RECHERCHEZ
André Audemard est le fils de Roger, cultivateur, et d’Angèle Léopoldine Domergue, sans profession. Pendant la guerre, il est célibataire et agriculteur à Dions. Il est incorporé aux chantiers de la jeunesse de juin 1942 à février 1943. Réfractaire au STO, il rejoint en avril 1943 le maquis du Barrel constitué par René Rascalon et Jean Castan avec l’aide du maire de Saumane et propriétaire de cette ferme, Fernand Borgne. A la fin du mois d’avril, alerté qu’une opération de police se prépare, le groupe déménage. Le 15 mai, il s’installe dans la « baraque du Bidil » d’Aire-de-Côte sur la commune de Bassurels, à la limite entre la Lozère et le Gard, près de Saint-André-de-Valborgne. Le 30 juin, le maquis est en alerte. Il a été averti que des groupes mobiles de réserve (GMR) sont venus en renfort à la gendarmerie du Pompidou pour traquer les maquisards. Le 1er juillet, la menace se précise. A 16 h, la Wehrmacht est à Saumane et se dirige vers Aire-de-Côte. Un ancien maquisard a dénoncé le maquis et il guide les Allemands. A Saumane, le maire, Fernand Borgne, et l’agent de liaison, Eugène Masneuf, sont arrêtés. Henri Bourelly qui aide le maquis est appréhendé à Saint-André-de-Valborgne. Le garde forestier, Emile Berrière, et le maquisard Marcel Adam sont interpellés dans la maison forestière. Le maquis est attaqué vers 21 h alors qu’il se prépare à partir. 67 maquisards sont présents au camp, retardés dans leur fuite par l’orage qui vient de finir au moment de l’arrivée de l’ennemi. Ils sont attaqués par surprise car avec le bruit de l’orage, ils n’ont pas entendu les camions arriver. Ils ne peuvent pas riposter puisqu’ils n’ont que quelques vieux fusils et quatre ou cinq revolvers. Dans la panique générale, les soldats allemands tirent sur tout ce qui bouge. Peu de résistants parviennent à prendre la fuite. L’assaut dure 20 à 25 minutes. La répression est sanglante : trois morts (Henri Aguilera, Louis Chamboredon et Jean Cazes), trois disparus (Marcel Loubier, Louis Pongibaud et Gilbert Roche)et une quarantaine de prisonniers dont deux blessés décédés en route et laissés à Saint-Jean-du-Gard (Jean Boissel et Emile Filiol), deux blessés décédés des suites de leurs blessures aux Fumades (Robert Parisot et Jean Canaguier), deux maquisards fusillés ensuite à Paris (Kurt Druckner et Henri Schumacher) et 37 sont déportés et parmi eux, 16 sont morts en déportation et deux autres peu après leur libération (Fernand Borgne et Emile Berrière). André Audemard fait partie des prisonniers. Il est interné à Alès du 2 au 14 juillet puis à l’école de Grézan à Nîmes jusqu’au 10 août, à la caserne Vallongue à Nîmes jusqu’au 17 septembre et enfin à Compiègne. Avec 934 personnes, il est déporté le 28 octobre à Buchenwald où il arrive le 30. D’abord affecté au Block 17 avec André Deleuze, il est transféré à Dora le 20 novembre avec Germain Berrard. Malade ou blessé à la main, il est envoyé à Lublin Majdanek le 15 janvier 1944 (matricule 32275) avec deux autres camarades dont Henri Bourelly. Il y décède le 20 janvier 1944 à l’âge de 21 ans, ainsi qu’Henri Bourelly. Il reçoit à titre posthume la Croix de guerre et la médaille Militaire.
Marilyne Andreo
Sources :
1 446 W 5, AD Gard, Dossier de demande de la carte de CVR d’André Audemard21 P 419 605, DAVCC Caen, Dossier de déporté d’André Audemard.
21 P 442 117, DAVCC Caen, Dossier de déporté d’André Deleuze.
Dossier Arolsen.
Résistance et Maquis FFI. Aigoual-Cévennes (René Rascalon) p.25-42.
Aigoual 44 (Robert Poujol) p.29-34.
On les appelait « les bandits » (Aimé Vielzeuf) p.15-85.
Site internet Résistance en Cévennes : http://www.cevennesresistance.fr/aire-de-cote.html
Le livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora (Laurent Thiery), Le Cherche Midi 2020.
RECHERCHEZ
André Audemard est le fils de Roger, cultivateur, et d’Angèle Léopoldine Domergue, sans profession. Pendant la guerre, il est célibataire et agriculteur à Dions. Il est incorporé aux chantiers de la jeunesse de juin 1942 à février 1943. Réfractaire au STO, il rejoint en avril 1943 le maquis du Barrel constitué par René Rascalon et Jean Castan avec l’aide du maire de Saumane et propriétaire de cette ferme, Fernand Borgne. A la fin du mois d’avril, alerté qu’une opération de police se prépare, le groupe déménage. Le 15 mai, il s’installe dans la « baraque du Bidil » d’Aire-de-Côte sur la commune de Bassurels, à la limite entre la Lozère et le Gard, près de Saint-André-de-Valborgne. Le 30 juin, le maquis est en alerte. Il a été averti que des groupes mobiles de réserve (GMR) sont venus en renfort à la gendarmerie du Pompidou pour traquer les maquisards. Le 1er juillet, la menace se précise. A 16 h, la Wehrmacht est à Saumane et se dirige vers Aire-de-Côte. Un ancien maquisard a dénoncé le maquis et il guide les Allemands. A Saumane, le maire, Fernand Borgne, et l’agent de liaison, Eugène Masneuf, sont arrêtés. Henri Bourelly qui aide le maquis est appréhendé à Saint-André-de-Valborgne. Le garde forestier, Emile Berrière, et le maquisard Marcel Adam sont interpellés dans la maison forestière. Le maquis est attaqué vers 21 h alors qu’il se prépare à partir. 67 maquisards sont présents au camp, retardés dans leur fuite par l’orage qui vient de finir au moment de l’arrivée de l’ennemi. Ils sont attaqués par surprise car avec le bruit de l’orage, ils n’ont pas entendu les camions arriver. Ils ne peuvent pas riposter puisqu’ils n’ont que quelques vieux fusils et quatre ou cinq revolvers. Dans la panique générale, les soldats allemands tirent sur tout ce qui bouge. Peu de résistants parviennent à prendre la fuite. L’assaut dure 20 à 25 minutes. La répression est sanglante : trois morts (Henri Aguilera, Louis Chamboredon et Jean Cazes), trois disparus (Marcel Loubier, Louis Pongibaud et Gilbert Roche)et une quarantaine de prisonniers dont deux blessés décédés en route et laissés à Saint-Jean-du-Gard (Jean Boissel et Emile Filiol), deux blessés décédés des suites de leurs blessures aux Fumades (Robert Parisot et Jean Canaguier), deux maquisards fusillés ensuite à Paris (Kurt Druckner et Henri Schumacher) et 37 sont déportés et parmi eux, 16 sont morts en déportation et deux autres peu après leur libération (Fernand Borgne et Emile Berrière). André Audemard fait partie des prisonniers. Il est interné à Alès du 2 au 14 juillet puis à l’école de Grézan à Nîmes jusqu’au 10 août, à la caserne Vallongue à Nîmes jusqu’au 17 septembre et enfin à Compiègne. Avec 934 personnes, il est déporté le 28 octobre à Buchenwald où il arrive le 30. D’abord affecté au Block 17 avec André Deleuze, il est transféré à Dora le 20 novembre avec Germain Berrard. Malade ou blessé à la main, il est envoyé à Lublin Majdanek le 15 janvier 1944 (matricule 32275) avec deux autres camarades dont Henri Bourelly. Il y décède le 20 janvier 1944 à l’âge de 21 ans, ainsi qu’Henri Bourelly. Il reçoit à titre posthume la Croix de guerre et la médaille Militaire.
Marilyne Andreo
Sources :
1 446 W 5, AD Gard, Dossier de demande de la carte de CVR d’André Audemard21 P 419 605, DAVCC Caen, Dossier de déporté d’André Audemard.
21 P 442 117, DAVCC Caen, Dossier de déporté d’André Deleuze.
Dossier Arolsen.
Résistance et Maquis FFI. Aigoual-Cévennes (René Rascalon) p.25-42.
Aigoual 44 (Robert Poujol) p.29-34.
On les appelait « les bandits » (Aimé Vielzeuf) p.15-85.
Site internet Résistance en Cévennes : http://www.cevennesresistance.fr/aire-de-cote.html
Le livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora (Laurent Thiery), Le Cherche Midi 2020.