RECHERCHEZ
Ses parents André et Marie Raoux sont cultivateurs. Son frère Arthur, né en 1907 est son aîné de 6 ans. Il passe son enfance dans cette commune, où sa mère tient aussi pendant quelque temps une épicerie-café.
En 1933, il est étudiant dans les Travaux Publics. Le 25 avril 1933 il s’engage volontairement pour une durée de 18 mois dans l’armée et est affecté au 12ème régiment d’artillerie à Haguenau (Bas-Rhin) comme canonnier 2ème classe. Il monte rapidement en grade : brigadier (15 octobre 1933), brigadier-chef (15 janvier 1934) et enfin maréchal des logis (1er mai 1934) et se rengage pour 2 ans en octobre 1934. André est libéré pour fin de contrat le 21 octobre 1936, il réside à Haguenau où il se marie le 17 novembre 1936 avec Maria Françoise Schulte. À partir de 1938, il est employé de gare à Provenchères-sur-Fave (Vosges). Rappelé sous les drapeaux le 4 octobre 1939 au 113ème Régiment d’Infanterie lourde, il est affecté successivement à La Rochelle, Beyrouth et Bordeaux, enfin démobilisé le 15 juillet 1940. Au moment de son arrestation, il réside à Beulay depuis 1937, une commune proche de son lieu de travail et d’après la carte du bureau du camp de Dachau, il aurait deux enfants. À partir d’octobre 1943, il rentre en résistance. Il appartient aux Forces Françaises Combattantes, groupement III des Vosges, Réseau Fer. Ce groupement est situé au nord-est du département, il couvre la région de Saint-Dié, avec à sa tête le pasteur Valet dit capitaine Jouvet. Un certain nombre de maquis font partie de ce groupement : maquis de la Charme, de la Chapelotte, de Châtas ou de la Grande Fosse, de Lordon et de Fauchifol. André participe à divers actes de résistance : passage et hébergement de prisonniers alsaciens évadés, obstruction et sabotage de voies, formation et ravitaillement du maquis, renseignements sur transport ferroviaire. D’après le témoignage du maire de Beulay, il aurait été sous-chef d’un maquis dans le massif de Châtas ou de la Grande Fosse. Le 21 septembre 1944, à 30 ans, il est arrêté à son poste de travail, à la gare de Provenchères-sur-Fave, par la Gestapo de Saales, sur dénonciation d’une personne de Saint-Dié. Il est condamné aux travaux forcés à perpétuité pour faits de résistance. Trois autres personnes seront arrêtées le même jour sur la commune : Albert Cumin (matricule 114060), marchand de vin en gros, décédé à Dachau le 23 janvier 1945, Camille Barbier (matricule 113985), transporteur, décédé à Vaihingen le 31 décembre 1944, Romain Cuny, restaurateur, décédé à Mauthausen le 21 avril 1945. Il sera le seul survivant. André est interné à Saales du 21 au 27 septembre 1944. Puis, il est transféré au camp de sécurité de Schirmeck en Alsace, il y restera jusqu’au 29 septembre. Il est alors déporté vers Rastatt, une prison militaire et politique dans le comté de Bade, en transit avant le convoi vers le camp de Dachau. Il y est incarcéré du 29 septembre au 7 octobre 1944. À son arrivée à Dachau, il prend le matricule 113981. Il est cantonné dans le block 21, avec le statut de déporté politique. Le 7 novembre 1944 il est dirigé vers Neckarelz, un Kommando du camp de Natzweiler-Struthof sous le matricule 37694. Ce dernier est dédié à la fabrication des moteurs d’avion militaire dans la mine de gypse d’Obrigheim. Le 2 avril 1945, il est évacué vers le camp de Dachau, au Kommando Eching où les déportés sont affectés à l’organisation Todt, un groupe de génie civil et militaire allemand. Le camp est libéré le 29 avril 1945 par les troupes américaines et André sera rapatrié en France courant mai. Il reprend alors son emploi auprès des chemins de fer. En 1950 il réside toujours à Beulay et travaille à la gare de Thaon-les-Vosges. Le 6 novembre 1950, il divorce, puis se remarie le 8 octobre 1954 à Igney (Vosges). Il se marie une troisième fois le 6 juin 1964 à Épinal (Vosges) avec Jacqueline Beaux. Il restera toujours dans la région où il décèdera le 29 mars 2010 à Provenchères-et-Colroy.
Mireille JUSTAMOND- Valérie FRAC- Patricia FRANCO
Sources :
Fondation pour la Mémoire de la Déportation : www.bbdm.org
Dossier SHD Caen
Archives départementales du Gard
Arolsen : www.arolsen-archives.org
Site Insee : https://arbre.app/insee
RECHERCHEZ
Ses parents André et Marie Raoux sont cultivateurs. Son frère Arthur, né en 1907 est son aîné de 6 ans. Il passe son enfance dans cette commune, où sa mère tient aussi pendant quelque temps une épicerie-café.
En 1933, il est étudiant dans les Travaux Publics. Le 25 avril 1933 il s’engage volontairement pour une durée de 18 mois dans l’armée et est affecté au 12ème régiment d’artillerie à Haguenau (Bas-Rhin) comme canonnier 2ème classe. Il monte rapidement en grade : brigadier (15 octobre 1933), brigadier-chef (15 janvier 1934) et enfin maréchal des logis (1er mai 1934) et se rengage pour 2 ans en octobre 1934. André est libéré pour fin de contrat le 21 octobre 1936, il réside à Haguenau où il se marie le 17 novembre 1936 avec Maria Françoise Schulte. À partir de 1938, il est employé de gare à Provenchères-sur-Fave (Vosges). Rappelé sous les drapeaux le 4 octobre 1939 au 113ème Régiment d’Infanterie lourde, il est affecté successivement à La Rochelle, Beyrouth et Bordeaux, enfin démobilisé le 15 juillet 1940. Au moment de son arrestation, il réside à Beulay depuis 1937, une commune proche de son lieu de travail et d’après la carte du bureau du camp de Dachau, il aurait deux enfants. À partir d’octobre 1943, il rentre en résistance. Il appartient aux Forces Françaises Combattantes, groupement III des Vosges, Réseau Fer. Ce groupement est situé au nord-est du département, il couvre la région de Saint-Dié, avec à sa tête le pasteur Valet dit capitaine Jouvet. Un certain nombre de maquis font partie de ce groupement : maquis de la Charme, de la Chapelotte, de Châtas ou de la Grande Fosse, de Lordon et de Fauchifol. André participe à divers actes de résistance : passage et hébergement de prisonniers alsaciens évadés, obstruction et sabotage de voies, formation et ravitaillement du maquis, renseignements sur transport ferroviaire. D’après le témoignage du maire de Beulay, il aurait été sous-chef d’un maquis dans le massif de Châtas ou de la Grande Fosse. Le 21 septembre 1944, à 30 ans, il est arrêté à son poste de travail, à la gare de Provenchères-sur-Fave, par la Gestapo de Saales, sur dénonciation d’une personne de Saint-Dié. Il est condamné aux travaux forcés à perpétuité pour faits de résistance. Trois autres personnes seront arrêtées le même jour sur la commune : Albert Cumin (matricule 114060), marchand de vin en gros, décédé à Dachau le 23 janvier 1945, Camille Barbier (matricule 113985), transporteur, décédé à Vaihingen le 31 décembre 1944, Romain Cuny, restaurateur, décédé à Mauthausen le 21 avril 1945. Il sera le seul survivant. André est interné à Saales du 21 au 27 septembre 1944. Puis, il est transféré au camp de sécurité de Schirmeck en Alsace, il y restera jusqu’au 29 septembre. Il est alors déporté vers Rastatt, une prison militaire et politique dans le comté de Bade, en transit avant le convoi vers le camp de Dachau. Il y est incarcéré du 29 septembre au 7 octobre 1944. À son arrivée à Dachau, il prend le matricule 113981. Il est cantonné dans le block 21, avec le statut de déporté politique. Le 7 novembre 1944 il est dirigé vers Neckarelz, un Kommando du camp de Natzweiler-Struthof sous le matricule 37694. Ce dernier est dédié à la fabrication des moteurs d’avion militaire dans la mine de gypse d’Obrigheim. Le 2 avril 1945, il est évacué vers le camp de Dachau, au Kommando Eching où les déportés sont affectés à l’organisation Todt, un groupe de génie civil et militaire allemand. Le camp est libéré le 29 avril 1945 par les troupes américaines et André sera rapatrié en France courant mai. Il reprend alors son emploi auprès des chemins de fer. En 1950 il réside toujours à Beulay et travaille à la gare de Thaon-les-Vosges. Le 6 novembre 1950, il divorce, puis se remarie le 8 octobre 1954 à Igney (Vosges). Il se marie une troisième fois le 6 juin 1964 à Épinal (Vosges) avec Jacqueline Beaux. Il restera toujours dans la région où il décèdera le 29 mars 2010 à Provenchères-et-Colroy.
Mireille JUSTAMOND- Valérie FRAC- Patricia FRANCO
Sources :
Fondation pour la Mémoire de la Déportation : www.bbdm.org
Dossier SHD Caen
Archives départementales du Gard
Arolsen : www.arolsen-archives.org
Site Insee : https://arbre.app/insee