TRESCH Charles

  • 28616 Mauthausen

  • Né le 9 avril 1920 au Mas-Dieu (Gard)

  • Décédé le 7 février 1979 à Fontenay le Buis

Charles, Joseph Tresch naît le 9 avril 1920 au Mas-Dieu, commune de Laval-Pradel dans le département du Gard. Son père Joseph Tresch, originaire d’Alsace, et sa mère Irma, Augustine Laupies sont domiciliés au Mas-Dieu[1]. Joseph Tresch est ouvrier mineur.  Charles Tresch exerce la profession de boulanger à Paris et habite avec son frère au 10 rue du Jour dans le 1er arrondissement. Requis par le Service du Travail Obligatoire courant février il accepte, perçoit l’indemnité d’équipement allouée aux travailleurs en partance pour l’Allemagne mais ne se rend pas au départ. Convoqué au commissariat des Halles le 1er avril 1943, il est arrêté et remis aux autorités allemandes[2]. Il fait partie des déportés de l’opération Meerschaum « écume de mer » « le Reich ayant besoin de main d’œuvre quelques 2000 Français sont arrêtés le plus souvent peu de temps avant leur déportation lors de rafles organisées dans le seul but de mettre la main sur des hommes aptes à travailler« [3].  Charles Tresch est interné, sous le matricule 1973, à Romainville le 2 avril ; il est dirigé sur Compiègne le 19 avril et dès le lendemain, le 20, il est dans le transport I.94, second transport de Français à destination du K.L. de Mauthausen (Haute Autriche) où il arrive le 22 avril 1943. Le matricule 28616 lui est attribué. La quarantaine passée il est affecté au Kommando extérieur de Loibl-Pass le 15 juillet 1943[4]. Ce camp annexe ouvert en juin 1943 est destiné à la construction d’un tunnel routier dans le massif des Karawanken, à la frontière de l’Autriche et de la Slovénie. 773 déportés français, en majorité catégorie « politique » sur un effectif de 1294 participent au creusement de ce tunnel jusqu’au 15 avril 1945 pour les firmes Universale Hoch et Tiefbau AG. (Aujourd’hui le tunnel du Loïbl-Pass est utilisé par les touristes allemands et autrichiens pour se rendre sur l’Adriatique)[5].  Charles Tresch, familier de la langue alsacienne, occupe dans le camp les fonctions d’interprète et rend service à ses camarades.  Le camp est libéré par les partisans de Tito le 6 mai 1945, c’est dernier camp à être libéré.
Charles Tresch est rapatrié via l’Italie, il arrive à Marseille le 8 juillet 1945.
Il se marie le 27 août 1949 avec Ida, Colette Scibelli à la Mairie du 18 ème arrondissement de Paris.
Il est décédé à Fontenay le Buis (Essonne) le 7 février 1979.

Monique VÉZILIER

 

[1] Archives départementales du Gard, EC

[2] DAVCC Caen, dossier de déporté de Tresch Charles 21 P 684 088

[3] https://monument-mauthausen.org/les déportés de l’opération Meerschaum

[4] https://monument-mauthausen.org/

[5]https://monument-mauthausen.org/ photos perdues du Loibl Pass

Sources :

Vous avez un complément d’informations ? N’hésitez pas nous le faire savoir.

TRESCH Charles

  • 28616 Mauthausen

  • Né le 9 avril 1920 au Mas-Dieu (Gard)

  • Décédé le 7 février 1979 à Fontenay le Buis

Charles, Joseph Tresch naît le 9 avril 1920 au Mas-Dieu, commune de Laval-Pradel dans le département du Gard. Son père Joseph Tresch, originaire d’Alsace, et sa mère Irma, Augustine Laupies sont domiciliés au Mas-Dieu[1]. Joseph Tresch est ouvrier mineur.  Charles Tresch exerce la profession de boulanger à Paris et habite avec son frère au 10 rue du Jour dans le 1er arrondissement. Requis par le Service du Travail Obligatoire courant février il accepte, perçoit l’indemnité d’équipement allouée aux travailleurs en partance pour l’Allemagne mais ne se rend pas au départ. Convoqué au commissariat des Halles le 1er avril 1943, il est arrêté et remis aux autorités allemandes[2]. Il fait partie des déportés de l’opération Meerschaum « écume de mer » « le Reich ayant besoin de main d’œuvre quelques 2000 Français sont arrêtés le plus souvent peu de temps avant leur déportation lors de rafles organisées dans le seul but de mettre la main sur des hommes aptes à travailler« [3].  Charles Tresch est interné, sous le matricule 1973, à Romainville le 2 avril ; il est dirigé sur Compiègne le 19 avril et dès le lendemain, le 20, il est dans le transport I.94, second transport de Français à destination du K.L. de Mauthausen (Haute Autriche) où il arrive le 22 avril 1943. Le matricule 28616 lui est attribué. La quarantaine passée il est affecté au Kommando extérieur de Loibl-Pass le 15 juillet 1943[4]. Ce camp annexe ouvert en juin 1943 est destiné à la construction d’un tunnel routier dans le massif des Karawanken, à la frontière de l’Autriche et de la Slovénie. 773 déportés français, en majorité catégorie « politique » sur un effectif de 1294 participent au creusement de ce tunnel jusqu’au 15 avril 1945 pour les firmes Universale Hoch et Tiefbau AG. (Aujourd’hui le tunnel du Loïbl-Pass est utilisé par les touristes allemands et autrichiens pour se rendre sur l’Adriatique)[5].  Charles Tresch, familier de la langue alsacienne, occupe dans le camp les fonctions d’interprète et rend service à ses camarades.  Le camp est libéré par les partisans de Tito le 6 mai 1945, c’est dernier camp à être libéré.
Charles Tresch est rapatrié via l’Italie, il arrive à Marseille le 8 juillet 1945.
Il se marie le 27 août 1949 avec Ida, Colette Scibelli à la Mairie du 18 ème arrondissement de Paris.
Il est décédé à Fontenay le Buis (Essonne) le 7 février 1979.

Monique VÉZILIER

 

[1] Archives départementales du Gard, EC

[2] DAVCC Caen, dossier de déporté de Tresch Charles 21 P 684 088

[3] https://monument-mauthausen.org/les déportés de l’opération Meerschaum

[4] https://monument-mauthausen.org/

[5]https://monument-mauthausen.org/ photos perdues du Loibl Pass

Sources :

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