Il est le fils d’Auguste Villeneuve, ouvrier à la Compagnie des Forges et d’Émilie, née Bastide. En 1926, il effectue le service militaire et obtient le grade de caporal à Belley (Ain).

Charles Villeneuve exerce la profession d’électricien dans le département de la Loire où il épouse Louise, Justine Rivier, le 13 août 1927. Ils ont deux enfants et habitent n°1 quai du Bassin à Rive de Gier dans La Loire.
En avril 1942, Charles rejoint la Résistance dans le réseau Buckmaster ; en tant qu’agent P2, il réceptionne le matériel et prépare des sabotages, alors que son épouse a pour mission de récupérer le courrier. Le 5 octobre 1943, à la descente d’un train, il est arrêté par la Gestapo, interné à la prison de Montluc à Lyon ;  il est ensuite transféré au camp de rassemblement de Royallieu à Compiègne où il est enregistré sous le n°25403.

Il est déporté avec 1500 prisonniers dans le convoi I.173, parti de Compiègne le 27 janvier 1944, qui arrive à Buchenwald le 29 janvier. Il reçoit le matricule 44316. Le 13 mars 1944, il est affecté au Kommando de Dora où sont assemblées les fusées A4 V2. Il est, à une date inconnue, transféré à la BoelkeKaserne à Nordhausen, aménagée depuis janvier par la SS comme mouroir central pour Mittelbau. Il survit, est de retour à Dora le 9 février 1945,[1] avant d’être assigné le 15 au Kommando d’Osterode-Petershütte, où les déportés effectuent des travaux de terrassement pour construire une usine souterraine, destinée au raffinage d’huiles minérales. Il reste là jusqu’au 19 avril, date de l’évacuation. Il est rapatrié le 3 mai 1945 par le centre d’accueil de Maubeuge (Nord).[2]

De retour dans sa famille, il reprend ses activités d’électricien à Rive de Gier où il réside 54 avenue Jean Jaurès.

Il décède le 26 octobre 1977 à Saint Étienne (Loire)[3].

Monique Vézilier

[1]Arolsen dossier de déporté de Villeneuve Charles Doc ID 2746645 à 2746650

[2] Joëlle Hellebold-Allouchery, Le livre des 9000 déportés de France à Mittelbau-Dora

[3] INSEE décès