ARNAL-Fernand

ARNAL Fernand

  • 14382 Buchenwald

  • Né le 12 août 1890 à Saint Florent sur Auzonnet (Gard)

  • Décédé le 2 février 1979 en Avignon

Fernand Arnal est né le 12 août 1890 à Saint Florent sur Auzonnet (Gard), fils de Achille Séverin, mineur et de Clémence née Nicolas, son épouse, sans profession. Il obtient son certificat d’études primaires et fréquente pendant deux ans une école primaire supérieure, sans doute l’école pratique d’industrie et de commerce d’Alès.

A seize ans, il est mineur à Saint Jean de Valériscle (Gard) puis émigre aux Etats-Unis où il exerce le même métier dans les mines de l’Utah et de la Californie. En 1911, il ne se présente pas au premier conseil de révision et envoie des excuses acceptées depuis New York. Il effectue ensuite, selon les archives militaires 3 un service normal en tant que soldat de deuxième classe jusqu’en 1913. Il est libéré le 8 novembre 1913 avec un certificat de bonne conduite. La partie concernant son maintien sous les drapeaux est masquée. Le Maitron le dit poursuivi comme insoumis et condamné le 6 juin 1922 à deux ans de prison avec sursis. ; il n’a probablement pas obtempéré pour revenir en France pour la Grande Guerre.

De 1913 à 1922, il retourne aux États-Unis où il travaille comme mineur, barman ou berger, se syndique aux United Miners et appartient au PS américain. De retour en France, il épouse une employée des « dames de France », Noélie. Leur fille épouse elle-même en 1937 Lucien Trilles, militant syndical. Là encore, une obscurité dans sa biographie puisque, pour se marier en 1937, cette jeune femme doit être née pendant que Fernand Arnal vivait aux États-Unis.

Fernand Arnal adhère au Parti communiste à Salon en 1924 et travaille à la compagnie du gaz à Salon (Bouches-du-Rhône) de 1922 à 1926. Licencié à cette date à cause de son activité militante, il s’installe à Avignon (Vaucluse) ; il habite Villa Michèle, chemin de Bonaventure et travaille comme ouvrier électricien chez un petit entrepreneur d’Avignon (trois ouvriers).

De 1924 à 1939, il mène de très nombreuses activités syndicales et politiques dont sa fiche biographique Maitron donne le détail. Il est, entre autres, trois fois candidat au titre du Parti communiste à des élections municipales, cantonales et législatives. Son meilleur résultat est obtenu aux élections législatives de 1936 où il obtient au premier tour 3 988 voix sur 23 111 suffrages exprimés avant de se désister au second tour en faveur de Pierre Vaillandet, socialiste, élu au second tour.

Fernand Arnal participe à la manifestation du 14 juillet 1942 en Avignon. Il est arrêté chez lui le 5 avril 1943 à six heures du matin en présence de sa femme par trois membres de la Gestapo qui ne lui donnent aucune explication. Après perquisition, on aurait trouvé chez lui « des tracts et matériel de propagande anti allemands ».

Il est détenu successivement en Avignon, à Marseille puis transféré à Compiègne et arrive à Buchenwald le 27 juin 1943. Il fait partie du Kommando des électriciens et est logé au Block 40 où il peut côtoyer Jorge Semprun, Julien Cain et d’autres détenus jugés sûrs par la résistance clandestine du camp. Membre homologué de la Brigade Française d’action libératrice, il participe à la libération du camp  le 11 avril 1945. Il rentre chez lui, chemin de Bonaventure en Avignon. Il reste actif au sein du parti communiste et mène un long combat administratif pour obtenir le titre de déporté résistant. Ce combat le mène jusqu’au Conseil d’État mais il finit par le perdre puisque le 6 mai 1954, le titre de déporté résistant lui y est définitivement refusé. Il reste déporté politique.

Il meurt en Avignon le 2 février 1979 à 88 ans et est enterré à Saint André de Roquepertuis.

Françoise Fiedler

Sources :

Maitron par François Roux et René Lemarquis

Musée de la Résistance en ligne

Archives de Caen

Buchenwald par ses témoins, direction Dominique Orlowski, Belin 2015

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.
ARNAL-Fernand

ARNAL Fernand

  • 14382 Buchenwald

  • Né le 12 août 1890 à Saint Florent sur Auzonnet (Gard)

  • Décédé le 2 février 1979 en Avignon

Fernand Arnal est né le 12 août 1890 à Saint Florent sur Auzonnet (Gard), fils de Achille Séverin, mineur et de Clémence née Nicolas, son épouse, sans profession. Il obtient son certificat d’études primaires et fréquente pendant deux ans une école primaire supérieure, sans doute l’école pratique d’industrie et de commerce d’Alès.

A seize ans, il est mineur à Saint Jean de Valériscle (Gard) puis émigre aux Etats-Unis où il exerce le même métier dans les mines de l’Utah et de la Californie. En 1911, il ne se présente pas au premier conseil de révision et envoie des excuses acceptées depuis New York. Il effectue ensuite, selon les archives militaires 3 un service normal en tant que soldat de deuxième classe jusqu’en 1913. Il est libéré le 8 novembre 1913 avec un certificat de bonne conduite. La partie concernant son maintien sous les drapeaux est masquée. Le Maitron le dit poursuivi comme insoumis et condamné le 6 juin 1922 à deux ans de prison avec sursis. ; il n’a probablement pas obtempéré pour revenir en France pour la Grande Guerre.

De 1913 à 1922, il retourne aux États-Unis où il travaille comme mineur, barman ou berger, se syndique aux United Miners et appartient au PS américain. De retour en France, il épouse une employée des « dames de France », Noélie. Leur fille épouse elle-même en 1937 Lucien Trilles, militant syndical. Là encore, une obscurité dans sa biographie puisque, pour se marier en 1937, cette jeune femme doit être née pendant que Fernand Arnal vivait aux États-Unis.

Fernand Arnal adhère au Parti communiste à Salon en 1924 et travaille à la compagnie du gaz à Salon (Bouches-du-Rhône) de 1922 à 1926. Licencié à cette date à cause de son activité militante, il s’installe à Avignon (Vaucluse) ; il habite Villa Michèle, chemin de Bonaventure et travaille comme ouvrier électricien chez un petit entrepreneur d’Avignon (trois ouvriers).

De 1924 à 1939, il mène de très nombreuses activités syndicales et politiques dont sa fiche biographique Maitron donne le détail. Il est, entre autres, trois fois candidat au titre du Parti communiste à des élections municipales, cantonales et législatives. Son meilleur résultat est obtenu aux élections législatives de 1936 où il obtient au premier tour 3 988 voix sur 23 111 suffrages exprimés avant de se désister au second tour en faveur de Pierre Vaillandet, socialiste, élu au second tour.

Fernand Arnal participe à la manifestation du 14 juillet 1942 en Avignon. Il est arrêté chez lui le 5 avril 1943 à six heures du matin en présence de sa femme par trois membres de la Gestapo qui ne lui donnent aucune explication. Après perquisition, on aurait trouvé chez lui « des tracts et matériel de propagande anti allemands ».

Il est détenu successivement en Avignon, à Marseille puis transféré à Compiègne et arrive à Buchenwald le 27 juin 1943. Il fait partie du Kommando des électriciens et est logé au Block 40 où il peut côtoyer Jorge Semprun, Julien Cain et d’autres détenus jugés sûrs par la résistance clandestine du camp. Membre homologué de la Brigade Française d’action libératrice, il participe à la libération du camp  le 11 avril 1945. Il rentre chez lui, chemin de Bonaventure en Avignon. Il reste actif au sein du parti communiste et mène un long combat administratif pour obtenir le titre de déporté résistant. Ce combat le mène jusqu’au Conseil d’État mais il finit par le perdre puisque le 6 mai 1954, le titre de déporté résistant lui y est définitivement refusé. Il reste déporté politique.

Il meurt en Avignon le 2 février 1979 à 88 ans et est enterré à Saint André de Roquepertuis.

Françoise Fiedler

Sources :

Maitron par François Roux et René Lemarquis

Musée de la Résistance en ligne

Archives de Caen

Buchenwald par ses témoins, direction Dominique Orlowski, Belin 2015

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