RECHERCHEZ
Son père Victor, 20 ans, est charretier, sa mère Jeanne Lefranc, 26 ans journalière. Il se marie à Paris 10ème le 12 juillet 1930 avec Yvonne Chouteau et se remarie le 28 mars1939 avec Simone Abric, dont il a 3 enfants nés hors mariage.
En 1936, il adhère au parti communiste où membre de la cellule 114 de la 18eme section, il devient secrétaire de cellule. Après la dissolution du parti communiste en septembre 1939, il continue à militer localement. Il est affecté spécial à l’usine d’Argenteuil de la Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Est (SNCASE).
En 1941, Il exerce le métier d’ajusteur à l’usine Chausson d’Asnières (Seine) où il habite au 280 rue d’Argenteuil, mais malade, il cesse toute activité quelques mois. Il renoue avec l’organisation communiste dans le courant de l’année 1942 et accepte de s’occuper de l’organisation sur la ville.
Il est arrêté sur son lieu de travail le 26 mars 1943, par des inspecteurs de la Brigade spéciale n° 2. À l’origine de cette arrestation, celle de Pierre Brossard, dit Philibert, responsable des cadres du parti communiste des policiers de la Brigade spéciale n° 1. Les policiers le filent ainsi que ses compagnons depuis le 3 mars 1943, date à laquelle, lors d’une perquisition, une fiche biographique au nom de Pierre Schlup est saisie. Il y aura une cinquantaine d’arrestations, quinze seront fusillés et neuf déportés.
Des documents compromettants sont trouvés sur Victor Blanchard (une liste d’hôtels réquisitionnés par les allemands) et après avoir été torturé, il est remis aux Allemands et incarcéré à la prison de Fresnes (dossier 8612) (Seine, Val-de-Marne). Il comparait le 5 octobre 1943 devant un tribunal militaire allemand et est condamné à cinq ans de travaux forcés pour reconstitution d’armée secrète et intelligence avec l’ennemi. Le jugement apprécié comme trop clément est cassé : le 5 novembre, la peine est doublée à dix ans.
Classé Nacht und Nebel (« Nuit et Brouillard »), il est déporté depuis Paris vers la prison de Karlsruhe, du 17 décembre 1943 au 11 janvier 1944, ensuite à la forteresse de Sonnenburg (lieu d’application des peines NN, située près de Francfort-sur-Oder), du 28 janvier 1944 au 15 mars 1944. Il est transféré Wolfenbüttel au nord de l’Allemagne, du 20 mars 1944 au 8 avril 1945 et évacué à Brandenburg Görden du 13 avril 1945 au 27 avril 1945, où il sera libéré par les troupes russes et rapatrié le 6 juin 1945. Il réside une courte période dans le Gers pour se reposer.
Victor Blanchard a été homologué au titre de la Résistance intérieure française au grade d’adjudant.
André Francisco
Sources :
-https://maitron.fr/spip.php?article139250, notice BLANCHARD Victor, Georges dit Jean par Daniel Grason, version mise en ligne le 8 janvier 2012, dernière modification le 18 janvier 2022.
-Archives Caen
-Site Brandebourg-Gördenhttps://www.brandenburg-zuchthaus-sbg.de/
-Sonnenburg : https://fr.wikipedia.org/wiki/Sonnenburg
RECHERCHEZ
Son père Victor, 20 ans, est charretier, sa mère Jeanne Lefranc, 26 ans journalière. Il se marie à Paris 10ème le 12 juillet 1930 avec Yvonne Chouteau et se remarie le 28 mars1939 avec Simone Abric, dont il a 3 enfants nés hors mariage.
En 1936, il adhère au parti communiste où membre de la cellule 114 de la 18eme section, il devient secrétaire de cellule. Après la dissolution du parti communiste en septembre 1939, il continue à militer localement. Il est affecté spécial à l’usine d’Argenteuil de la Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Est (SNCASE).
En 1941, Il exerce le métier d’ajusteur à l’usine Chausson d’Asnières (Seine) où il habite au 280 rue d’Argenteuil, mais malade, il cesse toute activité quelques mois. Il renoue avec l’organisation communiste dans le courant de l’année 1942 et accepte de s’occuper de l’organisation sur la ville.
Il est arrêté sur son lieu de travail le 26 mars 1943, par des inspecteurs de la Brigade spéciale n° 2. À l’origine de cette arrestation, celle de Pierre Brossard, dit Philibert, responsable des cadres du parti communiste des policiers de la Brigade spéciale n° 1. Les policiers le filent ainsi que ses compagnons depuis le 3 mars 1943, date à laquelle, lors d’une perquisition, une fiche biographique au nom de Pierre Schlup est saisie. Il y aura une cinquantaine d’arrestations, quinze seront fusillés et neuf déportés.
Des documents compromettants sont trouvés sur Victor Blanchard (une liste d’hôtels réquisitionnés par les allemands) et après avoir été torturé, il est remis aux Allemands et incarcéré à la prison de Fresnes (dossier 8612) (Seine, Val-de-Marne). Il comparait le 5 octobre 1943 devant un tribunal militaire allemand et est condamné à cinq ans de travaux forcés pour reconstitution d’armée secrète et intelligence avec l’ennemi. Le jugement apprécié comme trop clément est cassé : le 5 novembre, la peine est doublée à dix ans.
Classé Nacht und Nebel (« Nuit et Brouillard »), il est déporté depuis Paris vers la prison de Karlsruhe, du 17 décembre 1943 au 11 janvier 1944, ensuite à la forteresse de Sonnenburg (lieu d’application des peines NN, située près de Francfort-sur-Oder), du 28 janvier 1944 au 15 mars 1944. Il est transféré Wolfenbüttel au nord de l’Allemagne, du 20 mars 1944 au 8 avril 1945 et évacué à Brandenburg Görden du 13 avril 1945 au 27 avril 1945, où il sera libéré par les troupes russes et rapatrié le 6 juin 1945. Il réside une courte période dans le Gers pour se reposer.
Victor Blanchard a été homologué au titre de la Résistance intérieure française au grade d’adjudant.
André Francisco
Sources :
-https://maitron.fr/spip.php?article139250, notice BLANCHARD Victor, Georges dit Jean par Daniel Grason, version mise en ligne le 8 janvier 2012, dernière modification le 18 janvier 2022.
-Archives Caen
-Site Brandebourg-Gördenhttps://www.brandenburg-zuchthaus-sbg.de/
-Sonnenburg : https://fr.wikipedia.org/wiki/Sonnenburg