RECHERCHEZ
Jean, Baptiste Alcaraz-Totosa est né le 8 juillet 1896 à Petrel (Espagne, province d’Alicante), où il est fabricant de chaussures. Il y épouse en 1925 une fille de son village : Celia Poveda, née le 6 janvier 1900. De ce mariage naît, le 6 octobre 1926, un fils à qui l’on donne le même prénom que son père.
Arrivé de notre côté des Pyrénées dès 1927, il s’installe comme cordonnier à Nîmes en 1931 où il habite avec sa famille, 34 rue porte de France. Communiste, il devient secrétaire de la cellule du Comité d’aide à la République espagnole, pendant la guerre civile qui ravage son pays. Cette activité est connue des services de renseignements de la Préfecture, qui le pensent également susceptible de participer à un mouvement subversif. C’est pour ce motif que la police française l’arrête chez lui le 31 décembre 1942.
Pendant un mois, il est emprisonné à la maison d’arrêt de Nîmes, avant d’être « assigné à résidence » au camp d’internés politique du Vernet (Ariège). Il y reste jusqu’à la fin mai 1944, date à laquelle on le met à disposition de l’organisation Todt pour participer à la construction du Mur de l’Atlantique.
Arrivé à Cherbourg le 27 mai avec une quarantaine d’autres détenus étrangers venus du Vernet, il est transféré le 3 juin au camp de Norderney, sur l’île anglo-normande d’Aurigny. Le chantier, où les conditions sont très éprouvantes, est interrompu le 27 juin par suite du débarquement des Alliés en Normandie. Les prisonniers sont ramenés sur le continent pour participer à d’autres travaux.
Profitant la situation, Jean Alcaraz s’évade le 15 août 1944 à Saint-André-sur-Eure. Il arrive à regagner le sud où il passe dans la clandestinité : il rejoint la 21ème Brigade des Guerilleros du Gard.
Au retour de la paix, il reprend son activité de cordonnier. Il habite alors avec son épouse 13 route d’Alès, à Nîmes. En 1947, la nationalité française lui est accordée ainsi qu’à son épouse*. Il s’éteint à Nîmes le 6 décembre 1972.
Nota : Jean Alcaraz a été reconnu comme interné politique et non déporté. Cependant en 1995 la Fondation pour la mémoire de la Déportation a décidé d’inclure les internés d’Aurigny dans son Livre Mémoriel.
Gérard Krebs et Georges Muller
Sources :
* JO du 20/07/1947, page 7016
Archives SHD de Caen
RECHERCHEZ
Jean, Baptiste Alcaraz-Totosa est né le 8 juillet 1896 à Petrel (Espagne, province d’Alicante), où il est fabricant de chaussures. Il y épouse en 1925 une fille de son village : Celia Poveda, née le 6 janvier 1900. De ce mariage naît, le 6 octobre 1926, un fils à qui l’on donne le même prénom que son père.
Arrivé de notre côté des Pyrénées dès 1927, il s’installe comme cordonnier à Nîmes en 1931 où il habite avec sa famille, 34 rue porte de France. Communiste, il devient secrétaire de la cellule du Comité d’aide à la République espagnole, pendant la guerre civile qui ravage son pays. Cette activité est connue des services de renseignements de la Préfecture, qui le pensent également susceptible de participer à un mouvement subversif. C’est pour ce motif que la police française l’arrête chez lui le 31 décembre 1942.
Pendant un mois, il est emprisonné à la maison d’arrêt de Nîmes, avant d’être « assigné à résidence » au camp d’internés politique du Vernet (Ariège). Il y reste jusqu’à la fin mai 1944, date à laquelle on le met à disposition de l’organisation Todt pour participer à la construction du Mur de l’Atlantique.
Arrivé à Cherbourg le 27 mai avec une quarantaine d’autres détenus étrangers venus du Vernet, il est transféré le 3 juin au camp de Norderney, sur l’île anglo-normande d’Aurigny. Le chantier, où les conditions sont très éprouvantes, est interrompu le 27 juin par suite du débarquement des Alliés en Normandie. Les prisonniers sont ramenés sur le continent pour participer à d’autres travaux.
Profitant la situation, Jean Alcaraz s’évade le 15 août 1944 à Saint-André-sur-Eure. Il arrive à regagner le sud où il passe dans la clandestinité : il rejoint la 21ème Brigade des Guerilleros du Gard.
Au retour de la paix, il reprend son activité de cordonnier. Il habite alors avec son épouse 13 route d’Alès, à Nîmes. En 1947, la nationalité française lui est accordée ainsi qu’à son épouse*. Il s’éteint à Nîmes le 6 décembre 1972.
Nota : Jean Alcaraz a été reconnu comme interné politique et non déporté. Cependant en 1995 la Fondation pour la mémoire de la Déportation a décidé d’inclure les internés d’Aurigny dans son Livre Mémoriel.
Gérard Krebs et Georges Muller
Sources :
* JO du 20/07/1947, page 7016
Archives SHD de Caen