ARCANGIOLI Agostino

  • 3230 Dachau

  • Né le 6 août 1893 en Italie

  • Décédé le 12 mai 1961 aux Salles du Gardon (Gard)

Agostino Orlando Arturo Arcangioli est né le 6 août 1893 à Monterotondo dans la commune de Massa Marittima en Toscane en Italie. Ses parents, Ferdinando Arcangioli et Marie Chiavistrelli, sont cultivateurs. Il épouse dans sa commune natale le 20 mars 1915 Palmerina Barzanti. Réformé en 1913, il est rappelé sous les drapeaux dans l’armée italienne le 28 janvier 1918 dans le 88ème régiment d’Infanterie jusqu’en 1919. Après la Première Guerre mondiale, il est bûcheron à Follonica. Il a cinq enfants, deux sont venus au monde à Monterotondo à Massa Marittima, Goriana Ferdinanda le 5 septembre 1916 et Masca le 19 septembre 1921, et les trois derniers en France. Muni d’un contrat de travail, il émigre en septembre 1922 pour des raisons économiques. Sa famille le rejoint en décembre. Il est assez mobile et il exerce différentes professions. Il est manœuvre maçon à Etain en Moselle pendant dix mois puis il est mineur à La Grand-Combe dans le Gard de juin 1923 à octobre 1925. Il habite alors dans la commune voisine de Branoux où son fils, Irupe, naît le 14 mai 1924. Il part ensuite sept mois à Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme où il est maçon avant de revenir travailler à la mine à La Grand-Combe de mai 1926 à février 1929. Son fils, Brun, naît à Branoux le 5 février 1928. Il est par la suite journalier pendant trois ans à Bouillargues jusqu’à son déménagement pour les Saintes-Maries-de-la-Mer dans les Bouches-du-Rhône en juin 1931. Son dernier enfant, Angèle, y voit le jour le 4 août 1932. Il y travaille comme ouvrier agricole dans différents mas comme le mas Puget ou le mas de Layale dans lequel il vit au moment de sa naturalisation française le 11 janvier 1935. Avant le second conflit mondial, il retourne à Branoux dans le quartier du camp des Nonnes et il redevient mineur. Au début de la guerre, il est affecté spécial à la Compagnie des Mines de La Grand-Combe. Selon le préfet du Gard, il est un militant communiste virulent ce qui entraîne sa dénaturalisation ainsi que celle de sa femme et de ses quatre enfants les plus jeunes par décret du régime de Vichy du 14 juin 1941. Contacté par Emile Fiol et Pierre Rusconi, il s’engage dans la Résistance et rejoint le Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France à partir de novembre 1941. Il diffuse des tracts clandestins et participe à des sabotages. Il est arrêté le 4 décembre 1942 à son domicile par la brigade de gendarmerie de la Levade parce que le préfet du Gard, Angelo Chiappe, a émis quelques jours plus tôt un arrêté d’internement administratif en date du 24 novembre. Il est d’abord écroué à la maison d’arrêt d’Alès le 5 décembre puis il est interné au camp du Vernet dans l’Ariège à compter du 21 janvier 1943. En juin 1944, la Wehrmacht prend le contrôle de ce camp. Avant la fermeture de celui-ci le 30 juin, les derniers détenus sont déportés. Agostino Arcangioli est transféré à Dachau par le convoi du 20 juin 1944 comprenant 43 prisonniers. Quelques jours plus tard, au début du mois de juillet, il est affecté avec d’autres déportés italiens au Kommando de Weilheim puis de Penzberg dans le secteur de Munich. Il se serait évadé le 6 décembre et se serait rendu à Vérone en Italie où il aurait rejoint le maquis jusqu’à la libération de la région en avril 1945 par l’armée américaine. Il rentre en France le 17 juin 1945 via Marseille. Après la guerre, il reprend sa profession de mineur et habite à la cité de l’Impostaire aux Salles-du-Gardon. Il y décède le 12 mai 1961 à l’âge de 67 ans.

Marilyne Andréo

Sources :

21 P 659 571, DAVCC Caen, Dossier de déporté d’Arcangioli Agostino, Orlando, Arturo.

1 205 W 1 479, AD Gard, Tables alphabétique des successions et absences, p.4.

Recensement de population de Bouillargues en 1931, p.8, Site internet des Archives départementales du Gard.

Dossier de naturalisation d’Arcangioli, Agostino Orlando Arthuro, Site internet des Archives nationales.

https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/ir/consultationIR.action?irId=FRAN_IR_057156&udId=denat481&details=true&gotoArchivesNums=false&auSeinIR=true

Claude Pennetier, « Arcangioli Irupe », biographie en ligne sur le site internet du Maitron,

https://maitron.fr/spip.php?article10183

Dossier Arolsen.

Site internet du camp du Vernet, https://www.campduvernet.eu/pages/deportation.html

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

ARCANGIOLI Agostino

  • 3230 Dachau

  • Né le 6 août 1893 en Italie

  • Décédé le 12 mai 1961 aux Salles du Gardon (Gard)

Agostino Orlando Arturo Arcangioli est né le 6 août 1893 à Monterotondo dans la commune de Massa Marittima en Toscane en Italie. Ses parents, Ferdinando Arcangioli et Marie Chiavistrelli, sont cultivateurs. Il épouse dans sa commune natale le 20 mars 1915 Palmerina Barzanti. Réformé en 1913, il est rappelé sous les drapeaux dans l’armée italienne le 28 janvier 1918 dans le 88ème régiment d’Infanterie jusqu’en 1919. Après la Première Guerre mondiale, il est bûcheron à Follonica. Il a cinq enfants, deux sont venus au monde à Monterotondo à Massa Marittima, Goriana Ferdinanda le 5 septembre 1916 et Masca le 19 septembre 1921, et les trois derniers en France. Muni d’un contrat de travail, il émigre en septembre 1922 pour des raisons économiques. Sa famille le rejoint en décembre. Il est assez mobile et il exerce différentes professions. Il est manœuvre maçon à Etain en Moselle pendant dix mois puis il est mineur à La Grand-Combe dans le Gard de juin 1923 à octobre 1925. Il habite alors dans la commune voisine de Branoux où son fils, Irupe, naît le 14 mai 1924. Il part ensuite sept mois à Clermont-Ferrand dans le Puy-de-Dôme où il est maçon avant de revenir travailler à la mine à La Grand-Combe de mai 1926 à février 1929. Son fils, Brun, naît à Branoux le 5 février 1928. Il est par la suite journalier pendant trois ans à Bouillargues jusqu’à son déménagement pour les Saintes-Maries-de-la-Mer dans les Bouches-du-Rhône en juin 1931. Son dernier enfant, Angèle, y voit le jour le 4 août 1932. Il y travaille comme ouvrier agricole dans différents mas comme le mas Puget ou le mas de Layale dans lequel il vit au moment de sa naturalisation française le 11 janvier 1935. Avant le second conflit mondial, il retourne à Branoux dans le quartier du camp des Nonnes et il redevient mineur. Au début de la guerre, il est affecté spécial à la Compagnie des Mines de La Grand-Combe. Selon le préfet du Gard, il est un militant communiste virulent ce qui entraîne sa dénaturalisation ainsi que celle de sa femme et de ses quatre enfants les plus jeunes par décret du régime de Vichy du 14 juin 1941. Contacté par Emile Fiol et Pierre Rusconi, il s’engage dans la Résistance et rejoint le Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France à partir de novembre 1941. Il diffuse des tracts clandestins et participe à des sabotages. Il est arrêté le 4 décembre 1942 à son domicile par la brigade de gendarmerie de la Levade parce que le préfet du Gard, Angelo Chiappe, a émis quelques jours plus tôt un arrêté d’internement administratif en date du 24 novembre. Il est d’abord écroué à la maison d’arrêt d’Alès le 5 décembre puis il est interné au camp du Vernet dans l’Ariège à compter du 21 janvier 1943. En juin 1944, la Wehrmacht prend le contrôle de ce camp. Avant la fermeture de celui-ci le 30 juin, les derniers détenus sont déportés. Agostino Arcangioli est transféré à Dachau par le convoi du 20 juin 1944 comprenant 43 prisonniers. Quelques jours plus tard, au début du mois de juillet, il est affecté avec d’autres déportés italiens au Kommando de Weilheim puis de Penzberg dans le secteur de Munich. Il se serait évadé le 6 décembre et se serait rendu à Vérone en Italie où il aurait rejoint le maquis jusqu’à la libération de la région en avril 1945 par l’armée américaine. Il rentre en France le 17 juin 1945 via Marseille. Après la guerre, il reprend sa profession de mineur et habite à la cité de l’Impostaire aux Salles-du-Gardon. Il y décède le 12 mai 1961 à l’âge de 67 ans.

Marilyne Andréo

Sources :

21 P 659 571, DAVCC Caen, Dossier de déporté d’Arcangioli Agostino, Orlando, Arturo.

1 205 W 1 479, AD Gard, Tables alphabétique des successions et absences, p.4.

Recensement de population de Bouillargues en 1931, p.8, Site internet des Archives départementales du Gard.

Dossier de naturalisation d’Arcangioli, Agostino Orlando Arthuro, Site internet des Archives nationales.

https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/ir/consultationIR.action?irId=FRAN_IR_057156&udId=denat481&details=true&gotoArchivesNums=false&auSeinIR=true

Claude Pennetier, « Arcangioli Irupe », biographie en ligne sur le site internet du Maitron,

https://maitron.fr/spip.php?article10183

Dossier Arolsen.

Site internet du camp du Vernet, https://www.campduvernet.eu/pages/deportation.html

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