RECHERCHEZ
Jacob Agatstein est né le 18 août 1908 à Vienne (Autriche) de Hermann Agatstein et Berta Fuchs. Il naît de nationalité autrichienne mais deviendra plus tard apatride, en tant que juif. Blond, de taille moyenne (1,60 m), il est célibataire et réside avant-guerre à Vienne où il travaille comme ouvrier agricole.
C’est probablement après l’Anschluss qu’il émigre en Belgique, s’installant à Bruxelles. Comme de nombreux réfugiés juifs venus du Grand Reich – considérés comme potentiellement favorables à l’ennemi – il est arrêté dans la capitale par les autorités belges et expulsé vers la France le 10 mai 1940.
Après avoir transité par les camps du Fauga (Haute-Garonne) et de Mazères (Ariège) il est finalement interné au camp de Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales). Suite aux inondations qui dévastent les lieux, il est transféré au camp n° 8 d’Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales), le 30 octobre 1940. Mi-juillet 1941 il envoyé à la Grand-Combe (Gard) travailler dans les mines de charbon, sans doute au 805ème Groupement des Travailleurs Etrangers. Il s’en évade au bout de 4 jours.
Il est arrêté en août 1942, lors des premières rafles menées à Nîmes (Gard), visant spécifiquement les juifs réfugiés originaires d’Allemagne, d’Autriche ou d’Europe de l’Est. Il est envoyé au camp des Milles puis à Drancy. Le 7 septembre 1942 il est déporté par le convoi N° 29 à Auschwitz.
Tout au long de sa détention, il est soumis à des travaux forcés : en 1943 à Laurahütte, camp-annexe d’Auschwitz, dans les mines et hauts-fourneaux, puis fin mars 1944 au kommando de Blechhammer.
Devant les progrès de l’Armée Rouge, les Allemands évacuent Auschwitz le 21 janvier 1945. Commence alors pour Jacob Agatstein l’une de ces « Marches de la Mort » qui le conduit d’abord à Gross-Rosen, puis à Dachau où il est enregistré le 28 février sous le matricule 141979. Deux mois plus tard, il est affecté au kommando d’Ötztak dans une usine de constructions mécaniques.
Il est finalement libéré le 8 mai et envoyé dans les centres de déplacés de Feldafing puis de München Neu Freimann (Allemagne). Après un bref séjour dans sa ville natale en septembre, il est rapatrié en Belgique, via Strasbourg, où il retrouve son appartement du 20 rue Botanique à Bruxelles dans les derniers jours de l’année 1945.
Gérard Krebs et Georges Muller
Sources :
Archives Arolsen octobre 2021
« La liste de St-Cyprien » par Marcel Bervoets
https://www.ushmm.org/media/dc/HSV/source_media/all_cataloging/general/pdf/source_33334_prepablog.pdf
Archives départementales des PO
site Yad Washem
Photo : site https://beeldbank.kazernedossin.eu/
RECHERCHEZ
Jacob Agatstein est né le 18 août 1908 à Vienne (Autriche) de Hermann Agatstein et Berta Fuchs. Il naît de nationalité autrichienne mais deviendra plus tard apatride, en tant que juif. Blond, de taille moyenne (1,60 m), il est célibataire et réside avant-guerre à Vienne où il travaille comme ouvrier agricole.
C’est probablement après l’Anschluss qu’il émigre en Belgique, s’installant à Bruxelles. Comme de nombreux réfugiés juifs venus du Grand Reich – considérés comme potentiellement favorables à l’ennemi – il est arrêté dans la capitale par les autorités belges et expulsé vers la France le 10 mai 1940.
Après avoir transité par les camps du Fauga (Haute-Garonne) et de Mazères (Ariège) il est finalement interné au camp de Saint-Cyprien (Pyrénées-Orientales). Suite aux inondations qui dévastent les lieux, il est transféré au camp n° 8 d’Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales), le 30 octobre 1940. Mi-juillet 1941 il envoyé à la Grand-Combe (Gard) travailler dans les mines de charbon, sans doute au 805ème Groupement des Travailleurs Etrangers. Il s’en évade au bout de 4 jours.
Il est arrêté en août 1942, lors des premières rafles menées à Nîmes (Gard), visant spécifiquement les juifs réfugiés originaires d’Allemagne, d’Autriche ou d’Europe de l’Est. Il est envoyé au camp des Milles puis à Drancy. Le 7 septembre 1942 il est déporté par le convoi N° 29 à Auschwitz.
Tout au long de sa détention, il est soumis à des travaux forcés : en 1943 à Laurahütte, camp-annexe d’Auschwitz, dans les mines et hauts-fourneaux, puis fin mars 1944 au kommando de Blechhammer.
Devant les progrès de l’Armée Rouge, les Allemands évacuent Auschwitz le 21 janvier 1945. Commence alors pour Jacob Agatstein l’une de ces « Marches de la Mort » qui le conduit d’abord à Gross-Rosen, puis à Dachau où il est enregistré le 28 février sous le matricule 141979. Deux mois plus tard, il est affecté au kommando d’Ötztak dans une usine de constructions mécaniques.
Il est finalement libéré le 8 mai et envoyé dans les centres de déplacés de Feldafing puis de München Neu Freimann (Allemagne). Après un bref séjour dans sa ville natale en septembre, il est rapatrié en Belgique, via Strasbourg, où il retrouve son appartement du 20 rue Botanique à Bruxelles dans les derniers jours de l’année 1945.
Gérard Krebs et Georges Muller
Sources :
Archives Arolsen octobre 2021
« La liste de St-Cyprien » par Marcel Bervoets
https://www.ushmm.org/media/dc/HSV/source_media/all_cataloging/general/pdf/source_33334_prepablog.pdf
Archives départementales des PO
site Yad Washem
Photo : site https://beeldbank.kazernedossin.eu/