ADELSHEIMER Sami

  • 19188 – Auschwitz

  • Né le 30 octobre 1938 à Mannheim (Allemagne)
  • Décédé en avril 1944 à Auschwitz

Sami Adelsheimer est né le 30 octobre 1938 à l’hôpital israélite (aujourd’hui maison Pauline Maier pour personnes âgées) de Mannheim (Allemagne). Il est le fils de Laura Adelsheimer née en 1897 et demeurant à Lemförde (Mannheim). Laura avait quitté Mutterstadt pour Mannheim en août 1938 et travaillait comme employé de maison probablement chez son propriétaire Salomon Sandherr, qui tenait dans le même immeuble son magasin d’articles de couture Sandherr & Ullmann.

Après la naissance de Sami, Laura Adelsheimer vit avec son enfant à Mannheim puis tous deux font partie des juifs de Mannheim déportés vers la France et le camp de Gurs le 22 octobre 1940 dans le cadre de l' »action Wagner-Bürckel ». [1]

Sami, séparé de sa mère qui sera déportée de Drancy par le convoi n° 62 du 20 novembre 1943, est transféré en mars 1941 au camp d’hébergement de Rivesaltes, « camp modèle adapté pour accueillir des enfants » selon l’administration française. Il y est pris en charge par « le Comité de Nîmes » qui regroupe une trentaine d’associations d’aide et assistance aux réfugiés qui se retrouvent mensuellement dans les locaux de la Fédération protestante de Nîmes. Leur action est reconnue par Vichy et soutenue par le préfet de l’Hérault.

Sur 2.000 enfants internés en novembre 1940, l’Œuvre (juive) de secours aux enfants (OSE) et les autres organisations du comité́ de Nîmes parviennent à en faire sortir les 3/4 et à les placer en maisons d’enfants, en familles d’accueil ou en pouponnièrères, en général de manière légale. Sur une liste de 576 enfants sortis par l’OSE, l’énorme majorité́ passe par d’abord par le solarium marin de Palavas-les-Flots (Hérault), qui est une « plaque tournante » dans le sauvetage des enfants. Ce solarium marin, la « Villa bianca » dépendait de l’institut Saint-Pierre, l’hôpital de Montpellier. Madame Ciardi y fut la première directrice avant que Sabina Zlatin, assistante sociale de l’OSE qui travaillait au camp d’Agde vienne organiser l’arrivée des enfants sortis du camp d’internement. C’était au début de l’année 1941. Les enfants arrivaient par groupes ou individuellement, plein de poux et d’impétigo pour se retaper quelques jours ou quelques semaines au maximum, avant de repartir vers une autre maison, puis vers d’autres aventures, celles de tous les enfants cachés. C’est le cas de Sami Adelsheimer qui y arrive le 8 mai 1942. En novembre 1942, avant l’arrivée des Allemands en zone sud, tout le groupe, soit une douzaine d’enfants encore présent et tout l’encadrement part dans une maison de Campestre, (Gard) près de Lodève chez France Nichet en attendant l’ouverture de la maison d’Izieu que Sabina Zatlin va diriger. Sami Adelsheimer y arrivera le 3 juillet 1943 avec trois autres enfants qui seront, avec lui, arrêtés par Klaus Barbie le 6 avril 1944, internés à Drancy le 8 avril 1944, ils sont déportés vers Auschwitz le 13 avril 1944, où Sami et deux de ses compagnons de fuite seront gazés, le quatrième ayant échappé à l’arrestation.

Un hommage lui est rendu par l’association Histoire et Mémoire sur sa page Facebook [2].

Son nom figure parmi les 60 enfants déportés sur la plaque apposée dans le hall de la gare de Nîmes à l’initiative du collectif Histoire et Mémoire en 2012 et mise à jour le 18 juillet 2021.

Jean-Paul Boré

Sources :

[1] Source photo : https://www.ancientfaces.com/photo/sami-adelsheimer/1307692

[2] L’opération Bürckel est l’expression qui désigne la déportation vers la France, les 22-25 octobre 1940, des derniers juifs allemands habitant encore dans le Pays de Bade, la Sarre et le Palatinat. Elle s’inscrit dans le cadre du « plan Madagascar ».
Elle porte le nom de Joseph Bürckel, Gauleiter du Land Lorraine-Sarre-Palatinat. Pourtant, l’essentiel des victimes appartient au Land du Gauleiter Robert Wagner, responsable de la région Alsace-Pays de Bade, mais ce dernier ne fut qu’un exécutant, la conception de la rafle dans son ensemble revenant à Bürckel.

Sources : http://www.campgurs.com/le-camp/lhistoire-du-camp/p%C3%A9riode-vichy-40-44-les-diff%C3%A9rents-groupes-dintern%C3%A9s/1-l-op%C3%A9ration-buerckel-22-25-octobre-1940/

[3] https://www.facebook.com/DMemoire/posts/4394187883961157/

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

ADELSHEIMER Sami

  • 19188 – Auschwitz

  • Né le 30 octobre 1938 à Mannheim (Allemagne)
  • Décédé en avril 1944 à Auschwitz

Sami Adelsheimer est né le 30 octobre 1938 à l’hôpital israélite (aujourd’hui maison Pauline Maier pour personnes âgées) de Mannheim (Allemagne). Il est le fils de Laura Adelsheimer née en 1897 et demeurant à Lemförde (Mannheim). Laura avait quitté Mutterstadt pour Mannheim en août 1938 et travaillait comme employé de maison probablement chez son propriétaire Salomon Sandherr, qui tenait dans le même immeuble son magasin d’articles de couture Sandherr & Ullmann.

Après la naissance de Sami, Laura Adelsheimer vit avec son enfant à Mannheim puis tous deux font partie des juifs de Mannheim déportés vers la France et le camp de Gurs le 22 octobre 1940 dans le cadre de l' »action Wagner-Bürckel ». [1]

Sami, séparé de sa mère qui sera déportée de Drancy par le convoi n° 62 du 20 novembre 1943, est transféré en mars 1941 au camp d’hébergement de Rivesaltes, « camp modèle adapté pour accueillir des enfants » selon l’administration française. Il y est pris en charge par « le Comité de Nîmes » qui regroupe une trentaine d’associations d’aide et assistance aux réfugiés qui se retrouvent mensuellement dans les locaux de la Fédération protestante de Nîmes. Leur action est reconnue par Vichy et soutenue par le préfet de l’Hérault.

Sur 2.000 enfants internés en novembre 1940, l’Œuvre (juive) de secours aux enfants (OSE) et les autres organisations du comité́ de Nîmes parviennent à en faire sortir les 3/4 et à les placer en maisons d’enfants, en familles d’accueil ou en pouponnièrères, en général de manière légale. Sur une liste de 576 enfants sortis par l’OSE, l’énorme majorité́ passe par d’abord par le solarium marin de Palavas-les-Flots (Hérault), qui est une « plaque tournante » dans le sauvetage des enfants. Ce solarium marin, la « Villa bianca » dépendait de l’institut Saint-Pierre, l’hôpital de Montpellier. Madame Ciardi y fut la première directrice avant que Sabina Zlatin, assistante sociale de l’OSE qui travaillait au camp d’Agde vienne organiser l’arrivée des enfants sortis du camp d’internement. C’était au début de l’année 1941. Les enfants arrivaient par groupes ou individuellement, plein de poux et d’impétigo pour se retaper quelques jours ou quelques semaines au maximum, avant de repartir vers une autre maison, puis vers d’autres aventures, celles de tous les enfants cachés. C’est le cas de Sami Adelsheimer qui y arrive le 8 mai 1942. En novembre 1942, avant l’arrivée des Allemands en zone sud, tout le groupe, soit une douzaine d’enfants encore présent et tout l’encadrement part dans une maison de Campestre, (Gard) près de Lodève chez France Nichet en attendant l’ouverture de la maison d’Izieu que Sabina Zatlin va diriger. Sami Adelsheimer y arrivera le 3 juillet 1943 avec trois autres enfants qui seront, avec lui, arrêtés par Klaus Barbie le 6 avril 1944, internés à Drancy le 8 avril 1944, ils sont déportés vers Auschwitz le 13 avril 1944, où Sami et deux de ses compagnons de fuite seront gazés, le quatrième ayant échappé à l’arrestation.

Un hommage lui est rendu par l’association Histoire et Mémoire sur sa page Facebook [2].

Son nom figure parmi les 60 enfants déportés sur la plaque apposée dans le hall de la gare de Nîmes à l’initiative du collectif Histoire et Mémoire en 2012 et mise à jour le 18 juillet 2021.

Jean-Paul Boré

Sources :

[1] Source photo : https://www.ancientfaces.com/photo/sami-adelsheimer/1307692

[2] L’opération Bürckel est l’expression qui désigne la déportation vers la France, les 22-25 octobre 1940, des derniers juifs allemands habitant encore dans le Pays de Bade, la Sarre et le Palatinat. Elle s’inscrit dans le cadre du « plan Madagascar ».
Elle porte le nom de Joseph Bürckel, Gauleiter du Land Lorraine-Sarre-Palatinat. Pourtant, l’essentiel des victimes appartient au Land du Gauleiter Robert Wagner, responsable de la région Alsace-Pays de Bade, mais ce dernier ne fut qu’un exécutant, la conception de la rafle dans son ensemble revenant à Bürckel.

Sources : http://www.campgurs.com/le-camp/lhistoire-du-camp/p%C3%A9riode-vichy-40-44-les-diff%C3%A9rents-groupes-dintern%C3%A9s/1-l-op%C3%A9ration-buerckel-22-25-octobre-1940/

[3] https://www.facebook.com/DMemoire/posts/4394187883961157/

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