AROKAS Ida

  • Auschwitz

  • Née le 15 mars 1898 à Salonique (Grèce, alors en Turquie)

  • Décédée le 12 octobre 1943 à Auschwitz

Ida Bourla, sans profession, est la fille de Sabetail Bourla et de Tamar Cohen son épouse, alors veuve. Elle épouse Salomon Arokas  le 26 mai 1925 à Avignon et aura avec lui trois enfants : Marthe, Anna le 30 juillet 1920, Maurice, Henri, Joseph le 1er janvier 1923 et Denise, Suzanne, Rebecca le 2 mars 1932. Les enfants sont de nationalité française. Les parents le deviendront par décret paru au journal officiel du 6 mai 1934.

Ayant bien réussi en affaires, Salomon achète avant la guerre une villa de villégiature à Villeneuve-lès-Avignon. Comme, avec l’Occupation, la vie devient pour sa famille de plus en plus dangereuse, il juge prudent de déménager de l’autre côté du pont dans leur villa « Le rêve ».   Cette précaution ne suffira pas. Salomon et son fils sont, selon certains témoignages, arrêtés le 17 juillet 1943 à Villeneuve-lès-Avignon par une bande d’individus – français et allemands – qui rackettait les juifs du Vaucluse et travaillait avec la Gestapo. En 2021, Denise Arokas indiquera que ce sont les « Allemands » qui viennent à la villa « Le rêve » pour arrêter la famille en raison de ses origines. On ne leur connaît aucune activité de résistance. On reproche cependant  à Salomon l’écoute de radio étrangère et de la propagande anti-allemande. Après son mari et son fils déportés le 2 septembre à Auschwitz,  Ida (matricule 5428 à Drancy) les y suit un mois plus tard, le 7 octobre 1943 par le convoi N° 60.

Cependant, faute de preuves, la date de son décès est fixée administrativement au 12 octobre 1943 par un jugement rendu le 23 février 1949. Un document du secrétariat d’Etat chargé des Anciens combattants et Victimes de guerre permet de lui attribuer, avec son mari et son fils, la mention « Mort en déportation » seulement en 1990.

Les noms de Salomon, Ida et Maurice figurent sur une plaque commémorative dédiée aux déportés, à la synagogue d’Avignon.

Georges Muller

Sources :

– Archives SHD Caen ; Dossier 21 P 419 079

D’une petite rafle provençale  (Nelcya Delanoë) – éditions du Seuil 2023

– Site AJPN : http://www.ajpn.org/personne-Denise-Arokas-11471.html

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

AROKAS Ida

  • Auschwitz

  • Née le 15 mars 1898 à Salonique (Grèce, alors en Turquie)

  • Décédée le 12 octobre 1943 à Auschwitz

Ida Bourla, sans profession, est la fille de Sabetail Bourla et de Tamar Cohen son épouse, alors veuve. Elle épouse Salomon Arokas  le 26 mai 1925 à Avignon et aura avec lui trois enfants : Marthe, Anna le 30 juillet 1920, Maurice, Henri, Joseph le 1er janvier 1923 et Denise, Suzanne, Rebecca le 2 mars 1932. Les enfants sont de nationalité française. Les parents le deviendront par décret paru au journal officiel du 6 mai 1934.

Ayant bien réussi en affaires, Salomon achète avant la guerre une villa de villégiature à Villeneuve-lès-Avignon. Comme, avec l’Occupation, la vie devient pour sa famille de plus en plus dangereuse, il juge prudent de déménager de l’autre côté du pont dans leur villa « Le rêve ».   Cette précaution ne suffira pas. Salomon et son fils sont, selon certains témoignages, arrêtés le 17 juillet 1943 à Villeneuve-lès-Avignon par une bande d’individus – français et allemands – qui rackettait les juifs du Vaucluse et travaillait avec la Gestapo. En 2021, Denise Arokas indiquera que ce sont les « Allemands » qui viennent à la villa « Le rêve » pour arrêter la famille en raison de ses origines. On ne leur connaît aucune activité de résistance. On reproche cependant  à Salomon l’écoute de radio étrangère et de la propagande anti-allemande. Après son mari et son fils déportés le 2 septembre à Auschwitz,  Ida (matricule 5428 à Drancy) les y suit un mois plus tard, le 7 octobre 1943 par le convoi N° 60.

Cependant, faute de preuves, la date de son décès est fixée administrativement au 12 octobre 1943 par un jugement rendu le 23 février 1949. Un document du secrétariat d’Etat chargé des Anciens combattants et Victimes de guerre permet de lui attribuer, avec son mari et son fils, la mention « Mort en déportation » seulement en 1990.

Les noms de Salomon, Ida et Maurice figurent sur une plaque commémorative dédiée aux déportés, à la synagogue d’Avignon.

Georges Muller

Sources :

– Archives SHD Caen ; Dossier 21 P 419 079

D’une petite rafle provençale  (Nelcya Delanoë) – éditions du Seuil 2023

– Site AJPN : http://www.ajpn.org/personne-Denise-Arokas-11471.html

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