RECHERCHEZ
René André est le fils de Jean André, cultivateur et de Marie Delord sans profession.
Gendarme, il est affecté en 1940 à la brigade de Breil-Sur-Roya dans les Alpes Maritimes.[1] Il se marie avec Marie Paule Albertine Gisèle Gal à la mairie des Vignes, en Lozère, le 25 mai 1943.
La brigade de Saorge étant limitrophe de Bree-sur-Roya, les gendarmes surveillent en commun les ponts et les voies. René André se lie d’amitié avec le maréchal des logis Adrien Bou. Le 29 octobre, les Allemands (qui avaient déporté à Cuneo 454 Moulinois le 29 septembre) déportent à Turin 1 003 habitants de Breil-sur-Roya (désormais en première ligne), et se replient vers le haut de la vallée de la Roya. René André est muté à la brigade de Saorge. Selon Adrien Bou : « dès son arrivée il a pris contact avec le réseau de résistance « Démocratie » englobant les communes de Breil – Fontan et Saorge.
Le 3 décembre, il est pris de force par les Allemands pour creuser des tranchées et transporter des fils de fer barbelés dans la montagne. Le soir même, alors qu’il avait travaillé toute la journée au col de l’Agneau, il s’échappe et rejoint la brigade au cours de la nuit. Au matin, il est arrêté avec 17 de ses camarades qui composent la totalité de la brigade au motif de désobéissance. Un autre motif s’ajoute aux accusations : celui d’avoir ravitaillé clandestinement la population de viande et de lait.[2]
René André, Adrien Bou et Louis Fabre, visés par cette double accusation, sont internés successivement : le 5 décembre 1944 à la prison de Cuoni jusqu’au 2 janvier 1945 ; du 24 janvier au 11 février 1945 au camp d’internement de Nicéa Fidélis à Turin ; du 12 février au 4 mars 1945 à a prison centrale de Milan et du 5 mars au 7 avril 1945 au camp de Saint-Michel-sur-Adige dans le Tyrol d’où ils devaient être dirigés vers Berlin. L’ayant appris, ils décident par de s’évader dans la nuit. Ils forment alors des groupes de 3 et parviennent à sortir du camp. Aidé par des partisans italiens ils franchissent des Alpes en direction de la Suisse et arrivent à Genève le 16 avril après maintes péripéties, puis sont dirigés vers Annemasse où ils sont pris en charge au consulat. Le 23 avril 1945, c’est le consul lui-même, Xavier de Gaulle,[3] le frère du général, qui prend la décision de les rapatrier dans le Gard.
René André reprend alors du service à la gendarmerie de Camares dans l’Aveyron, proche de son lieu de naissance.
Il est reconnu déporté politique le 11 février 19640[4] Il décède à Bédarieux (Hérault) le 31 mai 2002.
Jean-Paul Boré
Sources :
[1]Attestation de Adrien Bou affectée à la brigade Saorges, limitrophe de celle de Breil où était en poste René André au moment de son arrestation
[2]Ibidem
[3]Xavier de Gaulle, né le 14 février 1887 à Lille (Nord), et mort le 9 février 1955 à Bordeaux (Gironde), est un ingénieur civil des mines français, capitaine de l’armée, résistant, et consul général de France à Genève (Suisse). Il est le frère ainé de Charles de Gaulle et le père de Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Déportée à Ravensbrück
[4]Service historique de la défense à Caen
RECHERCHEZ
René André est le fils de Jean André, cultivateur et de Marie Delord sans profession.
Gendarme, il est affecté en 1940 à la brigade de Breil-Sur-Roya dans les Alpes Maritimes.[1] Il se marie avec Marie Paule Albertine Gisèle Gal à la mairie des Vignes, en Lozère, le 25 mai 1943.
La brigade de Saorge étant limitrophe de Bree-sur-Roya, les gendarmes surveillent en commun les ponts et les voies. René André se lie d’amitié avec le maréchal des logis Adrien Bou. Le 29 octobre, les Allemands (qui avaient déporté à Cuneo 454 Moulinois le 29 septembre) déportent à Turin 1 003 habitants de Breil-sur-Roya (désormais en première ligne), et se replient vers le haut de la vallée de la Roya. René André est muté à la brigade de Saorge. Selon Adrien Bou : « dès son arrivée il a pris contact avec le réseau de résistance « Démocratie » englobant les communes de Breil – Fontan et Saorge.
Le 3 décembre, il est pris de force par les Allemands pour creuser des tranchées et transporter des fils de fer barbelés dans la montagne. Le soir même, alors qu’il avait travaillé toute la journée au col de l’Agneau, il s’échappe et rejoint la brigade au cours de la nuit. Au matin, il est arrêté avec 17 de ses camarades qui composent la totalité de la brigade au motif de désobéissance. Un autre motif s’ajoute aux accusations : celui d’avoir ravitaillé clandestinement la population de viande et de lait.[2]
René André, Adrien Bou et Louis Fabre, visés par cette double accusation, sont internés successivement : le 5 décembre 1944 à la prison de Cuoni jusqu’au 2 janvier 1945 ; du 24 janvier au 11 février 1945 au camp d’internement de Nicéa Fidélis à Turin ; du 12 février au 4 mars 1945 à a prison centrale de Milan et du 5 mars au 7 avril 1945 au camp de Saint-Michel-sur-Adige dans le Tyrol d’où ils devaient être dirigés vers Berlin. L’ayant appris, ils décident par de s’évader dans la nuit. Ils forment alors des groupes de 3 et parviennent à sortir du camp. Aidé par des partisans italiens ils franchissent des Alpes en direction de la Suisse et arrivent à Genève le 16 avril après maintes péripéties, puis sont dirigés vers Annemasse où ils sont pris en charge au consulat. Le 23 avril 1945, c’est le consul lui-même, Xavier de Gaulle,[3] le frère du général, qui prend la décision de les rapatrier dans le Gard.
René André reprend alors du service à la gendarmerie de Camares dans l’Aveyron, proche de son lieu de naissance.
Il est reconnu déporté politique le 11 février 19640[4] Il décède à Bédarieux (Hérault) le 31 mai 2002.
Jean-Paul Boré
Sources :
[1]Attestation de Adrien Bou affectée à la brigade Saorges, limitrophe de celle de Breil où était en poste René André au moment de son arrestation
[2]Ibidem
[3]Xavier de Gaulle, né le 14 février 1887 à Lille (Nord), et mort le 9 février 1955 à Bordeaux (Gironde), est un ingénieur civil des mines français, capitaine de l’armée, résistant, et consul général de France à Genève (Suisse). Il est le frère ainé de Charles de Gaulle et le père de Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Déportée à Ravensbrück
[4]Service historique de la défense à Caen