RECHERCHEZ
Jean Roger Eugène Soyeux naît le 1 octobre 1917 à Vaison la Romaine (Vaucluse). Il est le fils de Jules Gustave Soyeux, cordonnier et d’Eva Alix Charasse, domiciliés à Vaison la romaine route de Nyons.
Il se marie le 1 juin 1943 à St Paul de Caisson (Gard) avec Paulette Marie Blachère et s’installe 6 rue Brésis à Alès, le 2 septembre 1943.
Alors qu’agent de police à Alès, agent de renseignement du réseau Goelette et membre de « Combat résistance Fer » depuis mars 43, il est arrêté sur dénonciation le 2 septembre lors d’une mission. Sa dénonciatrice à qui il vient de remettre des informations, est une agent double employée à la Kommandantur d’Alès – elle sera condamnée à 20 ans de travaux forcés à la libération. Le même jour le brigadier de police Frédéric Trucchi du commissariat de Marseille est lui aussi arrêté.
Accusé d’espionnage, Jean Soyeux est incarcéré à la prison d’Alès les 2 et 3 septembre, ensuite envoyé à Nîmes au cachot militaire du 3 au 7 septembre, puis à la prison de Marseille jusqu’en avril 44 (la somme de 2640 francs lui sera « réquisitionnée » ainsi qu’une montre).
Il est envoyé au centre de regroupement de Compiègne début avril 1944 jusqu’au 12 mai 44, date à laquelle il est déporté vers Buchenwald où il arrive le 14 avec le matricule 33388. Il s’y déclare agriculteur.
Après la quarantaine, il est envoyé à Ellrich Thêatre le 6 juin 1944, siège de la Beaubrigade IV, afin de construire une voie ferrée de Kassel à Nordhausen. Ensuite au kommando de Günzerode (ce camp est installé dans une bergerie désaffectée et les conditions de travail y sont toujours aussi inhumaines). Il est renvoyé à Ellrich lors de l’évacuation du camp qui commence le 4 avril 1945. Son convoi parti le 6 avril se dirige vers Magdeburg, Jean Soyeux réussit à s’évader le 11 avril. Il s’est enfuit d’une colonne d’évacuation où les 1016 déportés ont été massacrés et brulés vifs dans une grange à Gardelegen[i] (Hanovre). Il est recueilli par un groupe de prisonniers de guerre Français à Gross- Engersen le 14 avril 1945 et rapatrié le 7 mai par le centre de Maubeuge.
Il rentre chez lui à Alès où il reprendra son métier et deviendra brigadier de police.
Il décède à Alès le 11 septembre 1999.
André FRANCISCO
[i] Massacre de Gardelegen : https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_Gardelegen
Sources :
Archives SHD Caen – Dossier 21 p 677 150
Mémorial FMD
Arolsen matricule 49819
Bio écrite par Edith Allouchery : « Le Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora. Camp de concentration et d’extermination par le travail. » (Éditions du Cherche Midi)
RECHERCHEZ
Jean Roger Eugène Soyeux naît le 1 octobre 1917 à Vaison la Romaine (Vaucluse). Il est le fils de Jules Gustave Soyeux, cordonnier et d’Eva Alix Charasse, domiciliés à Vaison la romaine route de Nyons.
Il se marie le 1 juin 1943 à St Paul de Caisson (Gard) avec Paulette Marie Blachère et s’installe 6 rue Brésis à Alès, le 2 septembre 1943.
Alors qu’agent de police à Alès, agent de renseignement du réseau Goelette et membre de « Combat résistance Fer » depuis mars 43, il est arrêté sur dénonciation le 2 septembre lors d’une mission. Sa dénonciatrice à qui il vient de remettre des informations, est une agent double employée à la Kommandantur d’Alès – elle sera condamnée à 20 ans de travaux forcés à la libération. Le même jour le brigadier de police Frédéric Trucchi du commissariat de Marseille est lui aussi arrêté.
Accusé d’espionnage, Jean Soyeux est incarcéré à la prison d’Alès les 2 et 3 septembre, ensuite envoyé à Nîmes au cachot militaire du 3 au 7 septembre, puis à la prison de Marseille jusqu’en avril 44 (la somme de 2640 francs lui sera « réquisitionnée » ainsi qu’une montre).
Il est envoyé au centre de regroupement de Compiègne début avril 1944 jusqu’au 12 mai 44, date à laquelle il est déporté vers Buchenwald où il arrive le 14 avec le matricule 33388. Il s’y déclare agriculteur.
Après la quarantaine, il est envoyé à Ellrich Thêatre le 6 juin 1944, siège de la Beaubrigade IV, afin de construire une voie ferrée de Kassel à Nordhausen. Ensuite au kommando de Günzerode (ce camp est installé dans une bergerie désaffectée et les conditions de travail y sont toujours aussi inhumaines). Il est renvoyé à Ellrich lors de l’évacuation du camp qui commence le 4 avril 1945. Son convoi parti le 6 avril se dirige vers Magdeburg, Jean Soyeux réussit à s’évader le 11 avril. Il s’est enfuit d’une colonne d’évacuation où les 1016 déportés ont été massacrés et brulés vifs dans une grange à Gardelegen[i] (Hanovre). Il est recueilli par un groupe de prisonniers de guerre Français à Gross- Engersen le 14 avril 1945 et rapatrié le 7 mai par le centre de Maubeuge.
Il rentre chez lui à Alès où il reprendra son métier et deviendra brigadier de police.
Il décède à Alès le 11 septembre 1999.
André FRANCISCO
[i] Massacre de Gardelegen : https://fr.wikipedia.org/wiki/Massacre_de_Gardelegen
Sources :
Archives SHD Caen – Dossier 21 p 677 150
Mémorial FMD
Arolsen matricule 49819
Bio écrite par Edith Allouchery : « Le Livre des 9 000 déportés de France à Mittelbau-Dora. Camp de concentration et d’extermination par le travail. » (Éditions du Cherche Midi)