&type=copy

Bundesarchiv Memorial Book https://www.bundesarchiv.de/gedenkbuch/en1575916

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

BLUM Willy

  • Auschwitz

  • Né le 11 octobre 1902 à Przerworsk (Pologne)

  • Décédé en septembre 1942 à Auschwitz ?

Willy/Willi, Wolf Blum est né le 11 octobre 1902 à Przeworsk (Pologne), ville des Basses-Carpathes se situant à une quarantaine de kilomètre de Rzeszów, d’où sont originaires ses parents. Ceux-ci : Jacob Israël Blum et Chula Atlas, auront sept autres enfants à partir de 1894, avant que meure Chula, en 1915. Toute la famille est de nationalité polonaise.

Vers 1924, Willy émigre en Allemagne, s’installant à Mechernich, dans le district de Cologne. Il y reste malgré la montée du nazisme, jusqu’au moment où il est victime de l’opération « Polenaktion ». Comme 17.000 autres juifs polonais, il est arrêté par les nazis et expulsé le 28 octobre 1938 vers la Pologne, où il est parqué dans un camp de fortune près de la ville ferroviaire de Neu-Bentschen (Zbąszyń), à la lisière de la frontière allemande[i].

Il semble qu’il soit autorisé à rentrer en Allemagne au printemps 1939 pour liquider ses biens et préparer son émigration. Il réside alors temporairement à Cologne, 37 Mozarstrasse, avant de pouvoir rejoindre la Belgique, le 29 août. Célibataire, devenu apatride, il se fixe à Anvers, dans l’espoir de pouvoir émigrer au Royaume-Uni. C’est là qu’il est arrêté début mai 1940 par les autorités belges, comme de nombreux autres juifs étrangers, considérés comme « suspects ». Interné à Tournai, il est expulsé vers la France à la mi-mai, dans un convoi ferroviaire.

Après avoir transité par le camp du Vigeant (Vienne), il est interné au camp de Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales). Suite aux inondations qui dévastent les lieux, il est transféré à Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales) le 30 octobre 1940. En mars 1941, il obtient une permission dont il ne revient pas. Repris à Nice, il est de nouveau interné à Argelès le 20 avril, où il est muté au camp 8, le 7 mai.

A l’été 1941, il est envoyé au 805° Groupement de Travailleurs Etrangers de la Grand’ Combe (Gard). Affecté à la commune des Salles du Gardon, il est employé à trier des déchets. Un an plus tard, il semble qu’il s’installe à Nîmes avec des coreligionnaires : 43 rue Notre-Dame.

En août 1942, les premières rafles menées dans le Gard visent les juifs réfugiés originaires d’Allemagne, d’Autriche ou d’Europe de l’Est. C’est probablement à ce moment qu’il est arrêté, en même temps que, par exemple, Jacob et Simon Agatstein, matricules 176531 et 176590. Il est envoyé au camp des Milles, à côté d’Aix-en-Provence. Après avoir transité par Drancy, il est déporté par le convoi N° 29 pour Auschwitz, le 7 septembre 1942.

Sa trace se perd à ce moment-là : il est probablement gazé dès son arrivée au camp.

Le nom de Willy Blum figure sur le mur des noms du Mémorial de la Shoah, dalle 11, colonne 4, rangée 2.

Gérard Krebs

[i] Cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Polenaktion et https://www.jmberlin.de/en/topic-polenaktion-1938

Sources :

« La liste de St-Cyprien » par Marcel Bervoets

https://www.ushmm.org/media/dc/HSV/source_media/all_cataloging/general/pdf/source_33334_prepablog.pdf

Archives départementales des Pyrénées-Orientales

Archives départementales du Gard, Fichier des juifs français et étrangers, cote 1W139

Archives municipales d’Anvers, (dont photo)

https://felixarchief.antwerpen.be/detailpagina?invnr=968_24147&dtnr=100_2962&dtrecordid=92654&page=1&pageSize=10&type=copy

Bundesarchiv Memorial Book https://www.bundesarchiv.de/gedenkbuch/en1575916

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