KIRCHNER Mireille née JACQUARD

  • Prison d’Aichach

  • Née le 5 avril 1914 à Arcis sur Aube (Aube)

  • Décédée le 30 août 2005 à St Privat de Champclos (Gard)

Elle est la fille d’Eugène Jacquard et de Juliette Boudier et perd prématurément son père décédé de ses blessures à la guerre de 14/18. Elle épouse Fernand Kirchner (né le 10 septembre 1911 à Troyes) le 17 septembre 1938 à Troyes. Elle aura 2 enfants : Serge 22 mars 1940 et après-guerre, Nicole née le 23 juin 1948.  Elle demeure 11 cité Robert à Troyes, alors que son époux est prisonnier de guerre et qu’elle est agent de liaison dans le groupe FPT Marceau dont le chef est Georges Pietry, de décembre 1941 à juillet 1942. Elle est arrêtée le 24 juillet 1942 pour propagande communiste et incarcérée à la prison de Troyes du 22 juillet au 6 octobre 1942. Ensuite la prison de Fresnes jusqu’au 3 décembre 1942. Elle est déportée vers l’Allemagne par transport I.67 de Paris à Aix la chapelle le 3 décembre avec un groupe composé de 22 hommes et 13 femmes tous classés Nuit et Brouillard (voués à disparaitre). Elle reste à la prison d’Aix la Chapelle jusqu’en juillet 1943, avant la prison de Flussbach [i](près de Cologne) jusqu’en octobre 1943. Envoyée à la prison de Breslau jusqu’en mars 1944, elle y est condamnée par un tribunal allemand à 7 ans de réclusion, ensuite la prison de Jauer (Jawor en polonais). Cette prison de travaux forcés pour femmes située au sud-ouest de Breslau, reçoit les femmes « NN » jugées à Breslau et les femmes non « NN » venant de la prison d’Anrath. Elle est évacuée par marche forcée à travers la Silésie sur près de 500 kms pour arriver à la prison d’Aichach près de Dachau (région de Munich) le 22 janvier 1945 d’où elle est libérée le 29 avril 1945.
Elle est rapatriée par Strasbourg le 23 mai 1945.

Titulaire de la croix de guerre avec palmes, de la légion d’honneur en 1993, elle décèdera le 30 août 2005 au hameau de Russargues, à St Privat de Champclos (près de Barjac- Gard) où elle s’est installée après-guerre

André Francisco


[i]  Flussbach : En presque deux ans, de 1942 à 1944, au moins 1 885 femmes y sont incarcérées issues de deux groupes : d’une part les françaises et luxembourgeoises, souvent emprisonnées comme prisonnières « Nuit et Brouillard » en raison de leur résistance politique et en attente de jugement au tribunal de Trèves. Et un groupe de quelques femmes allemandes. Les prisonnières « nuit et brouillard » sont logées dans deux casernes et strictement séparées des prisonnières allemandes. Nombre d’entre elles ont été déportées vers des camps de concentration, en particulier le camp de concentration pour femmes de Ravensbrück ou exécutées.

Sources :

Archives SHD Caen ; dossier 21P 580 146
Mémorial AFMD : transport I.67 du 3 décembre 1942
Article midi libre 30 avril 2020
Revue municipale Barjac 1993

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

KIRCHNER Mireille née JACQUARD

  • Prison d’Aichach

  • Née le 5 avril 1914 à Arcis sur Aube (Aube)

  • Décédée le 30 août 2005 à St Privat de Champclos (Gard)

Elle est la fille d’Eugène Jacquard et de Juliette Boudier et perd prématurément son père décédé de ses blessures à la guerre de 14/18. Elle épouse Fernand Kirchner (né le 10 septembre 1911 à Troyes) le 17 septembre 1938 à Troyes. Elle aura 2 enfants : Serge 22 mars 1940 et après-guerre, Nicole née le 23 juin 1948.  Elle demeure 11 cité Robert à Troyes, alors que son époux est prisonnier de guerre et qu’elle est agent de liaison dans le groupe FPT Marceau dont le chef est Georges Pietry, de décembre 1941 à juillet 1942. Elle est arrêtée le 24 juillet 1942 pour propagande communiste et incarcérée à la prison de Troyes du 22 juillet au 6 octobre 1942. Ensuite la prison de Fresnes jusqu’au 3 décembre 1942. Elle est déportée vers l’Allemagne par transport I.67 de Paris à Aix la chapelle le 3 décembre avec un groupe composé de 22 hommes et 13 femmes tous classés Nuit et Brouillard (voués à disparaitre). Elle reste à la prison d’Aix la Chapelle jusqu’en juillet 1943, avant la prison de Flussbach [i](près de Cologne) jusqu’en octobre 1943. Envoyée à la prison de Breslau jusqu’en mars 1944, elle y est condamnée par un tribunal allemand à 7 ans de réclusion, ensuite la prison de Jauer (Jawor en polonais). Cette prison de travaux forcés pour femmes située au sud-ouest de Breslau, reçoit les femmes « NN » jugées à Breslau et les femmes non « NN » venant de la prison d’Anrath. Elle est évacuée par marche forcée à travers la Silésie sur près de 500 kms pour arriver à la prison d’Aichach près de Dachau (région de Munich) le 22 janvier 1945 d’où elle est libérée le 29 avril 1945.
Elle est rapatriée par Strasbourg le 23 mai 1945.

Titulaire de la croix de guerre avec palmes, de la légion d’honneur en 1993, elle décèdera le 30 août 2005 au hameau de Russargues, à St Privat de Champclos (près de Barjac- Gard) où elle s’est installée après-guerre

André Francisco


[i]  Flussbach : En presque deux ans, de 1942 à 1944, au moins 1 885 femmes y sont incarcérées issues de deux groupes : d’une part les françaises et luxembourgeoises, souvent emprisonnées comme prisonnières « Nuit et Brouillard » en raison de leur résistance politique et en attente de jugement au tribunal de Trèves. Et un groupe de quelques femmes allemandes. Les prisonnières « nuit et brouillard » sont logées dans deux casernes et strictement séparées des prisonnières allemandes. Nombre d’entre elles ont été déportées vers des camps de concentration, en particulier le camp de concentration pour femmes de Ravensbrück ou exécutées.

Sources :

Archives SHD Caen ; dossier 21P 580 146
Mémorial AFMD : transport I.67 du 3 décembre 1942
Article midi libre 30 avril 2020
Revue municipale Barjac 1993

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