RECHERCHEZ
Wilhelm (William) devient ressortissant tchécoslovaque après la Première Guerre mondiale, de même que ses parents : Adolphe Stark et Fannie Guttman.
Il épouse Marguerite (Marqueta) Vermes Elle est née le 29 avril 1905 à Bratislava en Tchécoslovaquie. Le mariage est célébré le 9 novembre 1925 à Bratislava. De cette union est issu un fils Pierre Paul né à Kosice (Tchécoslovaquie) le 28 juin 1928. Le couple habite en France depuis 1932 (Le certificat du Préfet du Gard indique : entré en France le 9 août 1938). Un autre certificat du Préfet du Gard indique que Wilhelm est titulaire d’une carte d’identité qui lui a été délivrée le 21 juillet 1941 valable jusqu’au 31 août 1944. C’est un herboriste et il réside 10 rue Pavée (actuellement rue Fernand Pelloutier), puis 15 rue Jeanne d’Arc à Nîmes dans le Gard du 16 juillet 1940 au 13 avril 1943. Il devient directeur de la Société d’Herboristerie dénommée « France Flora » dont le siège, situé à Paris jusqu’en 1940 est transféré à partir de là au 37 rue d’Uzès à Nîmes. Selon une enquête de police du 8 septembre 1951, M. Stark correspondait pour les besoins de son commerce avec l’étranger, par l’intermédiaire de la Suisse et c’est ce motif qui aurait déterminé son arrestation. Celle-ci a lieu dans la rue où il est domicilié le 12 avril 1943, par la Gestapo. Il est conduit à Marseille puis interné à Drancy le 5 mai 1943. Peu après, le 23 juin il est déporté par le convoi N° 55 à Auschwitz. Sans doute gazé à son arrivée au camp, la date officielle de son décès est fixée au 28 juin. Des 1003 déportés de ce convoi, seuls 102 survivront. Selon Mme Stark, tous les amis qui étaient en relations étroites avec lui ont été arrêtés, ou sont partis sans laisser d’adresse. La Gestapo a déclaré à Mme Stark que son mari avait été arrêté pour espionnage mais sans doute aussi en raison de sa religion israélite. Une perquisition a été faite à son domicile de la rue Jeanne d’Arc au cours de laquelle des papiers divers et une machine à écrire ont été emportés. Un des amis de M. Stark, Daniel Cruvelier industriel à Noves dans les Bouches du Rhône reçoit une lettre de sa part datée de fin avril 1943 depuis la prison Saint Pierre à Marseille. Dans ce courrier, William Stark proteste de son innocence et lui demande de secourir sa famille si son épouse se trouve en difficulté et le contacte.
En 1951, Margueritte sa veuve est domiciliée 19 rue du Chapitre à Nîmes et entreprend un dossier de naturalisation en décembre 1945. Le dossier de son mari, selon le ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre porte le N° 14406. Périodes officiellement prises en compte : internement du 12 avril 1943 au 22 juin 1943 et déportation du 23 juin 1943 au 28 juin 1943.
Georges Muller
Sources :
– Archives SHD de Caen
– photo du site « Mémorial de la Shoah » : Wilhem Stark à Aix-les-Bains en 1941.
RECHERCHEZ
Wilhelm (William) devient ressortissant tchécoslovaque après la Première Guerre mondiale, de même que ses parents : Adolphe Stark et Fannie Guttman.
Il épouse Marguerite (Marqueta) Vermes Elle est née le 29 avril 1905 à Bratislava en Tchécoslovaquie. Le mariage est célébré le 9 novembre 1925 à Bratislava. De cette union est issu un fils Pierre Paul né à Kosice (Tchécoslovaquie) le 28 juin 1928. Le couple habite en France depuis 1932 (Le certificat du Préfet du Gard indique : entré en France le 9 août 1938). Un autre certificat du Préfet du Gard indique que Wilhelm est titulaire d’une carte d’identité qui lui a été délivrée le 21 juillet 1941 valable jusqu’au 31 août 1944. C’est un herboriste et il réside 10 rue Pavée (actuellement rue Fernand Pelloutier), puis 15 rue Jeanne d’Arc à Nîmes dans le Gard du 16 juillet 1940 au 13 avril 1943. Il devient directeur de la Société d’Herboristerie dénommée « France Flora » dont le siège, situé à Paris jusqu’en 1940 est transféré à partir de là au 37 rue d’Uzès à Nîmes. Selon une enquête de police du 8 septembre 1951, M. Stark correspondait pour les besoins de son commerce avec l’étranger, par l’intermédiaire de la Suisse et c’est ce motif qui aurait déterminé son arrestation. Celle-ci a lieu dans la rue où il est domicilié le 12 avril 1943, par la Gestapo. Il est conduit à Marseille puis interné à Drancy le 5 mai 1943. Peu après, le 23 juin il est déporté par le convoi N° 55 à Auschwitz. Sans doute gazé à son arrivée au camp, la date officielle de son décès est fixée au 28 juin. Des 1003 déportés de ce convoi, seuls 102 survivront. Selon Mme Stark, tous les amis qui étaient en relations étroites avec lui ont été arrêtés, ou sont partis sans laisser d’adresse. La Gestapo a déclaré à Mme Stark que son mari avait été arrêté pour espionnage mais sans doute aussi en raison de sa religion israélite. Une perquisition a été faite à son domicile de la rue Jeanne d’Arc au cours de laquelle des papiers divers et une machine à écrire ont été emportés. Un des amis de M. Stark, Daniel Cruvelier industriel à Noves dans les Bouches du Rhône reçoit une lettre de sa part datée de fin avril 1943 depuis la prison Saint Pierre à Marseille. Dans ce courrier, William Stark proteste de son innocence et lui demande de secourir sa famille si son épouse se trouve en difficulté et le contacte.
En 1951, Margueritte sa veuve est domiciliée 19 rue du Chapitre à Nîmes et entreprend un dossier de naturalisation en décembre 1945. Le dossier de son mari, selon le ministère des Anciens Combattants et Victimes de Guerre porte le N° 14406. Périodes officiellement prises en compte : internement du 12 avril 1943 au 22 juin 1943 et déportation du 23 juin 1943 au 28 juin 1943.
Georges Muller
Sources :
– Archives SHD de Caen
– photo du site « Mémorial de la Shoah » : Wilhem Stark à Aix-les-Bains en 1941.