ATHIAS Maurice

  • Auschwitz

  • Né le 7 février 1909 à Alger

  • Décédé le 23 juillet 1943 à Auschwitz

Maurice Athias est le fils d’un père qui porte les mêmes prénoms que lui et de Bira Ben Simon. Son épouse Andrée est la fille de Gustave Athias et Louise Ben Aïch, elle voit le jour également à Alger, le 6 février 1912. Tous deux sont français, issus de familles commerçantes, Maurice est lui-même épicier.

Il se marie avec Andrée à Paris, le 22 octobre 1937 et s’installe avec son épouse au 24 rue de Trévise (9e arrondissement). De leur union naît, le 8 juillet 1939, un fils : François. A l’arrivée des Allemands, la famille fuit la capitale et s’établit à Nîmes à la Villa Elise, 17 rue Montgolfier, villa qu’elle partage plus tard avec d’autres réfugiés parisiens : un couple, Marcel et Hélène Brunner, ainsi qu’une famille, les Zeckendorf.

En tant que juifs, ils sont visés par la rafle du 3 avril 1943, qui survient quelques jours après une enquête de la gendarmerie française les concernant, suite à un courrier anonyme les dénonçant faussement tous comme profiteurs du marché noir. Les trois familles sont arrêtées ensemble ce jour-là et écroués à la maison centrale de Nîmes. Dix jours plus tard les Athias sont transférés à Drancy où ils sont enregistrés sous les matricules 132, 133 et 134.

C’est alors qu’un autre malheur frappe la famille. La mère de Maurice Athias, qui était restée à Paris, se rend en juin à Drancy pour prendre des nouvelles de son fils, sa bru et son petit-fils. Cette démarche l’a fait repérer : elle est arrêtée puis sera également déportée.

De leur côté, Maurice – de santé fragile -, Andrée et le petit François âgé de 4 ans, sont envoyés à Auschwitz par le convoi n° 57, le 18 juillet 1943.  A partir de ce moment, il n’y a plus aucune trace de leur sort (pas plus d’ailleurs que celui des Brunner, déportés par le convoi 58 et des Zeckendorf par le 55).

Les nombreuses démarches entreprises après guerre par la famille restent infructueuses. Une réponse de la Fédération des déportés et internés résume la situation : « Les convois de juillet 43 laissent peu d’espoir car les personnes en mauvaise santé et les femmes avec enfants n’entraient pas au camp et étaient gazées à l’arrivée »…

Et c’est en 1947, par une déclaration judiciaire, que la date de leur décès est fixée au 23 juillet, soit 5 jours après leur départ de Drancy, ce qui était alors la règle pour les déportés dont on n’avait aucune nouvelle.

Gérard Krebs et Georges Muller

Sources :

Service historique Caen

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

ATHIAS Maurice

  • Auschwitz

  • Né le 7 février 1909 à Alger

  • Décédé le 23 juillet 1943 à Auschwitz

Maurice Athias est le fils d’un père qui porte les mêmes prénoms que lui et de Bira Ben Simon. Son épouse Andrée est la fille de Gustave Athias et Louise Ben Aïch, elle voit le jour également à Alger, le 6 février 1912. Tous deux sont français, issus de familles commerçantes, Maurice est lui-même épicier.

Il se marie avec Andrée à Paris, le 22 octobre 1937 et s’installe avec son épouse au 24 rue de Trévise (9e arrondissement). De leur union naît, le 8 juillet 1939, un fils : François. A l’arrivée des Allemands, la famille fuit la capitale et s’établit à Nîmes à la Villa Elise, 17 rue Montgolfier, villa qu’elle partage plus tard avec d’autres réfugiés parisiens : un couple, Marcel et Hélène Brunner, ainsi qu’une famille, les Zeckendorf.

En tant que juifs, ils sont visés par la rafle du 3 avril 1943, qui survient quelques jours après une enquête de la gendarmerie française les concernant, suite à un courrier anonyme les dénonçant faussement tous comme profiteurs du marché noir. Les trois familles sont arrêtées ensemble ce jour-là et écroués à la maison centrale de Nîmes. Dix jours plus tard les Athias sont transférés à Drancy où ils sont enregistrés sous les matricules 132, 133 et 134.

C’est alors qu’un autre malheur frappe la famille. La mère de Maurice Athias, qui était restée à Paris, se rend en juin à Drancy pour prendre des nouvelles de son fils, sa bru et son petit-fils. Cette démarche l’a fait repérer : elle est arrêtée puis sera également déportée.

De leur côté, Maurice – de santé fragile -, Andrée et le petit François âgé de 4 ans, sont envoyés à Auschwitz par le convoi n° 57, le 18 juillet 1943.  A partir de ce moment, il n’y a plus aucune trace de leur sort (pas plus d’ailleurs que celui des Brunner, déportés par le convoi 58 et des Zeckendorf par le 55).

Les nombreuses démarches entreprises après guerre par la famille restent infructueuses. Une réponse de la Fédération des déportés et internés résume la situation : « Les convois de juillet 43 laissent peu d’espoir car les personnes en mauvaise santé et les femmes avec enfants n’entraient pas au camp et étaient gazées à l’arrivée »…

Et c’est en 1947, par une déclaration judiciaire, que la date de leur décès est fixée au 23 juillet, soit 5 jours après leur départ de Drancy, ce qui était alors la règle pour les déportés dont on n’avait aucune nouvelle.

Gérard Krebs et Georges Muller

Sources :

Service historique Caen

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