BERRIERE Emile

  • Prison de Siegburg

  • Né le 12 septembre 1892 à Soizé (Eure et Loir)

  • Décédé le 14 mai 1953 aux Plantiers (Gard)

     

Emile, Louis, Adrien Berrière nait le 12 septembre 1892 à Soizé (Eure et Loir). Fils d’Optat, Louis (né le 4 juin 1857 à Saint Ulphace – Sarthe) et de Marie Fourmy (née le 21 juin 1867 à Choue – Loir et cher – décédée le 13 septembre 1952 à Nogent le Rotrou – Eure et Loir) il exerce le métier de charretier.

Il s’engage volontaire pour 4 ans, le 7 mai 1913 à Chartres au 5ème régiment du Génie et il est démobilisé le 24 août 1919 à destination de Beaumont les Autels (Eure et Loir) avant d’être classé « affecté spécial de l’administration des chasseurs français » à la maison forestière d’Aire de Côte (commune de Bassurels- Lozère), à compter du 4 avril 1922.

Il se marie le 6 mars 1924 aux Plantiers (Gard) avec Berthe Berthézène, née le 25 août 1887 aux Plantiers – décédée en 1990 à Mercury – Savoie.

Il est l’un des premiers organisateurs du maquis d’Aire de Côte avec son épouse, s’occupant notamment du ravitaillement, des liaisons et de l’hébergement (il témoignera après-guerre de la persécution de son épouse après l’attaque du maquis. Elle sera toutefois libérée et ultérieurement reconnue résistante).
Il est arrêté le 1er juillet 1943, lors de l’attaque des allemands contre le maquis. Emile Berrière et Marcel Adam sont interpellés dans la maison forestière. L’attaque a lieu vers 21 h alors qu’il se prépare à partir. 67 maquisards sont présents au camp, retardés dans leur fuite par l’orage qui vient de finir au moment de l’arrivée de l’ennemi. Ils sont attaqués par surprise, car avec le bruit de l’orage, ils n’ont pas entendu les camions arriver. Ils ne peuvent pas riposter puisqu’ils n’ont que quelques vieux fusils et quatre ou cinq revolvers. Dans la panique générale, les soldats allemands tirent sur tout ce qui bouge. Peu de résistants parviennent à prendre la fuite. L’assaut dure 20 à 25 minutes. La répression est sanglante : trois morts (Henri Aguilera, Louis Chamboredon et Jean Cazes), trois disparus (Marcel Loubier, Louis Pongibaud et Gilbert Roche) et une quarantaine de prisonniers dont deux blessés décédés en route et laissés à Saint-Jean-du-Gard (Jean Boissel et Emile Filiol), deux blessés décédés des suites de leurs blessures aux Fumades (Robert Parisot et Jean Canaguier), deux maquisards fusillés ensuite à Paris (Kurt Druckner et Henri Schumacher) et 37 sont déportés dont Emile Berrière et parmi eux, 16 sont morts en déportation.

Il est interné à Alès et durement interrogé par la gestapo le 3 juillet puis incarcéré à l’école de Grézan à Nîmes jusqu’au 13 juillet, ensuite à la caserne Vallongue à Nîmes jusqu’au 15 septembre où il est condamné à mort le 4 août 1943 devant « un conseil de guerre » avec 4 autres camarades. Après un recours en grâce, 3 jours plus tard, ils sont envoyés à la prison de Fresnes où ils resteront jusqu’au 15 janvier 1944 dans l’attente de ce recours qui est obtenu. Leur peine est commuée en 5 ans de réclusion. Il est déporté et suivra le parcours de nombreux autres, via le transport I.176 vers le camp de la Gestapo de Neue Bremm puis dans la forteresse de Rheinbach appelée Zuchthaus, près de Bonn et enfin transféré un peu plus loin à 20 km de Cologne, dans le Zuchthaus de Siegburg[i] en Rhénanie le 2 mars 1944. Il y sera libéré le 15 avril 1945 par l’armée américaine et rapatrié 28 mai 1945.

Le retour à la vie normale est très difficile et il décède peu après son retour aux Plantiers, le 14 mai 1953.

Son service militaire actif est validé du 1 juillet 1943 au 27 mai 1945 comme déporté résistant, mouvement A. S (Armée Secrète). Une stèle sera inaugurée à Aire de Côte le 29 juin 1969 en honneur des maquisards tombés et déportés, en présence de René Rascalon – chef du maquis aire de Cote et de Raoul Martin – déporté à Dachau et président des Déportés et Internés Résistants.

Son nom figure sur le monument aux morts de la commune des Plantiers.

[i] https://www.alfredsabatier-resistant.info/la-prison-de-siegburg

Entre 150 et 200 Français y sont morts en 1945 des suites de conditions de détention effroyables. « Quand les Américains pénétrèrent dans Siegburg après de violents combats qui durèrent 10 jours, ils furent effarés par ce qu’ils découvrirent dans cette prison » peut-on lire dans le rapport du capitaine Segretain daté du 23 mai 1945

André FRANCISCO


[i] https://www.alfredsabatier-resistant.info/la-prison-de-siegburg
Entre 150 et 200 Français y sont morts en 1945 des suites de conditions de détention effroyables. « Quand les Américains pénétrèrent dans Siegburg après de violents combats qui durèrent 10 jours, ils furent effarés par ce qu’ils découvrirent dans cette prison » peut-on lire dans le rapport du capitaine Segretain daté du 23 mai 1945

Sources :

21 P 426 550 DAVCC CAEN : dossier de déporté de Pierre Blaye

Arolsen dossier 5553796 de Pierre Blaye[1]

Mémoire Vive de la Résistance, Résistants, Personnalités liées à la Résistance, Marius Rossi 12-2015.

                       

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BERRIERE Emile

  • Prison de Siegburg

  • Né le 12 septembre 1892 à Soizé (Eure et Loir)

  • Décédé le 14 mai 1953 aux Plantiers (Gard)

     

Emile, Louis, Adrien Berrière nait le 12 septembre 1892 à Soizé (Eure et Loir). Fils d’Optat, Louis (né le 4 juin 1857 à Saint Ulphace – Sarthe) et de Marie Fourmy (née le 21 juin 1867 à Choue – Loir et cher – décédée le 13 septembre 1952 à Nogent le Rotrou – Eure et Loir) il exerce le métier de charretier.

Il s’engage volontaire pour 4 ans, le 7 mai 1913 à Chartres au 5ème régiment du Génie et il est démobilisé le 24 août 1919 à destination de Beaumont les Autels (Eure et Loir) avant d’être classé « affecté spécial de l’administration des chasseurs français » à la maison forestière d’Aire de Côte (commune de Bassurels- Lozère), à compter du 4 avril 1922.

Il se marie le 6 mars 1924 aux Plantiers (Gard) avec Berthe Berthézène, née le 25 août 1887 aux Plantiers – décédée en 1990 à Mercury – Savoie.

Il est l’un des premiers organisateurs du maquis d’Aire de Côte avec son épouse, s’occupant notamment du ravitaillement, des liaisons et de l’hébergement (il témoignera après-guerre de la persécution de son épouse après l’attaque du maquis. Elle sera toutefois libérée et ultérieurement reconnue résistante).
Il est arrêté le 1er juillet 1943, lors de l’attaque des allemands contre le maquis. Emile Berrière et Marcel Adam sont interpellés dans la maison forestière. L’attaque a lieu vers 21 h alors qu’il se prépare à partir. 67 maquisards sont présents au camp, retardés dans leur fuite par l’orage qui vient de finir au moment de l’arrivée de l’ennemi. Ils sont attaqués par surprise, car avec le bruit de l’orage, ils n’ont pas entendu les camions arriver. Ils ne peuvent pas riposter puisqu’ils n’ont que quelques vieux fusils et quatre ou cinq revolvers. Dans la panique générale, les soldats allemands tirent sur tout ce qui bouge. Peu de résistants parviennent à prendre la fuite. L’assaut dure 20 à 25 minutes. La répression est sanglante : trois morts (Henri Aguilera, Louis Chamboredon et Jean Cazes), trois disparus (Marcel Loubier, Louis Pongibaud et Gilbert Roche) et une quarantaine de prisonniers dont deux blessés décédés en route et laissés à Saint-Jean-du-Gard (Jean Boissel et Emile Filiol), deux blessés décédés des suites de leurs blessures aux Fumades (Robert Parisot et Jean Canaguier), deux maquisards fusillés ensuite à Paris (Kurt Druckner et Henri Schumacher) et 37 sont déportés dont Emile Berrière et parmi eux, 16 sont morts en déportation.

Il est interné à Alès et durement interrogé par la gestapo le 3 juillet puis incarcéré à l’école de Grézan à Nîmes jusqu’au 13 juillet, ensuite à la caserne Vallongue à Nîmes jusqu’au 15 septembre où il est condamné à mort le 4 août 1943 devant « un conseil de guerre » avec 4 autres camarades. Après un recours en grâce, 3 jours plus tard, ils sont envoyés à la prison de Fresnes où ils resteront jusqu’au 15 janvier 1944 dans l’attente de ce recours qui est obtenu. Leur peine est commuée en 5 ans de réclusion. Il est déporté et suivra le parcours de nombreux autres, via le transport I.176 vers le camp de la Gestapo de Neue Bremm puis dans la forteresse de Rheinbach appelée Zuchthaus, près de Bonn et enfin transféré un peu plus loin à 20 km de Cologne, dans le Zuchthaus de Siegburg[i] en Rhénanie le 2 mars 1944. Il y sera libéré le 15 avril 1945 par l’armée américaine et rapatrié 28 mai 1945.

Le retour à la vie normale est très difficile et il décède peu après son retour aux Plantiers, le 14 mai 1953.

Son service militaire actif est validé du 1 juillet 1943 au 27 mai 1945 comme déporté résistant, mouvement A. S (Armée Secrète). Une stèle sera inaugurée à Aire de Côte le 29 juin 1969 en honneur des maquisards tombés et déportés, en présence de René Rascalon – chef du maquis aire de Cote et de Raoul Martin – déporté à Dachau et président des Déportés et Internés Résistants.

Son nom figure sur le monument aux morts de la commune des Plantiers.

[i] https://www.alfredsabatier-resistant.info/la-prison-de-siegburg

Entre 150 et 200 Français y sont morts en 1945 des suites de conditions de détention effroyables. « Quand les Américains pénétrèrent dans Siegburg après de violents combats qui durèrent 10 jours, ils furent effarés par ce qu’ils découvrirent dans cette prison » peut-on lire dans le rapport du capitaine Segretain daté du 23 mai 1945

André FRANCISCO


[i] https://www.alfredsabatier-resistant.info/la-prison-de-siegburg
Entre 150 et 200 Français y sont morts en 1945 des suites de conditions de détention effroyables. « Quand les Américains pénétrèrent dans Siegburg après de violents combats qui durèrent 10 jours, ils furent effarés par ce qu’ils découvrirent dans cette prison » peut-on lire dans le rapport du capitaine Segretain daté du 23 mai 1945

Sources :

21 P 426 550 DAVCC CAEN : dossier de déporté de Pierre Blaye

Arolsen dossier 5553796 de Pierre Blaye[1]

Mémoire Vive de la Résistance, Résistants, Personnalités liées à la Résistance, Marius Rossi 12-2015.

                       

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