BLAYE Pierre

  • 136331 Buchenwald

  • Né le 13 février 1922 à Alès (Gard)

  • Décédé le 5 mai 1945 à Dachau

     

Pierre Blaye est le fils de Gaston Blaye et de Juliette Lauze. Son père est ingénieur aux Forges d’Alais, quartier de Tamaris à Alès. Sa sœur Jacqueline nait le 13 février 1926 à Bessèges. Ils habitent 1 rue du Docteur Mercier à Alès. Pierre est ingénieur des Arts et Métiers. Requis par le Service du Travail Obligatoire (STO), il est arrêté par la gendarmerie fin juillet 1943, interné dans la caserne Thoiras à Alès, avant d’être dirigé sur Nîmes.     Le témoignage de Marius Rossi, Buchenwald (136295) nous autorise à faire le lien avec Pierre Blaye : « Requis pour le STO, il part pour l’Allemagne en août 1943. Arrivé à Görlitz, il est affecté dans une usine d’armement : journées de travail de 12h, retour au camp de la Wumag-Reicherstrasse, à pied. En novembre 1944, devant l’avancée des Russes, les autorités du camp décident d’envoyer de la main d’œuvre pour creuser des tranchées à la frontière russo-polonaise. Les chefs de chambrée, dont Marius Rossi, refusent de désigner des camarades. Dix jours plus tard, la police arrête ces responsables : vingt-six détenus à la prison de Görlitz puis à la forteresse, au bord de la Neisse. »  
Le 14 décembre 1944 il est arrêté avec 26 de ses camarades pour faits de résistance, refus de travail et est incarcéré dans la prison de Görlitz, Basse Silésie (Pologne). Évacué de cette ville le 25 février 1945 vers Dresde, puis Buchenwald, où il arrive le 13 mars 1945.
« Début février, ils sont évacués à pied pour une marche de 100 km en 8 jours, vers Dresde où ils arrivent le surlendemain du bombardement anglo-américain qui fait 400 000 morts. Arrivé à Buchenwald, Marius Rossi est admis au Revier atteint de dysenterie. Il est ainsi sauvé d’une dernière évacuation vers Dachau. »

Pierre Blaye est dans le convoi de la mort qui quitte Buchenwald le 7 avril et se dirige sur Dachau, où il arrive malade le 26 avril. Déclaré vivant le 29 avril lors de la libération du camp par les Américains, il aurait quitté le Block 29 chambre 3, quelques jours après pour l’infirmerie du camp (entre le 5 et le 10 mai). Son décès est noté le 5 mai 1945 à Dachau.

« Onze des 26 jeunes arrêtés en même temps que lui auraient trouvé la mort d’après le témoignage de son père Gaston Blaye. Pour Marius Rossi, sur les 26 jeunes arrêtés à Görlitz, 1/3 sont morts à Buchenwald, 1/3 à Dachau. » 
« Le 1er février 1946, la direction du bureau national des recherches informe le député Béchard de la circonscription d’Alès qu’une enquête est toujours en cours en Allemagne, que Pierre Blaye serait décédé, mais que sans preuves formelles il ne faut pas en informer la famille[i]. »

Monique Vézilier

Sources :

21 P 426 550 DAVCC CAEN : dossier de déporté de Pierre Blaye

Arolsen dossier 5553796 de Pierre Blaye[1]

Mémoire Vive de la Résistance, Résistants, Personnalités liées à la Résistance, Marius Rossi 12-2015.

                       

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BLAYE Pierre

  • 136331 Buchenwald

  • Né le 13 février 1922 à Alès (Gard)

  • Décédé le 5 mai 1945 à Dachau

     

Pierre Blaye est le fils de Gaston Blaye et de Juliette Lauze. Son père est ingénieur aux Forges d’Alais, quartier de Tamaris à Alès. Sa sœur Jacqueline nait le 13 février 1926 à Bessèges. Ils habitent 1 rue du Docteur Mercier à Alès. Pierre est ingénieur des Arts et Métiers. Requis par le Service du Travail Obligatoire (STO), il est arrêté par la gendarmerie fin juillet 1943, interné dans la caserne Thoiras à Alès, avant d’être dirigé sur Nîmes.     Le témoignage de Marius Rossi, Buchenwald (136295) nous autorise à faire le lien avec Pierre Blaye : « Requis pour le STO, il part pour l’Allemagne en août 1943. Arrivé à Görlitz, il est affecté dans une usine d’armement : journées de travail de 12h, retour au camp de la Wumag-Reicherstrasse, à pied. En novembre 1944, devant l’avancée des Russes, les autorités du camp décident d’envoyer de la main d’œuvre pour creuser des tranchées à la frontière russo-polonaise. Les chefs de chambrée, dont Marius Rossi, refusent de désigner des camarades. Dix jours plus tard, la police arrête ces responsables : vingt-six détenus à la prison de Görlitz puis à la forteresse, au bord de la Neisse. »  
Le 14 décembre 1944 il est arrêté avec 26 de ses camarades pour faits de résistance, refus de travail et est incarcéré dans la prison de Görlitz, Basse Silésie (Pologne). Évacué de cette ville le 25 février 1945 vers Dresde, puis Buchenwald, où il arrive le 13 mars 1945.
« Début février, ils sont évacués à pied pour une marche de 100 km en 8 jours, vers Dresde où ils arrivent le surlendemain du bombardement anglo-américain qui fait 400 000 morts. Arrivé à Buchenwald, Marius Rossi est admis au Revier atteint de dysenterie. Il est ainsi sauvé d’une dernière évacuation vers Dachau. »

Pierre Blaye est dans le convoi de la mort qui quitte Buchenwald le 7 avril et se dirige sur Dachau, où il arrive malade le 26 avril. Déclaré vivant le 29 avril lors de la libération du camp par les Américains, il aurait quitté le Block 29 chambre 3, quelques jours après pour l’infirmerie du camp (entre le 5 et le 10 mai). Son décès est noté le 5 mai 1945 à Dachau.

« Onze des 26 jeunes arrêtés en même temps que lui auraient trouvé la mort d’après le témoignage de son père Gaston Blaye. Pour Marius Rossi, sur les 26 jeunes arrêtés à Görlitz, 1/3 sont morts à Buchenwald, 1/3 à Dachau. » 
« Le 1er février 1946, la direction du bureau national des recherches informe le député Béchard de la circonscription d’Alès qu’une enquête est toujours en cours en Allemagne, que Pierre Blaye serait décédé, mais que sans preuves formelles il ne faut pas en informer la famille[i]. »

Monique Vézilier

Sources :

21 P 426 550 DAVCC CAEN : dossier de déporté de Pierre Blaye

Arolsen dossier 5553796 de Pierre Blaye[1]

Mémoire Vive de la Résistance, Résistants, Personnalités liées à la Résistance, Marius Rossi 12-2015.

                       

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