RECHERCHEZ
Jean Ancelot est pupille de la nation : son père Albert Louis Alfred Ancelot est mort avant sa naissance laissant sa mère, Henriette Mathieu, seule pour l’élever. A 21 ans, il épouse Blanche Rose Poulhon, le 31 août 1937. Le couple, installé à Nîmes, 18 rue Xavier Sigalon, a deux filles : Henriette, née en 1940 et Eva, deux ans plus tard.
En juillet 1942 il entre comme gardien stagiaire à la Maison Centrale, installée dans le fort Vauban. Là, ses convictions anti-allemandes et anti-vichyssoises le rapprochent des prisonniers communistes qui ont organisé la résistance au sein de la prison. Dans un premier temps, l’aide qu’il leur apporte se limite à faire passer des messages.
Puis à l’automne 1943, il adhère à leur organisation : le F. N. (Front National de lutte pour l’indépendance de la France). Il n’est pas le seul surveillant à rejoindre le mouvement. Et c’est à plusieurs qu’ils préparent de l’intérieur une opération initiée par l’état major F.T.P.F de la zone sud, ayant pour but de libérer les nombreux résistants internés. Cette évasion, prévue pour la fin octobre, est finalement reportée de quelques mois.
Mais entre-temps, l’administration découvre qu’il passe des messages aux prisonniers. Il est mis en demeure de cesser ses fonctions. Il quitte son travail le 23 décembre, avant d’être officiellement licencié en janvier 1944.
La retentissante évasion de la Maison Centrale a lieu dans la nuit du 4 au 5 février 1944. La police française qui a déjà arrêté le principal suspect, le surveillant ayant ouvert aux F.T.P. : Fernand Canaud matricule 75979, recherche ses complices. Dès le 8, une perquisition est menée au domicile de Jean Ancelot ; on y découvre des armes destinées aux résistants. Arrêté immédiatement, celui-ci est inculpé de connivence d’évasion, transport et détention d’armes ainsi que de menées subversives.
Il est incarcéré à Nîmes avec son ancien collègue Fernand Canaud, matricule 75979, qui sera déporté en même temps que lui. Après plus de quatre mois passés à Nîmes, il est transféré le 19 juin à la prison Saint-Paul de Lyon, avant d’être envoyé à Dachau, où il arrive début juillet.
A la fin du mois, il est envoyé au camp de concentration de Flossenbürg (Bavière), qui l’enregistre le 25 juillet, sous le matricule 13529. Il est alors affecté au Kommando de Leitmeritz (aujourd’hui Litoměřice, Tchécoslovaquie) pour travailler – sans aucun outillage adapté – à la construction d’une usine souterraine devant produire des moteurs de chars. Il y meurt le 5 décembre 1944, alors qu’une épidémie de dysenterie sévit dans le camp.
A titre posthume, la médaille de la Résistance lui est attribuée par décret du 29 novembre 1958.
Gérard KREBS et Georges MULLER
Sources :
Musée de la Résistance
Archives Arolsen
Sites : chemin-regordane.fr janvier 2022
(https://www.chemin-regordane.fr/une-histoire-des-r%C3%A9cits/les-r%C3%A9cits-de-r%C3%A9gordane/1944-%C3%A9vasion-centrale-de-n%C3%AEmes/)
association Flossenburg janvier 2022
(https://asso-flossenburg.com/kommando/litomerice-leitmeritz/)
RECHERCHEZ
Jean Ancelot est pupille de la nation : son père Albert Louis Alfred Ancelot est mort avant sa naissance laissant sa mère, Henriette Mathieu, seule pour l’élever. A 21 ans, il épouse Blanche Rose Poulhon, le 31 août 1937. Le couple, installé à Nîmes, 18 rue Xavier Sigalon, a deux filles : Henriette, née en 1940 et Eva, deux ans plus tard.
En juillet 1942 il entre comme gardien stagiaire à la Maison Centrale, installée dans le fort Vauban. Là, ses convictions anti-allemandes et anti-vichyssoises le rapprochent des prisonniers communistes qui ont organisé la résistance au sein de la prison. Dans un premier temps, l’aide qu’il leur apporte se limite à faire passer des messages.
Puis à l’automne 1943, il adhère à leur organisation : le F. N. (Front National de lutte pour l’indépendance de la France). Il n’est pas le seul surveillant à rejoindre le mouvement. Et c’est à plusieurs qu’ils préparent de l’intérieur une opération initiée par l’état major F.T.P.F de la zone sud, ayant pour but de libérer les nombreux résistants internés. Cette évasion, prévue pour la fin octobre, est finalement reportée de quelques mois.
Mais entre-temps, l’administration découvre qu’il passe des messages aux prisonniers. Il est mis en demeure de cesser ses fonctions. Il quitte son travail le 23 décembre, avant d’être officiellement licencié en janvier 1944.
La retentissante évasion de la Maison Centrale a lieu dans la nuit du 4 au 5 février 1944. La police française qui a déjà arrêté le principal suspect, le surveillant ayant ouvert aux F.T.P. : Fernand Canaud matricule 75979, recherche ses complices. Dès le 8, une perquisition est menée au domicile de Jean Ancelot ; on y découvre des armes destinées aux résistants. Arrêté immédiatement, celui-ci est inculpé de connivence d’évasion, transport et détention d’armes ainsi que de menées subversives.
Il est incarcéré à Nîmes avec son ancien collègue Fernand Canaud, matricule 75979, qui sera déporté en même temps que lui. Après plus de quatre mois passés à Nîmes, il est transféré le 19 juin à la prison Saint-Paul de Lyon, avant d’être envoyé à Dachau, où il arrive début juillet.
A la fin du mois, il est envoyé au camp de concentration de Flossenbürg (Bavière), qui l’enregistre le 25 juillet, sous le matricule 13529. Il est alors affecté au Kommando de Leitmeritz (aujourd’hui Litoměřice, Tchécoslovaquie) pour travailler – sans aucun outillage adapté – à la construction d’une usine souterraine devant produire des moteurs de chars. Il y meurt le 5 décembre 1944, alors qu’une épidémie de dysenterie sévit dans le camp.
A titre posthume, la médaille de la Résistance lui est attribuée par décret du 29 novembre 1958.
Gérard KREBS et Georges MULLER
Sources :
Musée de la Résistance
Archives Arolsen
Sites : chemin-regordane.fr janvier 2022
(https://www.chemin-regordane.fr/une-histoire-des-r%C3%A9cits/les-r%C3%A9cits-de-r%C3%A9gordane/1944-%C3%A9vasion-centrale-de-n%C3%AEmes/)
association Flossenburg janvier 2022
(https://asso-flossenburg.com/kommando/litomerice-leitmeritz/)