RECHERCHEZ
SCHIFF Moritz
Moritz naît le 2 février 1896 (ou 6 juillet 1888 selon certaines sources) à Oberthulba (Allemagne).
Sa dernière adresse connue en Allemagne se situe à Oberaltertheim (entre Wiesbaden et Nuremberg) où il tient en 1930 un magasin de textiles.
Dans une liste de la Gestapo de Munich, il est noté : « Émigré le 11 mars 1939 à La Havane Cuba ». En effet, suite au pogrom de novembre 1938 à Oberaltertheim, l’intérieur de la synagogue est détruit, les fenêtres et les objets ménagers des maisons juives sont brisés. Entre 1936 et 1940, dix-neuf des 30 derniers résidents juifs ont pu émigrer : seize aux États-Unis, trois à Cuba (dont Moritz).
On le retrouve ensuite à Nîmes où il est arrêté le 8 juillet 1940.
En octobre/décembre 1940, il arrive au camp de Gurs, Ilot H, baraque 9. Le 11 avril 1941, il écrit une lettre avec l’adresse du camp des Milles près de Marseille. Le 22 janvier 1942, on apprend qu’il est envoyé au GTE 829 à Aubagne. Il est ensuite transféré au centre de regroupement des israélites à Drancy et déporté à Auschwitz par transport 21[i] du 19 août 1942 où il disparait.
Son nom figure sur le mur du mémorial de la Shoah : dalle 96, colonne, rangée 3.
André Francisco
[i] Le convoi 21 du 19 août 1942 comprend 400 enfants qui avaient été transférés au camp de Drancy le 15 août à partir des camps de Beaune-la-Rolande et de Pithiviers. Cent Juifs déjà internés à Drancy, et ayant décidé de partir avec leurs enfants, font également partie de ce convoi. Les 600 déportés complétant l’effectif du convoi avaient été transférés deux jours avant la déportation des camps des Milles et du Vernet dans la zone non occupée. À leur arrivée à Auschwitz 138 hommes et 45 femmes sont sélectionnés pour des travaux forcés. Les hommes sont tatoués des numéros 60471 à 60608 et les femmes sont tatouées des numéros 17875 à 17919. Les autres 817 déportés sont gazés dès leur arrivée à Auschwitz. Selon l’historien Serge Klarsfeld, on dénombrait cinq rescapés de ce convoi en 1945.
Sources :
Dossier SHD Caen
Mission française de la croix rouge – dossier du 31 octobre 1957
Le Mémorial de la déportation des juifs de France, Béate et Serge Klarsfeld, Paris 1978Mémorial de la Shoah
https://www.alemannia-judaica.de/oberaltertheim_synagoge.htm)
RECHERCHEZ
SCHIFF Moritz
Moritz naît le 2 février 1896 (ou 6 juillet 1888 selon certaines sources) à Oberthulba (Allemagne).
Sa dernière adresse connue en Allemagne se situe à Oberaltertheim (entre Wiesbaden et Nuremberg) où il tient en 1930 un magasin de textiles.
Dans une liste de la Gestapo de Munich, il est noté : « Émigré le 11 mars 1939 à La Havane Cuba ». En effet, suite au pogrom de novembre 1938 à Oberaltertheim, l’intérieur de la synagogue est détruit, les fenêtres et les objets ménagers des maisons juives sont brisés. Entre 1936 et 1940, dix-neuf des 30 derniers résidents juifs ont pu émigrer : seize aux États-Unis, trois à Cuba (dont Moritz).
On le retrouve ensuite à Nîmes où il est arrêté le 8 juillet 1940.
En octobre/décembre 1940, il arrive au camp de Gurs, Ilot H, baraque 9. Le 11 avril 1941, il écrit une lettre avec l’adresse du camp des Milles près de Marseille. Le 22 janvier 1942, on apprend qu’il est envoyé au GTE 829 à Aubagne. Il est ensuite transféré au centre de regroupement des israélites à Drancy et déporté à Auschwitz par transport 21[i] du 19 août 1942 où il disparait.
Son nom figure sur le mur du mémorial de la Shoah : dalle 96, colonne, rangée 3.
André Francisco
[i] Le convoi 21 du 19 août 1942 comprend 400 enfants qui avaient été transférés au camp de Drancy le 15 août à partir des camps de Beaune-la-Rolande et de Pithiviers. Cent Juifs déjà internés à Drancy, et ayant décidé de partir avec leurs enfants, font également partie de ce convoi. Les 600 déportés complétant l’effectif du convoi avaient été transférés deux jours avant la déportation des camps des Milles et du Vernet dans la zone non occupée. À leur arrivée à Auschwitz 138 hommes et 45 femmes sont sélectionnés pour des travaux forcés. Les hommes sont tatoués des numéros 60471 à 60608 et les femmes sont tatouées des numéros 17875 à 17919. Les autres 817 déportés sont gazés dès leur arrivée à Auschwitz. Selon l’historien Serge Klarsfeld, on dénombrait cinq rescapés de ce convoi en 1945.
Sources :
Dossier SHD Caen
Mission française de la croix rouge – dossier du 31 octobre 1957
Le Mémorial de la déportation des juifs de France, Béate et Serge Klarsfeld, Paris 1978Mémorial de la Shoah
https://www.alemannia-judaica.de/oberaltertheim_synagoge.htm)
