RECHERCHEZ
Armin – dit aussi Richard – Siebenschein naît le 11 février 1883. Il est le second d’une nombreuse famille juive établie à Strassnitz-in-Mähren[i], petite ville de Moravie du Sud faisant alors partie de l’empire austro-hongrois. Ses parents, Elias Siebenschein et Rosa/Ruzena Löwenfeld, se sont mariés vers 1880. En dehors d’Armin, ils ont six autres enfants, tous nés à Strassnitz : Irene/Irma (1881), Kamillo (1884), Léo (1886), Margarethe, dite Grete (1887), Frederike (1890) et Claudine (1892). Ceux-ci deviennent orphelins très tôt, leur mère Rosa s’éteignant en 1893, à l’âge de 33 ans.
En 1901, à 18 ans, Armin poursuit ses études à Vienne. Après avoir obtenu un doctorat en droit, il devient avocat, s’établissant définitivement dans la capitale autrichienne. Dans les années 1930, célibataire, il habite dans un quartier chic du centre-ville, au 14 Herrengasse, Vienne I.
A cause des lois anti-juives décrétées tout de suite après l’Anschluss, il se retrouve sans ressources dès le printemps 1938. Au mois de juin, il remplit une demande de visa d’émigration. On ne sait si celui-ci lui est accordé ou s’il passe clandestinement en France. Quoi qu’il en soit, lors de son départ, il abandonne tous ses biens qui sont récupérés par les nazis.
Vers 1940, il se réfugie en zone libre, passant semble-t-il quelques temps à Nîmes[ii]. Il s’installe ensuite à Nice (Alpes-Maritimes) [iii]. C’est très probablement dans cette ville qu’il est victime de la rafle des 26 et 27 août 1942, ordonnée par le gouvernement de Vichy, visant spécifiquement les juifs réfugiés originaires d’Allemagne, d’Autriche ou d’Europe de l’Est [iv]. Après avoir été interné à Drancy, sous le matricule 52230, il est déporté le 9 septembre par le convoi N° 30 pour Auschwitz, où il est sans doute gazé dès son arrivée.
Son nom est inscrit sur le mur des noms du mémorial de la Shoah : dalle 99 – colonne 33 – rangée 3.
Plusieurs autres membres de sa famille sont également victimes des nazis : sa sœur Grete et son mari Léo Scheuer ainsi que son frère Kamillo et son épouse Ela née Teller (ou Taler).
Gérard Krebs
[i] Aujourd’hui Strážnice, en République tchèque
[ii] Information recueillie après-guerre par Charles Bedos
[iii] Selon la fiche de témoignage Yad Vashem, renseignée en1988 par son neveu Gideon Altman (https://collections.yadvashem.org/en/names/1871543)
[iv] Cf. wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Rafle_du_26_ao%C3%BBt_1942
Sources :
Dossier de Caen
Sites de genéalogie Geni et Ancestry
Yad Vashem
Unites States Holaucaust Memorial Museum
National Library of Israël (Applicant : Siebenschein, Armin ; born 11.11.1883 in Strassnitz, Mähren ; single, Application submitted in Vienna (Austria), 23.6.1938, סימול A-W-2589.83.196 Vienna – Jewish Community, Vienna – Jewish Community)
RECHERCHEZ
Armin – dit aussi Richard – Siebenschein naît le 11 février 1883. Il est le second d’une nombreuse famille juive établie à Strassnitz-in-Mähren[i], petite ville de Moravie du Sud faisant alors partie de l’empire austro-hongrois. Ses parents, Elias Siebenschein et Rosa/Ruzena Löwenfeld, se sont mariés vers 1880. En dehors d’Armin, ils ont six autres enfants, tous nés à Strassnitz : Irene/Irma (1881), Kamillo (1884), Léo (1886), Margarethe, dite Grete (1887), Frederike (1890) et Claudine (1892). Ceux-ci deviennent orphelins très tôt, leur mère Rosa s’éteignant en 1893, à l’âge de 33 ans.
En 1901, à 18 ans, Armin poursuit ses études à Vienne. Après avoir obtenu un doctorat en droit, il devient avocat, s’établissant définitivement dans la capitale autrichienne. Dans les années 1930, célibataire, il habite dans un quartier chic du centre-ville, au 14 Herrengasse, Vienne I.
A cause des lois anti-juives décrétées tout de suite après l’Anschluss, il se retrouve sans ressources dès le printemps 1938. Au mois de juin, il remplit une demande de visa d’émigration. On ne sait si celui-ci lui est accordé ou s’il passe clandestinement en France. Quoi qu’il en soit, lors de son départ, il abandonne tous ses biens qui sont récupérés par les nazis.
Vers 1940, il se réfugie en zone libre, passant semble-t-il quelques temps à Nîmes[ii]. Il s’installe ensuite à Nice (Alpes-Maritimes) [iii]. C’est très probablement dans cette ville qu’il est victime de la rafle des 26 et 27 août 1942, ordonnée par le gouvernement de Vichy, visant spécifiquement les juifs réfugiés originaires d’Allemagne, d’Autriche ou d’Europe de l’Est [iv]. Après avoir été interné à Drancy, sous le matricule 52230, il est déporté le 9 septembre par le convoi N° 30 pour Auschwitz, où il est sans doute gazé dès son arrivée.
Son nom est inscrit sur le mur des noms du mémorial de la Shoah : dalle 99 – colonne 33 – rangée 3.
Plusieurs autres membres de sa famille sont également victimes des nazis : sa sœur Grete et son mari Léo Scheuer ainsi que son frère Kamillo et son épouse Ela née Teller (ou Taler).
Gérard Krebs
[i] Aujourd’hui Strážnice, en République tchèque
[ii] Information recueillie après-guerre par Charles Bedos
[iii] Selon la fiche de témoignage Yad Vashem, renseignée en1988 par son neveu Gideon Altman (https://collections.yadvashem.org/en/names/1871543)
[iv] Cf. wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Rafle_du_26_ao%C3%BBt_1942
Sources :
Dossier de Caen
Sites de genéalogie Geni et Ancestry
Yad Vashem
Unites States Holaucaust Memorial Museum
National Library of Israël (Applicant : Siebenschein, Armin ; born 11.11.1883 in Strassnitz, Mähren ; single, Application submitted in Vienna (Austria), 23.6.1938, סימול A-W-2589.83.196 Vienna – Jewish Community, Vienna – Jewish Community)