RECHERCHEZ
Fils de Louis Adgé, officier d’enfants de troupe, chevalier de la Légion d’Honneur, à Saint-Hippolyte- du- Fort et de Marie Joséphine Bergeret, Paul André est le frère cadet de Jean Félix né en 1920.
Reçu au Bac en juin 1940, il réussit brillamment en octobre 1942 le concours d’entrée (65ème / 350) à l’école de Saint Cyr à Aix en Provence[1] d’où il est démobilisé le 5 décembre 1942 suite à la dissolution de l’armée.
Affecté au chantier de jeunesse de Meyrueis en Lozère il n’a de cesse de vouloir rejoindre sa promotion pour rallier les Forces Françaises Libres au Maroc. Avec un camarade de l’école de Saint Cyr, Rolland de Chambaudoin d’Erceville Alain[2], ils refusent de creuser une tranchée pour le compte des Allemands dont le but est d’empêcher les avions alliés de se poser sur les Causses. Il déserte les chantiers et entreprend un périple en vélo jusqu’à Béziers où il va chez les parents d’Alain au courant de leur projet. Malgré la tentative de son père Louis, prévenu lui aussi, de l’en dissuader sur le quai de la gare, il prend le train pour Toulouse.
Il est arrêté le 26 juin 1943 par la gestapo dans l’Ariège à Ussat-les-Bains alors qu’il tentait de franchir la frontière espagnole. Il est amené à la prison de Foix dans l’Ariège (matricule 1923) jusqu’au 30 juin puis à la prison Saint Michel à Toulouse du 1er au 13 juillet pour être ensuite transporté à Compiègne le 16 juillet (matricule 16328).
Déporté le 2 septembre 1943 au camp de Buchenwald où il arrive le 4 septembre, il est affecté au Kommando Laura[3]. Il est évacué le 10 avril vers Allach au cours d’un périple qui durera 8 jours et libéré le 30 avril avant d’être rapatrié.
A son retour à Saint-Hippolyte-du-Fort, Paul décide de suivre une carrière militaire qu’il termine en 1971 au grade de Colonel. Après deux séjours en Indochine de 1947 à 1951 et 1955 à 1956, il sert en Tunisie, Algérie, Sénégal et Côte d’Ivoire. Officier adjoint au Commandant de l’école de Saint Cyr de 1964 à 1966, il est nommé Officier d’Etat-major à Paris de 1969 à 1970.[4]
A sa retraite, Paul s’engage activement à la FNDIRP dont il devient le président départemental du Gard tout en étant élu au bureau national et à la commission de contrôle financier. Membre de l’Association Buchenwald Dora et Kommandos, il est président de l’amicale du Kommando Laura. Il fut également actif en faveur des personnes en situation de handicap en tant que président de l’Association les Cigales de Mirabel à Pompignan dans le Gard.
Paul Adgé est l’auteur du livre « Un Kommando nommé LAURA » paru en 1998.
Une rue de Saint-Hippolyte-du-Fort porte son nom.
Paul Adgé a été fait commandeur de la Légion d’Honneur, titulaire de la Croix de guerre 1939/1945. La Côte d’Ivoire l’avait décoré de l’Ordre National et le Cambodge, Officier des Palmes Académiques.
Décédé le 27 août 1999 au Cap d’Agde dans l’Hérault, Paul Adgé est enseveli dans le caveau familial à Saint Jean de Serre.
Jean-Paul Boré
Sources :
[1] En octobre 1940, l’École spéciale militaire de Saint-Cyr s’installe à Aix-en-Provence, en zone libre, à la suite de la défaite de la France.[2] Sources : Service Historique de la Défense – Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains
Témoignage de Rolland de Chambaudoin d’Erceville Alain le 15 décembre 1950[3]Activités de camp : Production d’oxygène liquide pour l’alimentation des V2 et essais de propulsion : creusement des galeries de l’usine puis exploitation. Sources : Le Serment N°123 et N° 124 – Juillet, août/ Septembre, octobre 1978. A PROPOS DE LAURA par Paul Adgé. Consultable sur le site de l’Association française Buchenwald Dora et Kommandos ; https://asso-buchenwald-dora.com/le-serment/[4] Sources : Francis Chirat ancien Maire de Saint Hippolyte du Fort e 1989 à 1995 et président du CADIR, Pascal Coularou, ancien libraire à Saint Hippolyte du Fort.
RECHERCHEZ
Fils de Louis Adgé, officier d’enfants de troupe, chevalier de la Légion d’Honneur, à Saint-Hippolyte- du- Fort et de Marie Joséphine Bergeret, Paul André est le frère cadet de Jean Félix né en 1920.
Reçu au Bac en juin 1940, il réussit brillamment en octobre 1942 le concours d’entrée (65ème / 350) à l’école de Saint Cyr à Aix en Provence[1] d’où il est démobilisé le 5 décembre 1942 suite à la dissolution de l’armée.
Affecté au chantier de jeunesse de Meyrueis en Lozère il n’a de cesse de vouloir rejoindre sa promotion pour rallier les Forces Françaises Libres au Maroc. Avec un camarade de l’école de Saint Cyr, Rolland de Chambaudoin d’Erceville Alain[2], ils refusent de creuser une tranchée pour le compte des Allemands dont le but est d’empêcher les avions alliés de se poser sur les Causses. Il déserte les chantiers et entreprend un périple en vélo jusqu’à Béziers où il va chez les parents d’Alain au courant de leur projet. Malgré la tentative de son père Louis, prévenu lui aussi, de l’en dissuader sur le quai de la gare, il prend le train pour Toulouse.
Il est arrêté le 26 juin 1943 par la gestapo dans l’Ariège à Ussat-les-Bains alors qu’il tentait de franchir la frontière espagnole. Il est amené à la prison de Foix dans l’Ariège (matricule 1923) jusqu’au 30 juin puis à la prison Saint Michel à Toulouse du 1er au 13 juillet pour être ensuite transporté à Compiègne le 16 juillet (matricule 16328).
Déporté le 2 septembre 1943 au camp de Buchenwald où il arrive le 4 septembre, il est affecté au Kommando Laura[3]. Il est évacué le 10 avril vers Allach au cours d’un périple qui durera 8 jours et libéré le 30 avril avant d’être rapatrié.
A son retour à Saint-Hippolyte-du-Fort, Paul décide de suivre une carrière militaire qu’il termine en 1971 au grade de Colonel. Après deux séjours en Indochine de 1947 à 1951 et 1955 à 1956, il sert en Tunisie, Algérie, Sénégal et Côte d’Ivoire. Officier adjoint au Commandant de l’école de Saint Cyr de 1964 à 1966, il est nommé Officier d’Etat-major à Paris de 1969 à 1970.[4]
A sa retraite, Paul s’engage activement à la FNDIRP dont il devient le président départemental du Gard tout en étant élu au bureau national et à la commission de contrôle financier. Membre de l’Association Buchenwald Dora et Kommandos, il est président de l’amicale du Kommando Laura. Il fut également actif en faveur des personnes en situation de handicap en tant que président de l’Association les Cigales de Mirabel à Pompignan dans le Gard.
Paul Adgé est l’auteur du livre « Un Kommando nommé LAURA » paru en 1998.
Une rue de Saint-Hippolyte-du-Fort porte son nom.
Paul Adgé a été fait commandeur de la Légion d’Honneur, titulaire de la Croix de guerre 1939/1945. La Côte d’Ivoire l’avait décoré de l’Ordre National et le Cambodge, Officier des Palmes Académiques.
Décédé le 27 août 1999 au Cap d’Agde dans l’Hérault, Paul Adgé est enseveli dans le caveau familial à Saint Jean de Serre.
Jean-Paul Boré
Sources :
[1] En octobre 1940, l’École spéciale militaire de Saint-Cyr s’installe à Aix-en-Provence, en zone libre, à la suite de la défaite de la France.[2] Sources : Service Historique de la Défense – Division des Archives des Victimes des Conflits Contemporains
Témoignage de Rolland de Chambaudoin d’Erceville Alain le 15 décembre 1950[3]Activités de camp : Production d’oxygène liquide pour l’alimentation des V2 et essais de propulsion : creusement des galeries de l’usine puis exploitation. Sources : Le Serment N°123 et N° 124 – Juillet, août/ Septembre, octobre 1978. A PROPOS DE LAURA par Paul Adgé. Consultable sur le site de l’Association française Buchenwald Dora et Kommandos ; https://asso-buchenwald-dora.com/le-serment/[4] Sources : Francis Chirat ancien Maire de Saint Hippolyte du Fort e 1989 à 1995 et président du CADIR, Pascal Coularou, ancien libraire à Saint Hippolyte du Fort.