BERR Paulette

  • 059 Mittelbau-Dora

  • Né le 24 novembre 1921 à Fournès (Gard)

  • Décédé le 10 novembre 1993 à Nîmes

Germain Berrard est le fils de Marius Berrard, cultivateur, et de Marie Jolivet. Le jeune homme, étudiant et célibataire, est appelé pour le STO en 1943. Décidé à s’y soustraire, il rejoint le maquis de l’Aigoual Cévennes, fondé à Nîmes par René Rascalon. Le petit groupe ne cesse de croître avec l’arrivée des réfractaires au STO. Déplacé dans les Cévennes non loin de Saumane, ce maquis est transféré par la suite à Aire-de-Côte en Lozère. Mais le 1er juillet 1943, il est attaqué par les troupes allemandes. Germain Berrard fait partie des maquisards arrêtés au cours de l’opération de représailles. Avec lui, il y a également Louis Gerbier, Charles Besson, (20815), Paul Ferrier (31159), Eugène Masneuf et Jean Delacourt. On compte une quarantaine d’arrestations. Beaucoup connaitront le même parcours que lui.[1]

Interné d’abord dans les caves de l’hôtel de la Gestapo d’Alès, il subit avec ses camarades, tous désignés comme terroristes, des interrogatoires violents, mais ne parle pas. Il est transféré à l’école de la rue de Grézan à Nîmes, réquisitionnée par les Allemands durant une dizaine de jours, puis aux casernes de la route d’Uzès à Nîmes. C’est ensuite le départ pour Compiègne le 17 septembre 1943 où il est enregistré sous le numéro 18720. Après cinq semaines, il est déporté le 29 octobre 1943 dans le 4e convoi parti de France vers Buchenwald, composé de 930 hommes avec d’autres nîmois dont Jean Boré (30830), arrêté suite au démantèlement du maquis d’Aire-de-Côte. Sur le trajet, il participe à une tentative d’évasion avortée et durement réprimée.  Arrivé deux jours plus tard, il devient le matricule 31059. Dès la fin de la période de quarantaine, le 20 novembre 1943, il est affecté au Kommando de Dora.

Après un projet d’évasion manqué à la date du 31 décembre 1944[2]qui est dénoncé, il est enfermé au Bunker de Dora d’où il est extrait pour être évacué lors de l’avancée des alliés vers Bergen-Belsen le 5 avril 1945. Dirigé vers le « camp des casernes », il en est libéré le 15 avril 1945 par les troupes britanniques. Fin avril, commence le rapatriement par camions : le 29 avril il est à Bruxelles et le 30, rapatrié en France. Il se marie à Nîmes le 6 décembre 1946 avec Paule Louze. En 1949, Germain Berrard exerce la profession de comptable.[3]

Il écrit un livre témoignage[4] et n’a cessé de témoigner durant le reste de sa vie et milité au sein de la FNDIRP du Gard.

Germain Berrard décède à Nîmes le 10 novembre 1993.

Jean Paul Boré

[1]Germain Berrard, La route du bagne : La route du bagne : Récit d’un déporté politique de retour de Buchenwald, Dora (matricule 31 059), Nîmes : Impi. Richelieu, 1947, p 19 – 23.

[2] Questionnaire rempli par Germain Berrard 4 jours après sa libération.

[3] Laurent Thiery, Le livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p 167.

[4] La route du bagne : Récit d’un déporté politique de retour de Buchenwald, Dora (matricule 31 059).

Sources

-Généanet, arbres généalogiques de Robert Mendel et Guillaume Tiphagne Rebours (Suzane Berr née Scheyen)

-L’Aurore et autres quotidiens du 22 janvier 1948

-Service historique Caen

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

BERR Paulette

  • 059 Mittelbau-Dora

  • Né le 24 novembre 1921 à Fournès (Gard)

  • Décédé le 10 novembre 1993 à Nîmes

Germain Berrard est le fils de Marius Berrard, cultivateur, et de Marie Jolivet. Le jeune homme, étudiant et célibataire, est appelé pour le STO en 1943. Décidé à s’y soustraire, il rejoint le maquis de l’Aigoual Cévennes, fondé à Nîmes par René Rascalon. Le petit groupe ne cesse de croître avec l’arrivée des réfractaires au STO. Déplacé dans les Cévennes non loin de Saumane, ce maquis est transféré par la suite à Aire-de-Côte en Lozère. Mais le 1er juillet 1943, il est attaqué par les troupes allemandes. Germain Berrard fait partie des maquisards arrêtés au cours de l’opération de représailles. Avec lui, il y a également Louis Gerbier, Charles Besson, (20815), Paul Ferrier (31159), Eugène Masneuf et Jean Delacourt. On compte une quarantaine d’arrestations. Beaucoup connaitront le même parcours que lui.[1]

Interné d’abord dans les caves de l’hôtel de la Gestapo d’Alès, il subit avec ses camarades, tous désignés comme terroristes, des interrogatoires violents, mais ne parle pas. Il est transféré à l’école de la rue de Grézan à Nîmes, réquisitionnée par les Allemands durant une dizaine de jours, puis aux casernes de la route d’Uzès à Nîmes. C’est ensuite le départ pour Compiègne le 17 septembre 1943 où il est enregistré sous le numéro 18720. Après cinq semaines, il est déporté le 29 octobre 1943 dans le 4e convoi parti de France vers Buchenwald, composé de 930 hommes avec d’autres nîmois dont Jean Boré (30830), arrêté suite au démantèlement du maquis d’Aire-de-Côte. Sur le trajet, il participe à une tentative d’évasion avortée et durement réprimée.  Arrivé deux jours plus tard, il devient le matricule 31059. Dès la fin de la période de quarantaine, le 20 novembre 1943, il est affecté au Kommando de Dora.

Après un projet d’évasion manqué à la date du 31 décembre 1944[2]qui est dénoncé, il est enfermé au Bunker de Dora d’où il est extrait pour être évacué lors de l’avancée des alliés vers Bergen-Belsen le 5 avril 1945. Dirigé vers le « camp des casernes », il en est libéré le 15 avril 1945 par les troupes britanniques. Fin avril, commence le rapatriement par camions : le 29 avril il est à Bruxelles et le 30, rapatrié en France. Il se marie à Nîmes le 6 décembre 1946 avec Paule Louze. En 1949, Germain Berrard exerce la profession de comptable.[3]

Il écrit un livre témoignage[4] et n’a cessé de témoigner durant le reste de sa vie et milité au sein de la FNDIRP du Gard.

Germain Berrard décède à Nîmes le 10 novembre 1993.

Jean Paul Boré

[1]Germain Berrard, La route du bagne : La route du bagne : Récit d’un déporté politique de retour de Buchenwald, Dora (matricule 31 059), Nîmes : Impi. Richelieu, 1947, p 19 – 23.

[2] Questionnaire rempli par Germain Berrard 4 jours après sa libération.

[3] Laurent Thiery, Le livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora, p 167.

[4] La route du bagne : Récit d’un déporté politique de retour de Buchenwald, Dora (matricule 31 059).

Sources

-Généanet, arbres généalogiques de Robert Mendel et Guillaume Tiphagne Rebours (Suzane Berr née Scheyen)

-L’Aurore et autres quotidiens du 22 janvier 1948

-Service historique Caen

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