ARVIS Pierre 

  • 51829 Buchenwald

  • Né le 22 janvier 1910 à Argenteuil sur Oise 

  • Décédé le 11 janvier 1989 à Vierzon (Cher)

     

    OBSERVATION : La liste des déportés(es) de notre site ayant un rapport avec le Gard est issue de diverses sources : liste du bâtonnier Bedos, de Josette Roucaute, archives départementales, liste des fédérations de déportés(es) créées au lendemain de la guerre, témoignages oraux de maires du Gard, Yad Vashem, archives Service Historique de la Défense de Caen, témoignages écrits de déporté(es), nos propres études …). Certaines informations nous laissent à penser que Pierre ARVIS a résidé dans le Gard, mais malgré nos recherches nous n’avons pu certifier son parcours dans ce département. Nous faisons le choix par respect pour cette personne de publier sa biographie sous réserve d’informations complémentaires. 

    Né le 22 janvier 1910 à Argenteuil dans le Val-d’Oise, il est le fils de François et de Léonarde Demichel. Il est célibataire, ajusteur de profession, communiste, et engagé dans la Résistance Intérieure Française, de façon isolée le 1er juillet 1940, puis au sein du Front National dès sa création le 1er mai 1941. Il est chargé de la répartition du matériel sur les zones de Clichy, Neuilly, Sartrouville et Argenteuil, et de la distribution de tracts.  A la suite de filatures, la police française l’arrête le 13 pour actions anti-allemandes par le Tribunal Spécial le 9 avril 1943 et malgré les éléments de défense qu’il présente, il est condamné à trois ans de prison et 1200 francs d’amende. Il est incarcéré successivement à la prison de la Santé du 21 mai 1942 au 22 avril 1943, à Clairvaux du 22 avril au 24 septembre, à Melun du 24 septembre au 15 décembre, et Châlons-sur-Marne du 15 décembre au 24 avril 1944. Transféré au camp de Royallieu à Compiègne (matricule 33411), il est déporté le 12 mai à destination de Buchenwald qu’il atteint le 14. Il y reçoit le matricule 51829 et effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp. Le 10 juin il est transféré au Kommando de Mühlhausen chargé de la fabrication de fuselages et de pièces de gouvernes d’avions pour la firme Junkers. Le Kommando est évacué le 2 avril 1945 vers Buchenwald. La libération du camp a lieu le 11 avril 1945, les détenus organisés dans un comité militaire clandestin arrêtent cent vingt-cinq SS et prennent possession du camp. L’après-midi l’armée américaine conduite par le général Patton arrive à Buchenwald. Pierre Arvis matricule 51829 est parmi les survivants. Il est reconnu comme membre de la Brigade française d’action libératrice. Il est rapatrié le 27 avril 1945.

    Après la guerre, Pierre Arvis habite 83, rue des Moines à Paris 17ème. Il travaille à la Société industrielle pour l’aéronautique (SIPA), future Aérospatiale dans les années soixante-dix. Ajusteur, par ses compétences, il gravit tous les échelons de la hiérarchie, devient directeur de la fabrication. Il continue à être syndiqué à la CGT, sans militer en raison de ses responsabilités au sein de l’appareil de direction. Il reste proche du Parti communiste sans en être membre.

    En retraite, il part vivre à Saint-Bon-Tarentaise, dans le hameau La Cuerdy, arrondissement d’Alberville en Savoie. Il décède le 11 janvier 1989 à Vierzon (Cher)

    Frédérique Doat-Vincent

    André Francisco

    Sources :

    -Sa biographie dans le Maitron : https://maitron.fr/arvis-pierre-dit-pierrot/, notice ARVIS Pierre dit Pierrot par Daniel Grason, version mise en ligne le 26 décembre 2018, dernière modification le 7 octobre 2024.
    -Archives Arolsen matricule 51829
    -Décès : INSEE
    -Association Buchenwald Dora et kommandos

    Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

    ARVIS Pierre 

    • 51829 Buchenwald

    • Né le 22 janvier 1910 à Argenteuil sur Oise 

    • Décédé le 11 janvier 1989 à Vierzon (Cher)

       

      OBSERVATION : La liste des déportés(es) de notre site ayant un rapport avec le Gard est issue de diverses sources : liste du bâtonnier Bedos, de Josette Roucaute, archives départementales, liste des fédérations de déportés(es) créées au lendemain de la guerre, témoignages oraux de maires du Gard, Yad Vashem, archives Service Historique de la Défense de Caen, témoignages écrits de déporté(es), nos propres études …). Certaines informations nous laissent à penser que Pierre ARVIS a résidé dans le Gard, mais malgré nos recherches nous n’avons pu certifier son parcours dans ce département. Nous faisons le choix par respect pour cette personne de publier sa biographie sous réserve d’informations complémentaires. 

      Né le 22 janvier 1910 à Argenteuil dans le Val-d’Oise, il est le fils de François et de Léonarde Demichel. Il est célibataire, ajusteur de profession, communiste, et engagé dans la Résistance Intérieure Française, de façon isolée le 1er juillet 1940, puis au sein du Front National dès sa création le 1er mai 1941. Il est chargé de la répartition du matériel sur les zones de Clichy, Neuilly, Sartrouville et Argenteuil, et de la distribution de tracts.  A la suite de filatures, la police française l’arrête le 13 pour actions anti-allemandes par le Tribunal Spécial le 9 avril 1943 et malgré les éléments de défense qu’il présente, il est condamné à trois ans de prison et 1200 francs d’amende. Il est incarcéré successivement à la prison de la Santé du 21 mai 1942 au 22 avril 1943, à Clairvaux du 22 avril au 24 septembre, à Melun du 24 septembre au 15 décembre, et Châlons-sur-Marne du 15 décembre au 24 avril 1944. Transféré au camp de Royallieu à Compiègne (matricule 33411), il est déporté le 12 mai à destination de Buchenwald qu’il atteint le 14. Il y reçoit le matricule 51829 et effectue sa période de quarantaine au camp des tentes du Petit camp. Le 10 juin il est transféré au Kommando de Mühlhausen chargé de la fabrication de fuselages et de pièces de gouvernes d’avions pour la firme Junkers. Le Kommando est évacué le 2 avril 1945 vers Buchenwald. La libération du camp a lieu le 11 avril 1945, les détenus organisés dans un comité militaire clandestin arrêtent cent vingt-cinq SS et prennent possession du camp. L’après-midi l’armée américaine conduite par le général Patton arrive à Buchenwald. Pierre Arvis matricule 51829 est parmi les survivants. Il est reconnu comme membre de la Brigade française d’action libératrice. Il est rapatrié le 27 avril 1945.

      Après la guerre, Pierre Arvis habite 83, rue des Moines à Paris 17ème. Il travaille à la Société industrielle pour l’aéronautique (SIPA), future Aérospatiale dans les années soixante-dix. Ajusteur, par ses compétences, il gravit tous les échelons de la hiérarchie, devient directeur de la fabrication. Il continue à être syndiqué à la CGT, sans militer en raison de ses responsabilités au sein de l’appareil de direction. Il reste proche du Parti communiste sans en être membre.

      En retraite, il part vivre à Saint-Bon-Tarentaise, dans le hameau La Cuerdy, arrondissement d’Alberville en Savoie. Il décède le 11 janvier 1989 à Vierzon (Cher)

      Frédérique Doat-Vincent

      André Francisco

      Sources :

      -Sa biographie dans le Maitron : https://maitron.fr/arvis-pierre-dit-pierrot/, notice ARVIS Pierre dit Pierrot par Daniel Grason, version mise en ligne le 26 décembre 2018, dernière modification le 7 octobre 2024.
      -Archives Arolsen matricule 51829
      -Décès : INSEE
      -Association Buchenwald Dora et kommandos

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