BLACHÈRE Amédée

  • 43904 Neuengamme

  • Né le 27 décembre 1905 à St-Julien-de-Peyrolas (Gard)

  • Décédé le 1er septembre 1945 à Odessa (Ukraine)

Ses parents, Antonin, Léopold et Stella, Marie, Bertine Blahin sont cultivateurs et résident dans le village de Goudargues où ils ont élevé leurs quatre enfants : Robert, l’aîné (1904), Amédée (1905) et les jumelles Marie-Jeanne et Laure (1910).

Lorsqu’il est incorporé au 4ème Régiment de zouaves le 14 novembre 1925, il est étudiant séminariste. Il accède au grade de caporal puis de sergent en 1926. Libéré de ses obligations militaires en 1927, on le retrouve en 1928 à Tunis, sans doute enseignant aux écoles chrétiennes, 31 rue de la Kasbah, ensuite à Nice en décembre 1937 à l’école Massena.

Au début de la guerre, il réside toujours dans le département des Alpes-Maritimes, où il exerce la profession de secrétaire, officier de Police Judiciaire dans la Police Nationale à Nice. Il y épouse Marie Madeleine Viarengo, le 29 août 1942, de cette union naîtra Violette Blachère le 26 mars 1944.
Ses activités professionnelles l’amènent à s’investir dès le 1er juillet 1943 dans le réseau de renseignements Gallia Reims Coty appartenant aux Forces Françaises Combattantes. Son activité au sein du réseau était bien sûr une activité clandestine l’amenant à se procurer des renseignements de tous ordres et de fabriquer des cartes d’identité pour les agents « brûlés » du dit réseau. C’est le 29 mars 1944, que la Gestapo procède à son arrestation. Deux de ses voisines, Albertine Danesi et Ida Beccaria seront témoins de son arrestation.
Il est emprisonné à Nice du 29 mars au 28 juin 1944, puis conduit à Belfort (90) où il y restera du 2 juillet au 29 août 1944. Ce jour-là, il fait partie du convoi ferroviaire au départ de Belfort à destination du camp de Neuengamme (Allemagne) près de Hambourg, où il reçoit le matricule 43904. Le déporté sera transféré successivement à Wilhelmshaven, Lüneburg et au camp de Bergen-Belsen où il est libéré le 15 avril 1945 par les troupes britanniques. Ce convoi comporte 722 hommes dont seulement 194 rentreront.
À la Libération, son frère Robert qui était gardien-chauffeur à la Police de Nice s’attache à tout mettre en œuvre pour le retrouver. Le 7 septembre 1945, il pense entendre un communiqué à la radio nationale qui dit : « Blachère se trouve à Odessa, en bonne santé et en voie de rapatriement ». Fort de cette information, il sollicite, au nom de son épouse et de sa jeune nièce, le Ministère des Anciens Combattants et Victimes de La Guerre qui, par l’intermédiaire de ses services, intervient auprès des organismes humanitaires : la Croix Rouge et le Croissant Rouge d’URSS, notamment. Mais en retour, le 13 juin 1946, les autorités soviétiques les informent qu’ils n’ont pas trouvé de trace d’Amédée Blachère à Odessa. Pourtant, il aurait été vu à Buchenwald le 7 avril 1945 et à Odessa, le 15 septembre 1945.

Son décès est enregistré au 14 avril 1945 à Bergen-Belsen, sur le site de l’amicale du camp de Neuengamme. Mais un jugement du Tribunal civil de première instance de Nice rendu le 10 juillet 1947 acte son décès le 1er septembre 1945 à Odessa (Ukraine).

À titre posthume, il a été promu chevalier de la Légion d’honneur, il lui a été attribué la Croix de guerre avec palme et la médaille de la Résistance, par un décret du 2 juillet 1955.

Mireille JUSTAMOND – Valérie FRAC – Patricia FRANCO

Sources

-Dossier SHD Caen -Archives départementales du Gard
-Article Midi Libre du 16/09/2021
-Mémorial Amicale Camp de Neuengamme
https://www.reseaugallia.org/index.php/reseau-gallia-reims/

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

BLACHÈRE Amédée

  • 43904 Neuengamme

  • Né le 27 décembre 1905 à St-Julien-de-Peyrolas (Gard)

  • Décédé le 1er septembre 1945 à Odessa (Ukraine)

Ses parents, Antonin, Léopold et Stella, Marie, Bertine Blahin sont cultivateurs et résident dans le village de Goudargues où ils ont élevé leurs quatre enfants : Robert, l’aîné (1904), Amédée (1905) et les jumelles Marie-Jeanne et Laure (1910).

Lorsqu’il est incorporé au 4ème Régiment de zouaves le 14 novembre 1925, il est étudiant séminariste. Il accède au grade de caporal puis de sergent en 1926. Libéré de ses obligations militaires en 1927, on le retrouve en 1928 à Tunis, sans doute enseignant aux écoles chrétiennes, 31 rue de la Kasbah, ensuite à Nice en décembre 1937 à l’école Massena.

Au début de la guerre, il réside toujours dans le département des Alpes-Maritimes, où il exerce la profession de secrétaire, officier de Police Judiciaire dans la Police Nationale à Nice. Il y épouse Marie Madeleine Viarengo, le 29 août 1942, de cette union naîtra Violette Blachère le 26 mars 1944.
Ses activités professionnelles l’amènent à s’investir dès le 1er juillet 1943 dans le réseau de renseignements Gallia Reims Coty appartenant aux Forces Françaises Combattantes. Son activité au sein du réseau était bien sûr une activité clandestine l’amenant à se procurer des renseignements de tous ordres et de fabriquer des cartes d’identité pour les agents « brûlés » du dit réseau. C’est le 29 mars 1944, que la Gestapo procède à son arrestation. Deux de ses voisines, Albertine Danesi et Ida Beccaria seront témoins de son arrestation.
Il est emprisonné à Nice du 29 mars au 28 juin 1944, puis conduit à Belfort (90) où il y restera du 2 juillet au 29 août 1944. Ce jour-là, il fait partie du convoi ferroviaire au départ de Belfort à destination du camp de Neuengamme (Allemagne) près de Hambourg, où il reçoit le matricule 43904. Le déporté sera transféré successivement à Wilhelmshaven, Lüneburg et au camp de Bergen-Belsen où il est libéré le 15 avril 1945 par les troupes britanniques. Ce convoi comporte 722 hommes dont seulement 194 rentreront.
À la Libération, son frère Robert qui était gardien-chauffeur à la Police de Nice s’attache à tout mettre en œuvre pour le retrouver. Le 7 septembre 1945, il pense entendre un communiqué à la radio nationale qui dit : « Blachère se trouve à Odessa, en bonne santé et en voie de rapatriement ». Fort de cette information, il sollicite, au nom de son épouse et de sa jeune nièce, le Ministère des Anciens Combattants et Victimes de La Guerre qui, par l’intermédiaire de ses services, intervient auprès des organismes humanitaires : la Croix Rouge et le Croissant Rouge d’URSS, notamment. Mais en retour, le 13 juin 1946, les autorités soviétiques les informent qu’ils n’ont pas trouvé de trace d’Amédée Blachère à Odessa. Pourtant, il aurait été vu à Buchenwald le 7 avril 1945 et à Odessa, le 15 septembre 1945.

Son décès est enregistré au 14 avril 1945 à Bergen-Belsen, sur le site de l’amicale du camp de Neuengamme. Mais un jugement du Tribunal civil de première instance de Nice rendu le 10 juillet 1947 acte son décès le 1er septembre 1945 à Odessa (Ukraine).

À titre posthume, il a été promu chevalier de la Légion d’honneur, il lui a été attribué la Croix de guerre avec palme et la médaille de la Résistance, par un décret du 2 juillet 1955.

Mireille JUSTAMOND – Valérie FRAC – Patricia FRANCO

Sources

-Dossier SHD Caen -Archives départementales du Gard
-Article Midi Libre du 16/09/2021
-Mémorial Amicale Camp de Neuengamme
https://www.reseaugallia.org/index.php/reseau-gallia-reims/

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