RECHERCHEZ
Albert Alfandari et Mazaltov Anion sont issus de deux familles d’origine judéo-espagnole, arrivées en France au cours des XIXe et XXe siècles depuis l’ex-empire Ottoman. Les deux familles sont originaires de Constantinople et s’installent à Nîmes dès leur arrivée en 1902. Elles sont de nationalité turque.
Albert est né le 15 décembre 1894 à Constantinople de David Alfandari et Mercado Altahef. Mazaltov est née à Constantinople le 16 février 1890 de Haïm Anion et Sultana Elkinsky. D’origine modeste, Albert est voyageur de, commerce et Mazaltov, ouvrière dans un atelier de textile.
Après leur mariage, le couple devient concierge à la synagogue de Nîmes, au 40 rue Roussy où ils bénéficient d’un petit appartement situé au rez-de-chaussée. Ils donnent naissance à deux enfants nés à Nîmes, de nationalité française : Suzanne, née le 29 août 1927 et Vidal né le 05 mai 1930.
En application de la loi du 2 juin 1941 adoptée par le gouvernement de Vichy, un recensement des Juifs est entrepris en France. Les personnes considérées de « race juive » doivent compléter et adresser à la préfecture du Gard une feuille de recensement individuel ou familial sur laquelle doit figurer, outre l’état civil de l’individu ou des membres de sa famille, l’état des biens ou des possessions de ces familles. Cette déclaration devait être faite avant le 31 juillet 1941.
Le 11 novembre 1942, la « zone Sud » est occupée par les Allemands. La Gestapo s’installe à Nîmes en février 1943 au 13 boulevard Gambetta. C’est le point de départ d’une série de rafles menées jusqu’en juillet 1944 à l’encontre des Juifs.
Début mai 1944, Albert et Mazaltov sont arrêtés par la Gestapo à la synagogue de Nîmes.
Suzanne et Vidal sont à ce moment-là dans la boulangerie située un peu plus loin dans la même rue. Les enfants se rendent compte de l’arrestation de leurs parents et accourent vers eux en criant « Papa ! Maman ! », ce qui leur vaut d’être arrêtés à leur tour par des miliciens.
Au moment de leur arrestation, Suzanne qui avait terminé sa scolarité, était ouvrière dans un atelier de textile. Vidal était scolarisé : il avait été élève à l’école St Charles.
Comme d’autres personnes juives arrêtées, les membres de la famille Alfandari furent d’abord internés à Nîmes à la caserne d’artillerie située route d’Uzès. De là, ils ont été transférés à la prison des Baumettes à Marseille qu’ils quittent pour Drancy où ils arrivent le 13 mai 1944.
Leur matricule d’internement après fouille et confiscation de leurs biens à Drancy ; Albert : 21746 – Mazaltov : 21747 – Suzanne : 21748 – Vidal : 21749. Exterminés dès leur arrivée à Auschwitz ils n’ont pas eu d’autre matricule.
Le 20 mai 1944, le convoi n° 74 de déportation des Juifs de France part du camp de Drancy vers Auschwitz comptant 1200 déportés, dont la famille Alfandari.
Aucun des quatre membres de cette famille n’est revenu de déportation.
Albert, Mazaltov, Suzanne (17 ans) et Vidal (14 ans) sont assassinés à Auschwitz.
Sources :
Arch.dép.du Gard : côte 1W 139
RECHERCHEZ
Albert Alfandari et Mazaltov Anion sont issus de deux familles d’origine judéo-espagnole, arrivées en France au cours des XIXe et XXe siècles depuis l’ex-empire Ottoman. Les deux familles sont originaires de Constantinople et s’installent à Nîmes dès leur arrivée en 1902. Elles sont de nationalité turque.
Albert est né le 15 décembre 1894 à Constantinople de David Alfandari et Mercado Altahef. Mazaltov est née à Constantinople le 16 février 1890 de Haïm Anion et Sultana Elkinsky. D’origine modeste, Albert est voyageur de, commerce et Mazaltov, ouvrière dans un atelier de textile.
Après leur mariage, le couple devient concierge à la synagogue de Nîmes, au 40 rue Roussy où ils bénéficient d’un petit appartement situé au rez-de-chaussée. Ils donnent naissance à deux enfants nés à Nîmes, de nationalité française : Suzanne, née le 29 août 1927 et Vidal né le 05 mai 1930.
En application de la loi du 2 juin 1941 adoptée par le gouvernement de Vichy, un recensement des Juifs est entrepris en France. Les personnes considérées de « race juive » doivent compléter et adresser à la préfecture du Gard une feuille de recensement individuel ou familial sur laquelle doit figurer, outre l’état civil de l’individu ou des membres de sa famille, l’état des biens ou des possessions de ces familles. Cette déclaration devait être faite avant le 31 juillet 1941.
Le 11 novembre 1942, la « zone Sud » est occupée par les Allemands. La Gestapo s’installe à Nîmes en février 1943 au 13 boulevard Gambetta. C’est le point de départ d’une série de rafles menées jusqu’en juillet 1944 à l’encontre des Juifs.
Début mai 1944, Albert et Mazaltov sont arrêtés par la Gestapo à la synagogue de Nîmes.
Suzanne et Vidal sont à ce moment-là dans la boulangerie située un peu plus loin dans la même rue. Les enfants se rendent compte de l’arrestation de leurs parents et accourent vers eux en criant « Papa ! Maman ! », ce qui leur vaut d’être arrêtés à leur tour par des miliciens.
Au moment de leur arrestation, Suzanne qui avait terminé sa scolarité, était ouvrière dans un atelier de textile. Vidal était scolarisé : il avait été élève à l’école St Charles.
Comme d’autres personnes juives arrêtées, les membres de la famille Alfandari furent d’abord internés à Nîmes à la caserne d’artillerie située route d’Uzès. De là, ils ont été transférés à la prison des Baumettes à Marseille qu’ils quittent pour Drancy où ils arrivent le 13 mai 1944.
Leur matricule d’internement après fouille et confiscation de leurs biens à Drancy ; Albert : 21746 – Mazaltov : 21747 – Suzanne : 21748 – Vidal : 21749. Exterminés dès leur arrivée à Auschwitz ils n’ont pas eu d’autre matricule.
Le 20 mai 1944, le convoi n° 74 de déportation des Juifs de France part du camp de Drancy vers Auschwitz comptant 1200 déportés, dont la famille Alfandari.
Aucun des quatre membres de cette famille n’est revenu de déportation.
Albert, Mazaltov, Suzanne (17 ans) et Vidal (14 ans) sont assassinés à Auschwitz.
Sources :
Arch.dép.du Gard : côte 1W 139