ANTHONIOZ DE GAULLE Geneviève

ANTHONIOZ DE GAULLE Geneviève

  • 27372 Ravensbrück

  • Née le 25 octobre 1920 à Saint-Jean-de-Valériscle (Gard)

  • Décédée le 15 février 2002 à Paris

Geneviève est la fille de Xavier de Gaulle, frère aîné du général, alors ingénieur à Saint-Jean pour la Compagnie des Mines de la Grand-Combe et de sa femme, Germaine Gourdon, petite-fille de Pierre Gourdon, auteur de romans populaires.

En 1922, Xavier de Gaulle est nommé ingénieur divisionnaire aux mines domaniales françaises de la Sarre dont l’exploitation a été confiée à la France par le traité de Versailles. Geneviève de Gaulle vit en Sarre jusqu’à l’âge de 15 ans. Elle y apprend l’allemand.

Après le plébiscite de 1935, qui provoque le retour de la Sarre à l’Allemagne, la famille s’installe à Rennes où Geneviève termine sa scolarité et, en 1939, s’inscrit en histoire à la faculté. L’étudiante n’accepte pas l’armistice. « Ma décision de « résister » quoi qu’il arrive, je l’ai prise, je crois, en entendant Pétain parler à la radio ». Le lendemain, le 18 juin, son oncle, le Général de Gaulle lance son appel depuis Londres.

Ses premières actions sont « symboliques, ridicules » dira-t-elle plus tard, mais elles marquent les débuts de la résistance civile : arracher un drapeau à croix gammée ou des affiches de propagande, coller des petites croix de Lorraine, imprimer et diffuser des tracts contre les nazis et le Régime de Vichy.

En 1941, Geneviève poursuit ses études à Paris et intègre alors, le réseau du « Musée de l’Homme » puis, en 1943, le réseau « Défense de la France ». Elle est arrêtée le 20 juillet 1943. Elle révèle sa véritable identité immédiatement.

D’abord emprisonnée à la prison de Fresnes, elle est déportée à Ravensbrück le 2 février 1944 par le convoi dit des 27000. En octobre 1944, elle est enfermée sur ordre d’Himmler, dans une cellule du « Bunker » du camp où elle va rester isolée de tout pendant cinq mois.

Fin février 1945, considérée comme otage, elle est conduite de prison en prison, et est libérée le 22 avril 1945 par la Croix Rouge qui l’emmène en Suisse, où elle épouse Bernard Anthonioz en 1946. Dès son retour, Geneviève de Gaulle poursuit son engagement auprès d’autres déportées, fonde l’Association des anciennes Déportées et Internées de la Résistance (ADIR), donne des conférences et témoigne lors de procès. Elle milite également au sein du Rassemblement du Peuple Français (RPF), fondé par son oncle en 1947 et en 1958, rejoint le cabinet d’André Malraux. Après avoir rencontré le père Joseph Wresinski, elle préside à partir de 1964 et jusqu’en 1998, l’association ATD-Quart Monde.

Elle a raconté sa vie concentrationnaire dans La Traversée de la nuit (Seuil, 1998) puis publié, en 2001, Le Secret de l’espérance (Fayard / Editions Quart Monde, 2001).

Elle meurt le 15 février 2002 à Paris 6° et est inhumée au cimetière de Bossey en Haute-Savoie.

Le 27 mai 2015, elle est entrée, avec Germaine Tillon, au Panthéon.

Le lycée polyvalent de Milhaud porte son nom.

Dominique DURAND

Sources :

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.
ANTHONIOZ DE GAULLE Geneviève

ANTHONIOZ DE GAULLE Geneviève

  • 27372 Ravensbrück

  • Née le 25 octobre 1920 à Saint-Jean-de-Valériscle (Gard)

  • Décédée le 15 février 2002 à Paris

Geneviève est la fille de Xavier de Gaulle, frère aîné du général, alors ingénieur à Saint-Jean pour la Compagnie des Mines de la Grand-Combe et de sa femme, Germaine Gourdon, petite-fille de Pierre Gourdon, auteur de romans populaires.

En 1922, Xavier de Gaulle est nommé ingénieur divisionnaire aux mines domaniales françaises de la Sarre dont l’exploitation a été confiée à la France par le traité de Versailles. Geneviève de Gaulle vit en Sarre jusqu’à l’âge de 15 ans. Elle y apprend l’allemand.

Après le plébiscite de 1935, qui provoque le retour de la Sarre à l’Allemagne, la famille s’installe à Rennes où Geneviève termine sa scolarité et, en 1939, s’inscrit en histoire à la faculté. L’étudiante n’accepte pas l’armistice. « Ma décision de « résister » quoi qu’il arrive, je l’ai prise, je crois, en entendant Pétain parler à la radio ». Le lendemain, le 18 juin, son oncle, le Général de Gaulle lance son appel depuis Londres.

Ses premières actions sont « symboliques, ridicules » dira-t-elle plus tard, mais elles marquent les débuts de la résistance civile : arracher un drapeau à croix gammée ou des affiches de propagande, coller des petites croix de Lorraine, imprimer et diffuser des tracts contre les nazis et le Régime de Vichy.

En 1941, Geneviève poursuit ses études à Paris et intègre alors, le réseau du « Musée de l’Homme » puis, en 1943, le réseau « Défense de la France ». Elle est arrêtée le 20 juillet 1943. Elle révèle sa véritable identité immédiatement.

D’abord emprisonnée à la prison de Fresnes, elle est déportée à Ravensbrück le 2 février 1944 par le convoi dit des 27000. En octobre 1944, elle est enfermée sur ordre d’Himmler, dans une cellule du « Bunker » du camp où elle va rester isolée de tout pendant cinq mois.

Fin février 1945, considérée comme otage, elle est conduite de prison en prison, et est libérée le 22 avril 1945 par la Croix Rouge qui l’emmène en Suisse, où elle épouse Bernard Anthonioz en 1946. Dès son retour, Geneviève de Gaulle poursuit son engagement auprès d’autres déportées, fonde l’Association des anciennes Déportées et Internées de la Résistance (ADIR), donne des conférences et témoigne lors de procès. Elle milite également au sein du Rassemblement du Peuple Français (RPF), fondé par son oncle en 1947 et en 1958, rejoint le cabinet d’André Malraux. Après avoir rencontré le père Joseph Wresinski, elle préside à partir de 1964 et jusqu’en 1998, l’association ATD-Quart Monde.

Elle a raconté sa vie concentrationnaire dans La Traversée de la nuit (Seuil, 1998) puis publié, en 2001, Le Secret de l’espérance (Fayard / Editions Quart Monde, 2001).

Elle meurt le 15 février 2002 à Paris 6° et est inhumée au cimetière de Bossey en Haute-Savoie.

Le 27 mai 2015, elle est entrée, avec Germaine Tillon, au Panthéon.

Le lycée polyvalent de Milhaud porte son nom.

Dominique DURAND

Sources :

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