ARTAUD Yves

  • 84046 Sachsenhausen

  • Né le 6 juin 1922 à Narbonne (Aude)

  • Décédé le 14 août 1987 à Marbella (Espagne)

Yves Artaud est le fils de Jean, industriel âgé de 31 ans et de Pauline Ghio sans profession âgée de 30 ans. Il épouse à St Gilles le 02 juillet 1942 Paule Sciou dont il aura une fille.
Il passe une partie de son enfance aux USA et à quinze ans, sur sa demande, son père le place dans une scierie à Brive la Gaillarde. Il vient ensuite à St Gilles (Gard) pour gérer le domaine forestier du marquis de Surveilles.

Envoyé avec le STO à l’arsenal de Koenigsberg (Prusse orientale), il décide de s’enfuir en octobre 1943, craignant d’être repéré après avoir saboté des pièces de canons de 122 russes que les Allemands voulaient réutiliser.

Il réussit une évasion « rocambolesque » en s’enfuyant sur le toit d’un train à destination de Bar le Duc, et après seulement deux jours il se cache à Laon (Aisne) chez des parents. Il y reste quinze jours avant de retourner chez sa famille à St Gilles, faisant croire à une permission libérable pour cause de maladie.
La gestapo vient le chercher chez ses beaux-parents en décembre 1943 et il se cache chez son cousin Paul Benoit en Camargue. De là, il part dans les Landes exercer son métier de commis forestier. Il fait venir son épouse et sa fille, mais il est capturé dans sa chambre à l’hôtel de France de St Justin des Landes.
Son arrestation le 21 avril 1944 à St Justin des landes par la Milice est le fait d’une grande rafle de tous les réfractaires et maquisards de la région (plusieurs centaines de personnes, 3 000 selon les dires du maire de St Justin en 1963).

Il est Interné à la synagogue de Bordeaux du 22 avril 1944 au 25 avril 1944 et à la prison de Bordeaux (Fort du Hâ) du 25 avril 1944 au 25 mai 1944.

Il est transféré à Compiègne du 27 mai 1944 au 4 juin1944 (matricule 38043) et par convoi I.223 du 4 juin 1944 et déporté à Neuengamme (Hambourg) où il reste jusqu’au 1 juillet 1944. Il est ensuite envoyé à Sachsenhausen (Berlin) d’où il est libéré le 2 mai 1945 et rapatrié en France par Arras.
Après la guerre, il se spécialise dans le commerce des bois exotiques à Toulon, puis s’installe à Abidjan (Côte d’ivoire) en 1962 pour le compte de grandes sociétés forestières.
Il reviendra à St Gilles pour raisons de santé en reconnaissant une part de responsabilité dans la surexploitation des forêts africaines. Il fera de la façade de sa maison au 23 rue Sadi Carnot à St Gilles, une vitrine de l’art ivoirien. Il ira ensuite s’installer à Marbella (Malaga, Espagne) où il achète un restaurant. Il décède à Marbella le 14 août 1987.

André Francisco

Sources :

Généanet
Mémorial AFMD
Archives SHD Caen – dossier 21 P 699 310
Interview de Line Jeanjean, nièce d’Yves ARTAUD
Article Midi libre 20 août 1985.

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

ARTAUD Yves

  • 84046 Sachsenhausen

  • Né le 6 juin 1922 à Narbonne (Aude)

  • Décédé le 14 août 1987 à Marbella (Espagne)

Yves Artaud est le fils de Jean, industriel âgé de 31 ans et de Pauline Ghio sans profession âgée de 30 ans. Il épouse à St Gilles le 02 juillet 1942 Paule Sciou dont il aura une fille.
Il passe une partie de son enfance aux USA et à quinze ans, sur sa demande, son père le place dans une scierie à Brive la Gaillarde. Il vient ensuite à St Gilles (Gard) pour gérer le domaine forestier du marquis de Surveilles.

Envoyé avec le STO à l’arsenal de Koenigsberg (Prusse orientale), il décide de s’enfuir en octobre 1943, craignant d’être repéré après avoir saboté des pièces de canons de 122 russes que les Allemands voulaient réutiliser.

Il réussit une évasion « rocambolesque » en s’enfuyant sur le toit d’un train à destination de Bar le Duc, et après seulement deux jours il se cache à Laon (Aisne) chez des parents. Il y reste quinze jours avant de retourner chez sa famille à St Gilles, faisant croire à une permission libérable pour cause de maladie.
La gestapo vient le chercher chez ses beaux-parents en décembre 1943 et il se cache chez son cousin Paul Benoit en Camargue. De là, il part dans les Landes exercer son métier de commis forestier. Il fait venir son épouse et sa fille, mais il est capturé dans sa chambre à l’hôtel de France de St Justin des Landes.
Son arrestation le 21 avril 1944 à St Justin des landes par la Milice est le fait d’une grande rafle de tous les réfractaires et maquisards de la région (plusieurs centaines de personnes, 3 000 selon les dires du maire de St Justin en 1963).

Il est Interné à la synagogue de Bordeaux du 22 avril 1944 au 25 avril 1944 et à la prison de Bordeaux (Fort du Hâ) du 25 avril 1944 au 25 mai 1944.

Il est transféré à Compiègne du 27 mai 1944 au 4 juin1944 (matricule 38043) et par convoi I.223 du 4 juin 1944 et déporté à Neuengamme (Hambourg) où il reste jusqu’au 1 juillet 1944. Il est ensuite envoyé à Sachsenhausen (Berlin) d’où il est libéré le 2 mai 1945 et rapatrié en France par Arras.
Après la guerre, il se spécialise dans le commerce des bois exotiques à Toulon, puis s’installe à Abidjan (Côte d’ivoire) en 1962 pour le compte de grandes sociétés forestières.
Il reviendra à St Gilles pour raisons de santé en reconnaissant une part de responsabilité dans la surexploitation des forêts africaines. Il fera de la façade de sa maison au 23 rue Sadi Carnot à St Gilles, une vitrine de l’art ivoirien. Il ira ensuite s’installer à Marbella (Malaga, Espagne) où il achète un restaurant. Il décède à Marbella le 14 août 1987.

André Francisco

Sources :

Généanet
Mémorial AFMD
Archives SHD Caen – dossier 21 P 699 310
Interview de Line Jeanjean, nièce d’Yves ARTAUD
Article Midi libre 20 août 1985.

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